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Barnier a brocanté l’Europe !

Personne ne peut plus dire qu’on ne peut pas juger si l'accord de retrait entre l'UE et le Royaume-Uni, est bon ou mauvais, puisque son intégralité se trouve publiée sur « ec.europa.eu › info › eu-uk-withdrawal-agreement_fr ».
Michel Barnier défend évidemment le résultat final signé par les parties «L’accord de retrait permet d'apporter de la sécurité juridique et de la certitude là où le Brexit crée de l'incertitude.
Il préserve les intérêts de l’Union.» déclarait-il déjà le 17 octobre 2019.
Il n’a pas varié depuis, laissant à Ursula von der Leyen et Charles Michel, le soin de conclure et de signer la chose avec la partie adverse, Boris Johnson.
Je n’ai pas tout lu de ce traité. J’avoue ! Mais j’en ai compris suffisamment pour me faire une opinion. Chacun peut ou plutôt devrait en faire autant. Mine de rien, ce pavé compliqué, c’est la loi qui sera d’application dans les dix prochaines années, entre un pays tiers et nous.
On ne pourra pas dire qu’on n’était pas au courant.
Or, avec les échauffourées au Capitole et Trump partisan plutôt que président, jetant ses dernières forces avec sa haine recuite des Américains qui s’opposent à lui, on a perdu de vue le départ des Anglais de l’UE, dans l’attente du bouquet final le 20 janvier de ce désormais grand loser américain.
L’accord se compose de deux principaux documents : l’accord de retrait, qui s’accompagne d'un protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord et une déclaration politique fixant le cadre des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Je me suis borné à la lecture de cette dernière.
J’ai dû relire plus d’une fois les accords frontaliers, les accès et les possibilités d’accès au marché européen de la Grande Bretagne. Il n’y a rien qui différencie la situation d’avant et après le Brexit, entre l’UE et la Grande-Bretagne !
Et comment en aurait-il été autrement puisque l’Europe, malgré les leçons qu’elle devrait tirer de la pandémie, poursuit sa politique de libre échange intercontinentale comme si les graves interrogations à l’encontre du néolibéralisme n’existaient pas !
Ne vient-elle pas de signer un accord majeur avec la Chine que même Xi Jin Ping en est resté comme deux ronds de flanc, pour la poursuite comme avant, des échanges avec toujours toutes les fabrications y compris sanitaires qui resteront en Chine !
Pourquoi l’Angleterre, pays tiers, serait-il plus ostracisé que la Chine ? Il n’y a pas de raison.
Si bien qu’on peut l’écrire, que c’est bel et bien l’Angleterre qui sort de l’UE avec le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.
Tout le cinéma que les Anglais et Barnier ont fait sur la pêche, ce ridicule marché avec au bout quelques centaines de mariniers qu’on va indemniser, n’était en réalité qu’un dernier cinéma, pour faire croire qu’on a travaillé dur et que l’adversaire dans ce dernier round a perdu des plumes. Le hareng, c’était nous !

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Pouvant donc commercer librement sur tout le continent, l’Angleterre reste de fait le partenaire de proximité que tout le monde adore. La seule différence, c’est que ce pays ne paiera plus de cotisation pour rester dans le « grand » marché européen. Il sera en outre maître dans ses frontières, débarrassé des lourdeurs administratives et des bizarreries conventuelles entre les États sur des normes de l’UE. Tout de suite on flaire, l’attente du feu vert pour la vaccination anti Covid, ce qui a permis à la Grande-Bretagne de prendre quinze jours d’avance pour la vaccination, sur le reste de l’Europe.
À la lumière de ce désastre européen, pourquoi les petits pays ne se feraient pas la malle désormais, dans des conditions aussi avantageuses ?
Les membres de l’UE d’Europe centrale n’y ont pas intérêt, puisqu’ils reçoivent beaucoup plus que leur cotisation et qu’ensuite, ils sont enclavés dans ou a proximité des grands contributeurs. L’Angleterre est une île aux frontières naturelles et qui a, malgré la disparition prochaine de son grand ami Trump, des attaches profondes avec les Etats-Unis.
La donne pourrait changer si l’UE avait d’autres attributions que le commerce et la monnaie. Ce n’est pas demain que cessera la concurrence entre salaire du chauffeur ou du plombier polonais avec celui des Allemands ou des français. Tout reste dans les mains des entrepreneurs du privé, qui n’ont pas du tout envie que ça change, même si des petites entreprises en souffrent. Et là-dessus, les Anglais sont bien d’accords aussi.
Ce n’est pas écrit, mais l’Anglais reste la langue de l’UE, au détriment du français et de l’allemand pourtant langues officielles. Après De Gaulle, tout s’est américanisé, amalgamé, dispersé dans le british, le brouet de l’Europe.
A entendre certains, la City de Londres allait déménager partie à Francfort, partie à Paris. Il n’en est rien. Cette place forte des affaires pourrait nous valoir quelques mécomptes, mettant un point final à nos illusions sur l’Europe.

Commentaires

"Les causes d’un tel retard seraient à rechercher non seulement dans la jeunesse et l’immaturité des sciences sociales,..."
Après plus de deux siècles de sciences sociales, un siècle de sociologie, je ne pense pas que ces sciences soient encore immatures. Elles sont étouffées, émiettées, dispersées, méprisées par les politiques et les capitalistes, ... elles sont par essence dangereuses parce critiques.
Parfois elles sont manipulées, la construction des institutions de recherches en sociologie après la guerre de 40-45 a été financée en France mais aussi chez nous par les Fondations bien américaines : Rockfeller et Ford, avec l'intention d'enfoncer un coin entre "socialistes" et communistes;
, entre syndicalistes révolutionnaires et syndicaliste de l'accommodement.
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