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Commerce à remettre.

Willy Demeyer, Jean-Claude Marcourt, Stéphane Moreau, Alain Mathot et André Gilles, le club des Cinq du temps des jours glorieux, c’est du passé à oublier tout de suite. Moreau et Mathot ont dérapé dans les délices du libéralisme. Marcourt a été retenu par les ronces du ravin qui ont arrêté sa chute. Son brushing s’est défait, sans coiffeur comment surmonter ?
Le PS Liégeois, c’est une baraque de phénomènes de la Foire d’Octobre des années 30. On s’esbaudit à la parade. Ils sont là, tout rutilant. On reconnaît Willy Demeyer, clown blanc, Hupkens, Monsieur Loyal, Gérard Georges, Auguste dévasté, et Marcourt en knikerboker. Mathot junior manque à l’appel, bon… la justice est en général clémente pour ces gens-là. Moreau s’en tire en reversant une partie du pognon qu’il a escroqué à tout le monde.
On entre alléché par l’affiche. Frédéric Daerden, tapi dans la pénombre, remercie de voter pour lui. On voit que c’est un automate. On se retrouve tout con en pleine circulation boulevard d’Avroy !
Ils ne changeront jamais. Deux ou trois candidats au poste de président de la Fédération liégeoise du Parti Socialiste, se devrait être cela la démocrate au PS.
Le candidat unique, ça rappelle la soupe maison. Tout se décide en-dehors des affiliés. Au niveau national, Di Rupo a passé la marotte du bouffon du roi à son apprenti Magnette, à condition d’avoir la présidence du gouvernement wallon. Ce qui fut accompli à la lettre.
Les socialistes liégeois auront Frédéric Daerden, candidat unique, président. Cette élection aura lieu début mars. Elle ne sera qu’une formalité : une salle à l’admiration acquise.
Le fils de Papa se fendra d’un discours rassembleur en vue des élections de 2024 où le PS local risque une claque à le flanquer par terre, par son challenger du PTB.
On va dire que j’exagère, depuis qu’une minorité Mons-Borinage dirige l’ensemble du PS, le tandem Di Rupo-Magnette ne verrait pas d’un mauvais œil la section liégeoise recevoir une rouste de Hedebouw.
La chefferie échappe à Liège depuis trente ans. Les affaires fumantes ont décimé les têtes de gondole. Le PTB en force supplétive au Machiavel de Mons, ce serait de l’inédit.
Cela rabaisserait le caquet de Frédéric Daeden et permettrait à Mon-Mons de prévoir une deuxième élection « Mons-Borinage » d’un homme providentiel capable de remplacer Magnette, au cas où celui-ci partirait vers une autre destinée. C’est même cette absence de chef-en-second qui l’a retenu de prendre le fauteuil de Premier, à la place d’Alexander.

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À Liège, le candidat unique, loin des fourberies montoises, veut épater sa jeune épouse par un beau discours. Qui chaussera les bottes de sept lieues pour saccager le poulailler de Mon-Mons Borinage ? Mais lui, Frédéric !
Le comité liégeois, ce sont deux ou trois personnes qui nomment, puis font fusiller celui qu’ils ont nommé, quand il croit être irremplaçable et qu’il prend des airs staliniens.
Daerden avec le lourd passé de Papa, loser de Stéphane Moreau à Ans, lui-même réviseur d’entreprises donc magouilleur de première, n’est pas encore l’ennemi juré du comité des fêtes place Sainte-Véronique, mais ça viendra.
Frédéric a déjà dévoilé son équipe et ses axes prioritaires, avant d’être nommé. C’est montrer qu’il en veut.
Il a quelques jeunes bourgmestres de la périphérie dans sa manche et fait jeune lui-même, malgré la cinquantaine. De 13.000 membres la régionale est passée à 11.000 en moins de deux ans et le tobogan n’est pas fini. Qui a envie d’adhérer encore à un machin qui n’a plus rien à voir avec la misère et la détresse des gens ? Le parti est à l’image des cadres de la FGTB, tous socialistes du reste, ils se sont détachés de la base et flottent gaillardement vers le libéralisme en se sucrant la gaufre devant tout le monde, sans la moindre gêne.

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