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Désarroi.

La capacité de certains à pouvoir nier l’évidence est stupéfiante ! Leur facilité à refuser leur responsabilité prend de court les gens de bonne foi. On en a vus qui niaient jusqu’au bout et contre tout, jouant sur le doute. On le voit dans les constats d’accident de la route. Chez les ministres, c’est pire ! Ils mentent pour échapper à des responsabilités qui ont entraîné la mort de personnes.
Une enquête parlementaire vient de conclure à la responsabilité de Maggie de Block concernant le non renouvellement des masques de protection. Elle savait le stock détruit. Elle n’a pas jugé opportun de le renouveler, ce qui aurait dû être automatique. La notion de gestion par flux-tendus du libéralisme a dérangé la cervelle de Maggie et on voit le résultat.
En Belgique, les ministres n’ont pas à répondre de leur responsabilité dans l’exercice de leur fonction. Maggie De Block va se faire oublier dans l’anonymat, quitte à revenir, plus libérale que jamais et partisane des flux tendus, dans une autre législature.
L’époque n’est pas aux regrets. Ils ont autre chose à faire, la Région de Bruxelles est en pleine polémique pour débaptiser le tunnel Léopold II. La mode est au déboulonnage des anciens profiteurs colonialistes, mais pour l’appeler comment ? Et c’est là que ça coince.
La majorité socialiste-écolo a eu l’imprudence de lancer un mini référendum sur la question au moment où Annie Cordy était enterrée à Nice. C’était imprudent ! Le nom de la chanteuse, créatrice de Tata-Yoyo et de la Bonne du curé, est sorti du chapeau. Quelques mois avant, le tunnel aurait pu s’appeler Armand De Decker !
La majorité bruxelloise lance un référendum et aussitôt le regrette. Elle se creuse la cervelle pour trouver un nom plus relevé… sur quoi s’insurge l’opposition libérale, pas parce qu’elle aime Annie Cordy, mais parce qu’elle est l’opposition. On aurait décidé d’appeler le Tunnel « Jean Gol » qu’elle aurait trouvé à redire.
Notez, tout le monde s’en fout. Il y a d’autres sujets plus graves. Surtout que toutes ces futilités brouillent les responsabilités majeures…

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C’est le problème de la presse : trouver des sujets de diversion au Covid. Des sujets pas sérieux, drôles qui réconcilieraient le pouvoir et le public. Sauf qu’on a beau chercher, c’est difficile de faire rire en ces temps troublés. Soit le pouvoir redore son blason et le public se moque, soit le pouvoir se moque et les réélections deviennent difficiles.
Les arrestations de Stéphane Moreau, Pol Heyse, Bénédicte Bayer et François Fornieri, donneraient matière à d’autres sujets que la Covid. Sauf que le public juge la justice trop lente, peu courageuse, quand il s’agit de personnages fortunés et bien introduits dans un des deux partis au pouvoir à la Ville de Liège. Enragés par la Covid, les gens pourraient faire des réflexions.
La suite n’est guère meilleure. On s’étonne que de ces maffieux, seul Stéphane Moreau reste à la disposition du juge en cellule. Les autres sont déjà dehors, au point que le soir même de sa sortie de Lantin, Fornieri se fait contrôler par la police dans sa Porsche après le couvre-feu.
De la suite de cette privation de liberté en série, qu’entend-on ? Que Moreau n’est pas à son niveau de standing à Lantin et qu’il va désormais cantiner à la prison de Marche, plus appropriée ! On s’agite et crie au scandale, évidemment, pour cette mansuétude. Cela signifie que la population est à cran et que tout se transforme en sous-drame du Covid.
On revient au Covid. Après l’affaire des masques, l’affaire des vaccins. Incapable de gérer les uns, le gouvernement est incapable de gérer les autres. Les programmes établis par Clarinval et consort disparaissent dans la confusion des nouvelles contradictoires au nombre de doses de vaccins pour la Belgique. Si bien que, non seulement les pensionnaires de maison de retraite ne sont pas vaccinés selon le plan établi, mais on ne sait pas quand cette campagne de vaccination s’attaquera aux plus de 65 ans, qui ne vivent pas dans ces homes.
Tout ce qu’on sait, sans l’oser pouvoir dire, malgré le mégaphone de Bouchez branché sur le bonheur d’être libéral, l’économie actuelle n’est pas apte à gérer une pandémie, parce qu’elle n’est pas faite pour ça. Elle est même faite pour le contraire : éliminer les faibles et encourager les forts, un peu comme le fait la Covid-19.

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