La déclaration d'Henrietta
Il faut lever le nez au-dessus du guidon. Les virtuoses des réélections, leurs électeurs et les obnubilés de la pandémie n’en sont pas là. On dirait que le monde pour eux s’est circonscrit à la trouille de finir entre quatre planches, après une intubation inutile.
Ils ont de larges circonstances atténuantes. Toute l’information est intubée aussi. Pour voir ce qui se passe ailleurs, il faut débroussailler autour du Covid, se frayer un passage sur l’actualité chaude pour tomber sur d’autres informations que celles du vaccin et des rave-parties.
Le prochain dimanche, on craint la rentrée du jacassant Deborsu sur RTL, en blouse blanche. Intubé du bulbe depuis toujours, l’athlète de la glose nous livrera en paquet de douze, les toutes dernières sur la Covid-19.
Merde ! L’Europe n’est pas que ce gros tas d’effarouchés. Ils se mettent à vingt-sept afin de mieux pleurer sur eux-mêmes !
Vous n’avez pas d’excuse. D’un clic sur Twitter, Facebook ou LinkedIn vous êtes au parfum. Cessez de compter les jours qui vous resteraient à vivre si vous attrapiez le petit besogneux de Wanhu et ouvrez vos esgourdes.
La déclaration d'Henrietta Fore, directrice générale d'UNICEF, vaut plus que cinquante Deborsu en grande forme de lamentations dominicales.
« La situation au Yémen est la pire crise humanitaire du monde. Et le fardeau retombe cruellement sur les enfants. » https://www.unicef.fr/article/la-situation-au-yemen-est-la-pire-crise-humanitaire-du-monde.
J’avoue, j’étais comme vous, voilà pourquoi j’ai le droit de vous engueuler, parce qu’en vous engueulant, je retourne l’engueulade contre moi.
Quatre années se sont écoulées depuis le début du conflit au Yémen. La situation des populations devient de plus en plus difficile à mesure que le conflit perdure.
En bref, le conflit vieux de 4 ans au Yémen, oppose la coalition des pays du Golfe et le gouvernement du Yémen aux Houthis. Les populations vivent de terribles souffrances dans ce pays qui compte 30,5 millions d’habitants.
Vous me direz « c’est pas mes oignons. »
Oh ! que si « c’est vos oignons ». En-dehors du sujet culte et des seringues, nous ne vivons pas que de Covid et d’eau fraîche. De ce micmac suinte le bouillonnant d’une religion conquérante, c’est de ce micmac que peu à peu les pays « sûrs » deviennent des pays où manger une date dans un oasis touristique pourrait vous faire exploser. C’est dans ces charniers bourrés de civils que vos héros libéraux écoulent leurs fabrications derniers cris, leurs camelotes meurtrières, marchands d’armes belges compris.
Les morts ne s’y comptent plus. Évidemment les premières à payer un max sont les femmes, incluant les viols et les agressions sexuelles.
Tandis que sans que cela soit encore expliqué, les belges se ruaient en mai de l’année dernière sur les papiers toilette, dévastant les rayons, tandis que l’insécurité alimentaire augmentait au Yémen. La moitié de la population, soit 14 millions de personnes, fait face à un danger imminent de famine et 400 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.
Ici, on se fend la poire, parfois à juste titre, des experts, là 19,7 millions de gens n’ont pas accès à des soins de santé de base et 14 millions d’entre eux en ont hautement besoin.
Tout cela est aussi de notre faute, puisque nous avons laissé nos américanolâtres prendre parti pour Donald Trump, Netanyahou en cheville avec le roi d’Arabie Saoudite, pour le carnage.
Malgré tout, le hachoir de nos armes automatiques n’a pas broyé la rébellion, nous assistons même à un fiasco de grande ampleur.
L’Arabie saoudite est soutenue par les puissances occidentales, pourtant, la rébellion houthiste accroît son emprise sur le Yémen. La rivalité irano-saoudienne et l’émergence des Émirats arabes unis en puissance militaire, transforment les équilibres du Proche-Orient et du Golfe.
Au départ, en 2015, ce fut une partie de poker menteur entre l’opinion internationale et l’Arabie saoudite. Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, l’aviation saoudienne lançait ses premières bombes sur les positions houthistes à Sanaa, la capitale du Yémen. Elle agissait ainsi comme le bras armé autoproclamé de la « communauté internationale ».
Depuis, Israël se sentant poussé des ailes, grâce au bon monsieur Trump, attise le feu et prolonge la guerre en encourageant l’Arabie par des envois massifs d’armes.
Le blocus imposé par une coalition du Golfe est rapidement devenu choquant, la « pire crise humanitaire depuis des décennies ». Les puissances occidentales, impliquées notamment par leurs contrats de vente d’armes, se retrouvent associées à une entreprise guerrière aussi déshonorante qu’inefficace. Allez, si le cœur vous en dit, allez-y, il y a encore moyen de se renseigner sur cette petite saloperie occidentalo-israélienne. La censure n’est pas encore dessus.