The divine Market !
Oser dire que les gens qui ne pensent pas comme eux sont des extrémistes ! Le premier extrémiste, n’est-ce pas celui qui refuse le dialogue ? S’il y a une explication à cela, elle est éducative sur le fond et pratique sur la forme. En refusant le débat, comme ils sont majoritaires et souvent complices, sinon propriétaires des médias, c’est une manière de couper le micro à l’opposition et le droit de celle-ci d’expliquer pourquoi elle s’oppose.
Sur le fond :
Les libéraux ne s’en cachent pas, ils sont pour l’adhésion massive de toute la population à la cause d’une société économique libérale. C’est aussi faire preuve d’extrémisme de refuser le point de vue d’une partie de celle-ci, qui ne se retrouve pas dans ce mode de vie.
L’attitude libérale est nette et bien tranchée. Elle est omniprésente dans l’éducation que l’on donne dans nos écoles, sans que les pédagogues officiels ne se posent la question du genre d’éducation morale qu’il faudrait pour former les citoyens !
Tout qui est de bonne foi voit que l’éducation actuelle toute acquise à la compétition et au profit, est en opposition directe avec celle qui prônerait une éducation tournée vers la coopération et la démocratie.
Où on les plaint, c’est qu’ils ont reçu eux-mêmes cette éducation et qu’ainsi leur base éducative a été amputée de l’enseignement aristotélicien des vertus, par l’absence de formation de l’esprit critique, ouvrant sur une culture démocratique qu’ils n’ont pas. Ce sont des diplômés de hautes écoles, Wilmès administrative et Bouchez de droit, qui ont une formation scolaire incomplète dans les matières les plus significatives.
Ces extrémistes au pouvoir sont les propres dupes de leur système !
Il leur manque la capacité de se préoccuper de la vie des autres autrement que par les slogans de la politique et qui ne débouchent sur rien de concret, la capacité de voir ensuite son propre pays imbriqué dans l’ordre mondial, qu’ils ne considèrent que du point de vue capitaliste, sous forme d’accords commerciaux.
Ces handicapés de l’esprit ne peuvent concevoir que la continuité d’un système auquel ils adhèrent en confondant leur conviction personnelle avec ce qu’on leur a inculqué dès leur plus jeune âge.
Un bon enseignement devrait s’inscrire dans une théorie plus large, d’Aristote à Adam Smith et Jean-Jacques Rousseau. L’enseignement actuel oublie volontairement le rôle des émotions dans les relations morales à autrui. Il agit comme un administrateur qui règle d’un trait de plume le destin de centaines de personnes, pour augmenter des profits dans une entreprise dont il n’est même pas certain du résultat de son initiative castratrice.
La lecture d’« Éthique à Nicomaque » d’Aristote, montre les rapports de l’Homme à ses propres passions. L’enseignement devrait inscrire cette lecture d’éducation morale dans les cours supérieurs. Aujourd’hui, seuls quelques philosophes pourraient en dire quelques mots ; alors que tout bachelier devrait avoir à la fin de ses études une vision large du détournement de la passion fondamentale de l’être humain qui est l’amour de soi, l’amour propre et de leur conséquence sociale : la vanité, l’esprit de domination, la cupidité et le mensonge, en des fins d’accaparement des richesses en appauvrissant ceux qui les créent.
Voilà pourquoi Morinval et les autres sont des voyous. Ils n’ont été formés qu’en fonction d’un système économique qui ne tient pas compte des gens, pour n’en privilégier que quelques-uns. En réalité, ce sont des perroquets qui n’ont la responsabilité que du volatile.
La difficulté d’aujourd’hui est d’évidence d’assurer le début d’un enseignement qui est un combat contre les forces qui tendent à la hiérarchie, à l’agressivité collective de contrôler et de dominer, qui commencent par le plus facile, à savoir de dénigrer les minorités. Ce que Wilmès et Bouchez font sans s’en apercevoir puisqu’ils sont assis sur l’assurance qu’une majorité de l’à-peu-près, soutient le système économique libéral.
Le choc des civilisations passe à l’intérieur de chaque société. Cela se passe bien quand les individus sont prêts à vivre avec les autres dans le respect mutuel et la réciprocité. Hélas ! les responsables actuels en Belgique, panel large qui englobe tous les extrémismes résumés par le libéralisme, n’ont pas d’autres objectifs que le confort personnel et la domination des autres.