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30 avril 2021

L’acte gratuit.

Un jeune homme que la presse flamande qualifie de « gamer » (joueur) avoue avoir tué un passant “au hasard” ; son motif “Je voulais savoir ce que cela faisait de poignarder quelqu’un” ! Cela s’est passé à Tielt, en Flandre occidentale.
Cette pulsion meurtrière n’est pas rare. Adrien Bottollier, pareil, voulait voir ce que ça faisait de tuer. C’était en 2015, à Chambéry, en France. Il a pris 25 ans de réclusion.
Au-delà des salafistes qui tuent aussi au hasard, mais eux c’est pour se mettre bien avec Allah, ces crimes gratuits « dans l’air du temps », sont de terribles hantises d’esprits tourmentés ou d’imbéciles intuitifs, vieux comme le monde.
Cela rappelle le livre d’André Gide « Les caves du Vatican ». Ouvrage étrange, difficile d’accès pour les jeunes qui ne lisent plus de nos jours, mais dont l’atmosphère particulière ne cesse de nous hanter et de me hanter, quarante ans après sa lecture.
Le pitch en deux phrases. Se rendant à Rome, Lafcadio est assis dans un train dont les portes s’ouvrent directement sur la voie. Il a pour seul compagnon de compartiment un vieux monsieur. Il vient subitement à Lafcadio une pensée saugrenue. Il lui suffirait juste d’ouvrir la porte et de pousser son compagnon de voyage en avant. Qui le verrait ? C’est sûr, on n’entendrait même pas un cri dans la nuit.
C’est ce type de raisonnement qu’a dû avoir ce jeune Flamand, sauf qu’il n’y a pas de train et que le fait de descendre dans la rue un couteau à la main, procède déjà de la préméditation, ce qui n’est pas le cas de Lafcadio.

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En partant d’un fait-divers, Richard3 déroge au principe de ses chroniques habituelles, à seule fin d’aborder la grave question de l’acte gratuit.
Un acte peut-il être purement gratuit ?
Il n’a pas de sens, ce n’est pas un crime inspiré par les fantasmagories d’un salafiste à l’esprit tordu et souvent limité, il ne présente aucun sens, ne répond à aucun critère de vengeance, de haine, de méchanceté, ou de pitié. Et pourtant le crime du jeune Flamand a lieu, corroborant la fiction de Gide d’un acte pouvant exister et existera encore dans le futur.
L’acte gratuit est-il vraiment dépourvu de toute motivation ?
L’absence de motivation d’un acte n’est jamais qu’apparente. Le « gamer » s’est bien posé une question « qu’est-ce que ça fait de tuer un homme ? » et est passé à l’acte pour obtenir la réponse, par le besoin d’agir gratuitement que l’on pourrait qualifier comme la cause même de l’acte. La volonté d’agir sans motif est déjà un motif. L’acte gratuit du jeune Flamand et de l’Afcadio n’est en réalité qu’un leurre. Il n’y a pas de gratuité ni de liberté, puisqu’il est déterminé par le désir de vouloir prouver sa liberté.
Sartre mettra d’accord André Gide et probablement le juge d’instruction chargé de l’affaire du gamer : la vraie liberté, celle qui nous confère toute notre dignité, réside dans le choix, et non dans le projet.
Ce jeune farfelu immature s’est complètement trompé. Sa gratuité n’en était pas une. La seule issue au vertige de la gratuité s’appelle l’engagement. La suite n’est que trop prévisible, une vie détruite par des années de prison, des remords possibles et un suivi psychiatrique seront les conséquences, loin d’êtres gratuites, de la pseudo-gratuité du geste.
Pour conclure cette chronique inhabituelle, pour tout autant que le lecteur ait eu la patience de la lire jusqu’ici, l’acte gratuit paraît impossible, quand on agit soi-disant sans motifs, on le fait encore pour un motif : se prouver qu’on est libre
Un acte mauvais, le meurtre l’est au-delà de tout, n’est jamais gratuit. La motivation de fait ce n’est pas pour se prouver qu’on est libre, c’est juste pour céder à la haine qu’on a en soi. Or, cette haine a bien elle aussi une cause quelque part. Cette haine se retrouve aussi chez les salafistes poussés plus par haine des autres que par amour pour Dieu.
Le raisonnement est du même ordre pour des actes bons. Toutes ces motivations cachées dans la gratuité de l’acte reposent sur des raisons psychanalytiques. Par raisonnement, l’acte gratuit paraît impossible car il nous plonge dans l’indécision constante. Le gamer et Lafcadio sont incapables de comprendre et d’argumenter sur ce point, ce qui en fait des meurtriers stupides.
L’acte gratuit dans sa totalité est impossible. Néanmoins, l’homme est « un animal métaphysique » dixit Schopenhauer, aussi à un moment donné dans nos vies, il y a toujours une heure où il faut nous décider à faire le Bien ou le Mal.

29 avril 2021

De la gôche à la gauche…

L’union de la gauche francophone en Belgique, c’est-à-dire l’association du PS, d’écolo et du PTB n’a jamais fonctionné, tant la distance idéologique est grande entre les deux premiers et le PTB.
Le PS, par un réflexe justificatif de son ralliement au mondialisme et à l’économie libérale, n’a jamais vraiment cherché à se rapprocher du PTB. Il ne serait plus crédible dans le monde libéral où il est accepté comme partenaire, s’il en était ainsi.
Plutôt qu’assis entre deux chaises, le PS se complaît à négocier des places dans le monde libéral plutôt que brandir des pancartes dans les rues avec le PTB. Il préfère sa position actuelle de co-gestionnaire de l’État. Il en sera ainsi tant qu’il est majoritaire en Wallonie. Il ne dérogera pas à cette politique, malgré un affaiblissement de son électorat qui passe, d’élection en élection, du côté du PTB ou des Écolos.
Quoique étant plus complexe, la situation en France à gauche relève du même déficit d’unification. Le quinquennat Hollande a été désastreux sur ce point. Le PS français a presque disparu sous ce quinquennat. L’événement est suffisamment curieux et paradoxal pour qu’on le commente. Ce que la presse a fait, à tort et à travers, mais toujours avec délectation.
Le 17 avril 2021, la gauche française s’est réunie en concertation afin de parler d’une seule voix et présenter un candidat pour l’élection présidentielle de 2022. La réunification avait déjà du plomb dans l’aile, puisque la France Insoumise en était absente. Elle avait son candidat à la présidence, Jean-Luc Mélenchon.
Les politologues y sont allés à cœur joie ! L’événement tenait du théâtre mondain, Scapin et le Barbier de Séville se tiraient la barbichette, afin de savoir qui rira le premier.
C’est encore une de ces journées dont la gauche aurait pu se passer. Elle n’y a rien accompli d’historique, se parodiant elle-même. C’était égal à François Hollande recevant Julie Gayet à l’Élysée en nocturne, par la petite porte. Un véritable vaudeville !
Quarante ans presque après l'élection de François Mitterrand, elle a rejoué l'union de la gauche à l’envers.
Plutôt que la Bourse du Travail ou la Mutualité, endroits symboliques de la gauche, les organisateurs avaient choisi le Xe arrondissement, à l’Holliday Inn, dans le boboland "bourgeois-bohème", des personnes aisées des grands centres urbains et situées plutôt à gauche et sensibles à l'écologie, une atmosphère propice à Jadot, « l’écologiste suprême ».
Le casting, le décor et les idées dans le contexte du faire-valoir ont fait penser que Mélenchon eut fichtrement raison de ne pas y mettre les pieds. On y voyait nombre de personnages télévisuels, il est vrai, mais « l’élite » sans le peuple... LRM de Macron, parti présidentiel, qui peine à trouver un ancrage populaire dans les municipalités, n’aurait pas fait mieux.
La réunion n'avait visiblement pas pour but d'apporter une réponse politique à la crise que traverse le pays (sanitaire, économique, politique, symbolique) et d'opposer une méthode à l'improvisation du pouvoir mais de donner la réplique à une rumeur née d'un sondage qui accréditait une victoire possible de Marine le Pen à l'élection présidentielle.

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« Et nous alors ? ».
C’est un peu la même navigation du duo PS-Écolo en Belgique. Ces composants du gouvernement De Croo ne sont apparemment pas là pour parler de la crise profonde que traverse la Belgique, mais pour donner des béquilles au régime qui n’aurait pas faire un gouvernement, la libérale Wilmès éternellement intérimaire ; mais aussi pour qu’on parle des célébrités du PS et d’écolo en déficit de popularité.
En joker du PS, la Ministre des Pensions. Karine Lalieux, ne peut pas justifier à elle-seule, le programme social que le PS espère d’Alexander De Croo. Ce dernier serait plutôt sur la ligne de Georges-Louis Bouchez. Ce gouvernement prépare l’après Covid. Qui va rembourser les milliards miraculeusement trouvés, alors qu’avant les hôpitaux manquaient de tout ? On a déjà une petite idée. Ce sera au PS d’annoncer ça aux électeurs. On a l’impression qu’Hedebouw, à ses futurs meetings, va faire salle pleine et sera obligé de refuser du monde !

28 avril 2021

De la frette à la frite !

Les maestros des partis croient encore à la démocratie représentative. Une crise de légitimité les remet en cause. Des deux De Croo, aux trois Michel, c’est trop. Y en a marre des dynasties. Le rôle de valet de la Chambre, que le système politique réserve aux citoyens, fatigue tout le monde. On voudrait tourner la page et faire quelque chose de plus sain. C’est impossible. Ces gens détiennent tous les pouvoirs. Moralité, nous n’en avons plus aucun.
Vous voulez un exemple ?
Le gouvernement compte faire voter la loi pandémie ce jeudi 29 avril. Le 30 avril, expirera le délai qui a été accordé à l’État, pour mettre un terme à la situation d’illégalité découlant des mesures restrictives des libertés. Annelies Verlinden , ministre de l’intérieur, ne déposera son texte définitif que le 29, puisqu’elle est en train de le peaufiner ce mercredi 28. Donc, le citoyen ne peut pas être mis au courant avant le fait accompli ! Et cette nouvelle loi, ce n’est pas rien, c’est elle qui nous conditionne à la vie de reclus que nous menons actuellement.
Voilà résumée la démocratie en Belgique ! Des mandats de cinq ans accordés à des gens dont on connaît les trucs et les ficelles pour rester au pouvoir et faire ce qu’ils en veulent ! On a beau passer pour des idiots, pas seulement pour Georges-Louis Bouchez et ses collègues, mais encore aux yeux des autres Européens, nous vivons un mauvais polar ! Nous sommes les témoins de notre propre cadavre. Mais les Fils-De veulent plus, ils nous veulent victimes et coupables à la fois.
Les sondages, comme les vieilles putes ou comme Pascal Delwit, remontent et descendent toujours le même trottoir. Malgré, la clientèle fidèle qui les dote richement, trafiquer les chiffres leur devient impossible. Ils vont devoir sortir du bois. On est curieux de savoir comment ils vont s’y prendre pour nous faire croire que nous baignons plus que jamais dans la démocratie ?

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En Allemagne et en France, moins d’un électeur sur sept déclare faire confiance aux partis. Le même problème se pose à toute l’UE. Le « déficit démocratique » de l’Europe est devenu proverbial. On ne sait, de Michel à von der Leyen, lequel des deux est à la CIA, peut-être les deux ?
A la Région Wallonne, Di Rupo et Borsus montent leur château de cartes, imperturbables au milieu des décombres de l’usine à gaz Belgique, en comptant sur des opinions favorables qui n’existent plus, comme Adolf, sur la fin, qui déplaçait sur les cartes d’état-major des divisions fantômes. Même les Russes dans Berlin, ce clown en déplaçait encore !
Entre théorie et réalité, attente des gens et réponse de nos magiciens, la réapparition de la pauvreté avec la crise économique va mettre tout le monde d’accord. Les bouchons vont sauter et ce ne sera pas du champagne.
Des mouvements politiques alternatifs revendiquent une démocratie plus directe et une responsabilité accrue des élus, partout en Europe. Dans une vraie démocratie Maggie De Block, Charles Michel et Sophie Wilmès devraient être entendus par un juge d’instruction et éventuellement inculpés pour non assistance à personnes en danger.
Richard3 observe autour de lui l’émotion palpable d’un mal être indistinct.
D’Alexander De Croo à Paul Magnette, les « grands » intellectuels pensent défendre facilement leur autonomie décisionnelle, leur propre pouvoir en somme. Ils imaginent une population résignée, à moitié analphabète. Ils ne croient pas que la démocratie représentative soit compatible avec la démocratie directe.
C’est là qu’ils se trompent.
Au lieu de voir qu’ils font fausse route, ils vont au conflit contre les citoyens !
Une constitution démocratique devrait prévoir des moyens légaux qui permettent aux gens de faire valoir leur droit « naturel » en toute circonstance.
En démocratie, le risque d’abus le plus grave dérive du législateur. La question est de savoir comment protéger les individus contre ce tort extrême qu’ils peuvent subir quand leurs représentants directs et le parlement, dépassent les limites de leur pouvoir.
La puissance souveraine originaire, y compris le pouvoir constituant, appartient et n’appartient qu’au peuple. Nos mannequins d’étalage sont en train d’échapper aux étalagistes. On n’est pas loin de la grande braderie…

27 avril 2021

Le travail rend con !

Débranchés les trémolos et le lyrisme du théâtre politique autour du travail, que trouve-t-on ? Rien ! La symbolique du peuple aactif, se ruant sur l’emploi dans le désir de battre l’enclume de ‘la belle ouvrage’, depuis la parcellisation des tâches et la spécialisation poussée à l’extrême (ce n’était pas terrible avant) aujourd’hui, c’est pire ! Les travailleurs ne voient jamais l’objet fini, ignorent même à quoi sert ce qu’ils font ! On parle ici des grands machins, des mastodontes, genre Arcelor-Mittal. Au moins celui qui met la sucette du camion-aspirateur dans l’égout, sait qu’il est égoutier ; tandis que l’employé de banque qui met un point de plus au taux d’escompte sur ordre, ne sait pas à quoi ça sert.
Même les enseignants s’engagent dans des mécanismes qui laissent échapper les galopins et les font macérer dans leur jus pseudo-intellectuel, puisqu’il y manque l’explication de la finalité d’apprendre, qu’il leur est interdit d’enseigner.
Les motivations pour estimer un travail intéressant sont multiples, comme l’intérêt pour le travail est variable selon les travailleurs. On peut aimer des tâches que d’autres trouvent ennuyeuses ou abêtissantes.
Du temps de ma grand-mère, à droite comme à gauche, les chefs n’arrêtaient pas de nous seriner que le travail est vertueux. Ce qu’ils ne nous disaient pas – il a fallu un demi-siècle pour que nous nous en apercevions – se chauffer les balloches à côté du chauffage-central, signer deux papiers, s’aller faire voir dans les étages en-dessous avant de faire une partie de golf à la Trump avec un client, porte le nom de travail au même titre que le manœuvre gueulard qui est à la coulée du haut-fourneau en tablier de cuir et casque et qu’au dernier incident, un de ses collègues est passé dans la fonte et on ne l’a jamais revu que transformé en lingot ou en feuillard. C’est dire la confusion sur le mot ! Comment on se fait avoir !
Les barbes blanches qui ont écrit la Bible à la place du Grand-Chose, nous avaient prévenus que cela ne serait pas drôle « Tu te nourriras à la sueur de ton front ! ». Tandis que les anars s’étaient mis aux études, pour nous bonir qu’étymologiquement, le mot « travail » en latin « trepalium » est un instrument de torture. Les aristocrates, en avance sur leur temps, ne pouvaient travailler sans déchoir... Comme quoi 90 % de la population mériterait le petit « de ». Du mauvais côté des guichets de l’ONEM, le chômeur déchoit en acceptant les boulots qui font injure à l’intelligence de l’espèce, dans l’obligation de prendre tout ce qui passe, sous peine de tomber dans la marginalité. Il se débat entre paresse « crapuleuse » et travaux forcés.
Le travail apparaît pour les petits, comme le seul moyen de trouver une place, dans la société et pour les grands, l’art de dissimuler leur parasitisme. Un enfant de pauvre qui aurait pu égaler Léonard de Vinci ou Albert Einstein sera condamné toute sa vie à mettre des sardines en boîtes ou à récurer les cabinets d’un immeuble de bureaux. Malgré tout, les libéraux se sont emparés de l’idéologie du conformisme protestant anglo-saxon. Leur point de vue sur le travail s’est élargi à tous les esprits et imposé sa conception de la normalité, avec la frénésie d’un Bouchez, ci-devant travailleur, très bien payé à la branlette des esprits.

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Haro sur l’infâme qui ne respecte pas les règles que les bourges nous imposent et font semblant de s’imposer. En disant sa vérité sur le travail, le besogneux commettrait un crime de lèse-travail, se comporterait comme un salopard, pire qu’un terroriste musulman, en vantant la paresse. Paresse, voilà la bombe, le lâche attentat, mot dégoûtant par les tenants, pourtant souvent pas pire fainéants qu’eux, de la Jet-Set, au petit rentier qui en est sorti et qui depuis fait travailler les autres, avec l’acharnement d’un SS d’Auschwitz.
Le courant winner du protestantisme militant – la Belgique adore – considère la paresse comme le plus vil des sept péchés capitaux, avant le meurtre et le viol. Sarkozy avait accueilli à l’Élysée Amedy Coulibaly, le terroriste islamiste de l’Hypercacher de Vincennes, en 2015… pour sa reconversion chez Coca-Cola quelques années auparavant.
Lafargue, dans son brûlot, « le droit à la paresse » ne dénonce pas que la « religion du capital », mais tous les systèmes sociaux qui se fondent sur le travail comme unique valeur sociale et individuelle. Il espère une libération du salariat (« le pire des esclavages ») par la machine et l’accès prochain, pour tous, aux « loisirs ». Le loisir, c’est avoir du temps pour soi, non pas pour rien, mais pour en faire ce qu’on veut.
Beau-père de Lafargue, Marx a lu son travail. On ignore les commentaires qu’il en fit. Ce qu’on en peut dire, c’est qu’ils ne furent pas brouillés, après la parution de l’œuvre qui eut un retentissement considérable. En 2021, Richard3 s’interroge sur la redistribution du travail, sur sa finalité, sa place dans l’existence.
On croirait bien qu’à chaque crise économique nouvelle, on soit un peu plus désenchanté. Un signe que la civilisation meurt : les esclaves prennent le parti de leurs maîtres !

26 avril 2021

Les bouffées délirantes.

On s’est moqué de Poutine, dans sa réponse à Jo Biden qui le qualifiait de « tueur ». Comme les enfants dans une cour d’école, « C’est celui qui le dit qui l’est », répliqua le maître du Kremlin. C’était une manière habile de renvoyer l’accusation à l’accusateur.
Cette politique est extrêmement répandue dans les partis, sauf qu’elle n’est pas dite de façon aussi crue. Tous les pouvoirs en usent. Ce serait curieux que la Belgique avec ses libéraux délirants n’en usât pas. Ce n’est pas que ces messieurs soient intelligents, ils travaillent d’instinct, comme au judo, usant de la force de l’adversaire pour le déstabiliser.
Avez-vous remarqué le clan Michel ? Ils sont trois à présent pour capter et garder l’attention. On les voit aux aguets dès qu’on leur pose une question, même dite par des journalistes complaisants de RTL ou de la RTBF !
Les face-à-face sont emblématiques. Bouchez, devant un contradicteur du PTB, adopte une autre tactique. Il rappelle l’origine fantasmée de ce parti en dénonçant son « communisme ». Cela le dispense de répondre à la question, donc d’être en difficulté. C’est gagné ! Il bénéficie du travail des anciennes officines du capitalisme au temps de la guerre froide. Ça prend toujours.
En réalité, le pouvoir essentiel de la Belgique est aux mains des partis bourgeois. Ils ont gardé leur capacité de nuisance, grâce au ralliement du parti socialiste.
Ils ont ainsi plombé la lutte d’émancipation des dominés contre les dominants. Bouchez sait qu’il peut compter sur eux pour faire passer le mot « Communiste » à propos de tout.
La vérité politique n’est jamais que la vérité d’une majorité. Et cette vérité n’a rien à voir avec ce qui est juste ou ce qui ne l’es pas, mais est le résultat d’une analyse mettant à profit les faiblesses de l’adversaire, son défaut étant d’être minoritaire.
C’est ainsi que l’accusation de complotisme, de la majorité bourgeoise à la minorité, coupe court à toute critique. On en oublie presque les défauts rédhibitoires du capitalisme et son complotisme contre une forme d’État solidaire incompatible avec l’individualisme du « help yourself ». Défauts qui nous ont valu des milliers de morts en trop dans l’épidémie à cause non pas de la négligence d’une Maggie De Block, mais de sa philosophie du néolibéralisme avec l’ensemble du monde libéral.

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Les circonstances de la crise des subprimes des années 2008/9 vont se reproduire dès la sortie de l’état de crise sanitaire. Elles prendront la forme d’un autre épiphénomène capitaliste conduisant malgré tout à une situation similaire, à savoir un acte carrément transgressif de la règle capitaliste. En 2008/9 ce fut le sauvetage des banques privées par l’argent public sans aucun bénéfice pour le prêteur, alors que ce dernier était virtuellement propriétaire des banques.
C’était une bouffée délirante de la majorité bourgeoise au secours des siens.
Un autre bouffée délirante nous attend en 2022 ou 2023, quand les sommes astronomiques jetées dans la confusion de l’offensive contre la Covid seront comptabilisées dans la colonne des pertes.
Comment et quand interviendra-t-elle ? Cela dépend de l’état mental de nos dirigeants. C’est ce qu’explique le DSM-IV sur les « Trouble psychotique bref » (TPB) désignant une affection psychiatrique de la famille des psychoses. Vous allez voir le beau monde complètement maboul pendant quelques jours et oser ce qu’il impute aux complotistes de faire, quand la crise financière va leur tomber dessus. Ne vous y trompez pas. C’est le même trouble de l’humeur qui saisit Didier Reynders à la crise précédente, justifiant son coup « pour sauver les milliers d’emplois dans la banque ». La présence non-expliquée d'un trouble de l'humeur, perceptible par des idées délirantes, hallucinations, discours désorganisé, survenu ces jours-là, sera celui du ministre des finances et de tout le gouvernement, l’année prochaine…
S’ils perdent leur sang-froid, ne perdez pas le vôtre. N’oubliez pas que la fatalité sociale n’existe pas. Elle n’est jamais constituée que par l’accumulation des fautes individuelles.

25 avril 2021

Un pouvoir criminel !

Depuis plus d’un an, la spéculation du MR sur la spécialisation économique de la planète est fortement controversée. L’implantation sur d’autres continents des industries qui firent la prospérité de l’Europe, a eu comme conséquence des milliers de morts supplémentaires du Covid. Les fermetures de lits d’hôpitaux ajoutent à la nuisance. Ces gens sont dangereux. Ils véhiculent une idéologie de mort, drogués, à la Kurt Cobain au LSD, eux le sont au rêve américain qui n’est qu’un cauchemar, tout le monde le sait, sauf eux !
Ils disent lutter contre les extrémistes et si les extrémistes, c’était eux ? Où est l’outrance ? Dans Richard3 où dans l’entêtement des chefs libéraux à nous pousser vers l’abîme ?
Vue du MR, la mondialisation est un progrès. Ils n’en démordent pas. Ils tiennent pour rien l’effarante course des avions gros porteurs dans le ciel, livreurs en tout, de la fraise aux transistors made in Taïwan, comme une suprême réussite.
Cette obstination stupide est le résultat d’une politique essentiellement copiée sur le modèle américain, au point qu’une Justice de raison pourrait les accuser de haute trahison.
C’est absolument inutile de vouloir aborder les transformations nécessaires au gouvernement d’Alexander De Croo. Ces fanatiques aidés par la presse-croupion iraient même jusqu’à nous fâcher avec la Chine et nous mobiliser pour le Donbass, une région, de Donetsk à Lougansk, russophone d’Ukraine, revendiquée par la Russie. On partirait, la fleur au fusil, si Biden nous enjoignait de le faire.
Le plus effronté de tous parmi ces inensés, le verbeux Georges-Louis Bouchez, veut le dernier mot sur tout. Il résume à lui seul l’absolu pouvoir que le libéralisme entend conserver sur nous. Cette persévérance fait de ses suiveurs des cons suprêmes, des meurtriers en puissance, avec de-ci, de-là des hystériques comme Marie-Christine Marghem, Daniel Bacquelaine, Sophie Wilmès et Denis Ducarme, renforcés de l’impétrant Mathieu Michel.
Ces hystériques de la pensée libérale sortis des universités du pire, celles qui véhiculent la pensée tordue de Pascal Delwit, disposent de la faculté de nous nuire dans la vie quotidienne.
C’est ainsi qu’à Chaudfontaine, Monsieur Coca-Cola, le docteur-bourgmestre Daniel Bacquelaine vient d’approuver la démolition du « Manoir » une ancienne ferme-château du XVIIIme siècle, pour y bétonner un nouvel immeuble de haut standing (évidemment) de plusieurs étages.

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Voilà qui n’a l’air de rien, insignifiant même, mais faisant pendant de l’usine Coca-Cola rive droite de la Vesdre, le nouveau blockhaus à étages, rive gauche, va complètement détruire le côté champêtre qui est encore visible de ce côté de la vallée.
On passe sur l’intérêt de la conservation du patrimoine architectural, dont Coca-Cola Bacquelaine se fout, à partir du moment où la fibre libérale allie profits et accroissement des contribuables de cette paisible commune.
On se demande ce qui passe par la tête des électeurs libéraux en laissant des personnages de cet acabit aux affaires publiques ?
Dans une démocratie consciente du déclin de la civilisation européenne, ces gens n’auraient plus leur place dans aucune instance.
Comment se débarrasser de ces personnages qui polluent l’espace politique de leur conservatisme imbécile et leur américanolâtrie ?
On voit bien que l’urne, confisquée par eux grâce aux moyens que le citoyen honnête n’a pas, n’est plus une mesure fiable du baromètre indicatif de la volonté populaire. Celle-ci est mise à mal, quand ces gens passent par-dessus son expression, pour imposer le traité de Maëstricht.
Demain, un référendum, peut-être ? Oui, mais tout est dans la façon de poser les questions. Si ce sont ces fripons qui le rédigent, cela peut être un traquenard, une fois de plus !
Nous sommes à un tournant de civilisation ! La vérité doit changer de camp ?

24 avril 2021

Une femme épatante !

Fanny Cloquet est Flamande et c’est une femme épatante. Tout au moins pour ce que Daardaar, le magazine, m’en apprend. Cette femme vole au secours de toute détresse et se détermine en fonction de ce qu’elle peut faire pour les gens. C’est une urgentiste contre la misère.
Elle a eu une chouette idée, sociale et qui va à l’encontre de ces magistrats confits dans leurs droits et leurs gros salaires et pensions et qui, par ces temps de Covid, distribuent à tour de bras de fortes amendes à tout qui contrevient aux décrets antidémocratiques que ce gouvernement prend dans la parfaite illégalité « justifiée par l’urgence ».
Sa chouette idée pourrait être reprise par un parti comme le PTB. La voici, elle s’en explique.
Un cas et qui n’est pas le seul (je résume évidemment en respectant le texte) :
« Un père de famille (c’est Fanny Cloquet qui parle) a célébré l’anniversaire de son frère avec dix membres de la famille, ce qui constitue une infraction aux mesures de lutte contre le coronavirus. La police leur a infligé une amende de 750 euros. En tant qu’organisateur, le frère s’est vu infliger une amende de 4 000 euros !
« Le couple n’était pas suffisamment informé des règles en vigueur ; il n’avait pas connaissance des droits de la défense.
« Il faut, bien sûr, prendre des mesures contre ceux qui enfreignent les règles de lutte contre le coronavirus. Cependant, les amendes infligées sont disproportionnées. L’obligation de verser 4 000 euros est lourde de conséquences pour l’intéressé ; et 750 euros représentent plus des deux tiers du revenu mensuel du couple. Une première amende sans avertissement ne devrait jamais avoir de telles conséquences. 200 euros auraient suffi pour servir de leçon à cette famille.

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« Les amendes élevées causent des dommages graves aux gens. Pour les payer, les contrevenants sont soumis à un plan de remboursement, ce qui leur laisse peu de marge pour assurer à leurs enfants une alimentation saine. Il est cynique qu’une société, d’une part, consacre de l’argent, du temps et des ressources à l’amélioration de la position sociale et du logement des gens pour, d’autre part, les replonger sauvagement dans la pauvreté.
« Les amendes doivent être proportionnelles à la situation financière des individus. Le principe fonctionne dans les deux sens. Pour une partie de la population, les amendes fixes sont si faibles en proportion des revenus qu’elles ne pèsent pas bien lourd dans la pratique. Pour d’autres personnes, les amendes fixes entraînent des difficultés démesurées.
« Si les autorités choisissent de frapper au portefeuille, la mesure ne doit pas être appliquée de manière arbitraire. L’année dernière, la majorité des Belges s’est enrichie de 45,5 milliards d’euros, mais la pandémie a rendu les personnes défavorisées encore plus vulnérables. Un système de sanctions exacerbant cette situation perd de sa légitimité. Seules des mesures équitables peuvent augmenter l’adhésion à la loi. Toute autre mesure l’affaiblit.
« Dans de nombreux pays européens, les amendes sont liées au revenu. Des pays comme l’Allemagne, la Suisse, le Danemark, la Suède et la Finlande appliquent le système des « jours-amendes ». Tout contrevenant est passible d’une amende dont seul le montant varie. La Belgique prend volontiers comme modèle les pays scandinaves. Il est grand temps qu’elle fasse un pas en avant à cet égard également. »
Fanny Cloquet parle d’or.
Nos petits marquis se moquent des pauvres gens, leurs valets se délectent de leurs lois de classe et tapent dur sur les populations asservies par l’oligarchie.
Pensez-vous que la démonstration de la flamande Fanny Cloquet a une chance d’émouvoir l’engeance « représentative »dans la prétention à décréter la loi en notre nom ? Non, bien sûr. Ils ne s’émeuvent de rien. Pire, certains parmi les socialistes qui participent à ce pouvoir au sommet, n’ont pa conscience de la justesse des propos de Fanny Cloquet. C’est triste à dire, mais ce pouvoir n’est plus sensible qu’aux pieds au derrière.

23 avril 2021

Par le trou du souffleur !

Les décors de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell, n’étonnent pas la ministre Linard (Ecolo). Elle ne voit pas le lien avec la culture. Elle n’est pas la seule. La culture, c’est ce qui lie les utilisateurs de la langue parlée d’une Région à une civilisation.
La Wallonie a déjà perdu la langue des origines. Elle est en train de perdre le français, sa langue d’adoption, et le merveilleux qui va avec, de Beaumarchais à l’ouvreuse
Les langues importées, le flamand par la bizarrerie d’un État belge artificiel et l’anglais, l’idiome des friqués, corrompent tous les jours ceux qui pérorent à notre place et qui disposent des micros, des journaux et des combines des M’as-tu-vu, pour imposer leurs idiomes. Ils font tache d’huile. Si en plus les théâtres font relâche sur ordre ministériel, on a fait le tour.
On a vu un clown-journaliste de RTL, le Bloom Léopold d’ « Ulysse », s’extasier devant le « bon » français de Vandenbroucke, le ministre fédéral de la santé. C’est dire où on en est !
Si bien que la Covid-19 a été pour la culture le coup de couteau final, celui qui achève la victime au troisième acte, quand le rideau tombe, la Léontine du « Triomphe de l’amour ».
La ministre Bénédicte Linard est tellement peu au courant que la culture, c’est fichu, qu’elle s’inquiète à tort du déconfinement culturel et événementiel.
Elle ne devrait pas. Elle fait penser au paysan de 1942 qui s’angoisse de la prolifération des doryphores dans ses pommes de terre, alors que les Allemands ont réquisitionné la récolte.
Après un an plein de fermeture, les petites salles d’événements musicaux et de spectacles culturels, fermées pour cause de faillite et de dettes insurmontables « pourraient rouvrir » le 8 mai, en extérieur pour 200 personnes et 100 à l’intérieur. Vous me direz, tant mieux… sauf que la plupart n’existent plus !

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À Liège, c’est l’hécatombe.
Pour refaire des amateurs de culture, il faut une génération. Richard3 est sur le cul ! Pour se faire comprendre dans un français utilisant les mots adéquats et les expressions usuelles qui, jadis, étaient couramment employés dans les quartiers populaires, il deviendra bientôt nécessaire de s’adjoindre un traducteur doublé d’un mime ! Bonjour le programme de l’enseignement ! Alors, vous pensez, plus de théâtre, de cinéma, de salles de concert depuis plus d’un an !
Miss Linard, will you have to tell you in English? It's over, I'm telling you!
Le déconfinement des arts de la scène ? C’est comme ouvrir une porte d’un pan de mur qui tient encore debout d’un chantier de démolition. Le point de non-retour est atteint avec une perte de revenus de... 99,9% des artistes, comédiens et techniciens de scène. Le trompe-l’œil des arts fonctionnarisés, les lyriques les orchestres, les « théâââtres » subventionnés et les personnels payés à l’année pour le plaisir du bourgeois, feront paravent d’une partie de whist où la grande misère est sur table.
Certes le bourgeois retrouvera sa loge dans une institution quelconque et pourra discrètement échanger quelques paroles mezzo voce avec son voisin de fauteuil sur la préférence de Mendelssohn à Berlioz, mais les autres ? Le populo, déjà si mal en point intellectuellement, n’aura plus rien.
Savez-vous à combien les recettes billetteries pour toute la Belgique sont tombées au premier trimestre 2021 ?... 7.964 euros ! Il était de 70 millions en 2019.
Racine, Molière et Corneille n’en sont pas revenus d’entre cour et jardin, des planches vides.
Depuis le début de la crise de la covid, calcule la Sabam, la perte essuyée par les événements culturels belges est d’au moins 360 millions d’euros, auxquels s’ajoute au bas mot, pour les artistes, une perte de 27,8 millions en droits d’auteur. Et ce ne sont que les chiffres de la Sabam. Pour une estimation nationale, il conviendrait probablement de doubler l’estimation des pertes.
“Il faut avoir bien conscience que nous sommes dans un état d’extrême urgence”, commente la CEO de la Sabam Carine Libert. “Le temps n’est plus à la discussion mais à la prise de décision (...) ; le secteur tout entier a atteint un point de non-retour”.
Mais alors, Carine Libert, quand on est à un point de non-retour, la seule décision possible, c’est de renverser la marmite ! Je ne sache pas que les chevaliers des lettres et les « Lia » de « Sodome et Gomorrhe » (Giraudoux) soient prêts.

22 avril 2021

Retraité !

Le pensionné ne dépend de personne, sinon de l’État, mais qui lui mesure si chichement le droit de ne rien faire, qu’il n’a pas à l’en remercier.
Ne rien faire est un avantage que n’ont pas ceux qui dépendent d’un patron, et aussi des commerçants et des indépendants accablés dans leurs affaires par la pandémie.
On croirait puisqu’ils se sont bien servis, que nos responsables politiques sont hors-eau par ces temps orageux. Erreur, ils dépendent de la bonne ou de la mauvaise opinion que l’électeur a d’eux, des inimitiés et chicanes dans les combats internes qu’ils livrent au sein de leur parti, pour être aux premières loges à rafler les bonnes planques.
On se rappelle les affres de Didier Reynders quand il était contesté chez les libéraux de Bruxelles. Passer de ministre à colleur d’affiches de propagande, c’est déchoir. Le bougre était déforcé dans son affrontement personnel avec la maffia des Michel, par la section de Bruxelles qui révéla dans les colonnes des journaux complaisants, son inaptitude à servir le parti « gratuitement ». Son éminence passait de la condition de winner à celle de loser !
Son os à ronger, peut-être le dernier, est son poste de Commissaire à l’UE, que Charles lui a jeté du moment où il passait à une condition supérieure, lui permettant un geste pour son rival.
De cela le pensionné n’a cure. Plus rien ne peut l’atteindre que par l’âge et la maladie ultime. Socialement, c’est un esprit libre qui peut dire ce qu’il pense. Il est l’égal des riches qui, pour certains, l’ont de naissance. Encore que, quand on y pense, puisque l’ambition d’un riche, c’est d’être encore plus riche, la richesse est une sorte de travail qui ne laisse aucun repos.

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Sachant cela, comment se fait-il qu’il n’y ait pas plus d’esprits libres chez les pensionnés, plus de liberté de ton et de fantaisie surtout ? Avoir son propre avis, c’est un luxe ! Découvrir la fantaisie de se compter à droite quand on était de gauche et de gauche quand on était à droite, ce n’est pas se conduire comme une girouette, mais comme quelqu’un qui compte les coups et qui se rend compte que les vérités sont diverses et qu’aucun camp n’a raison tout le temps. Puisqu’on n’est contraint par rien, cette attitude de l’honnête homme devrait se rencontrer plus souvent. Or, ce qui domine dans ces sites d’échange, c’est la futilité, la blague de comptoir ou la montagne qui accouche d’une souris. FB est le successeur de l’Almanach Vermot, célèbre pour ses plaisanteries de patronage. Pourquoi pas après tout…
L’excessive naïveté de la gauche de croire à l’internationalisme et à la fraternité des travailleurs, dans le contexte de la transhumance des continents pauvres vers les continents riches, devraient au moins sauter aux yeux des partis de gauche et trouver une parade au nationalisme obtus des partis de droite qui vont rafler tous les électeurs, si ce n’est déjà fait.
L’effet Jack Lang sur le multiculturalisme, Richard3 s’en inquiète aujourd’hui. À défaut d’autres mots, la fin d’une civilisation judéo-chrétienne se rapproche, les pensionnés, comme Richard3, devraient y être sensibles. On aurait pu la transformer autrement, cette « putain » de société capitaliste !
C’est une de mes réflexions récentes depuis mon statut de petit « rentier ». Dans cette situation où l’on dit tout, ce n’est pas virer à droite en faisant remarquer à la gauche, qu’après la pandémie, on ne parlera plus que de ça.
Mon droit à la paresse, je le sais depuis la lecture, vers mes vingt ans, de Paul Lafargue.
Ce manifeste social qui centre son propos sur la « valeur travail » et l'idée que les humains s'en font, devrait être étudié dès la fin du cycle moyen par tous les étudiants.
Ce texte propose une démythification des structures mentales collectives du XIXe siècle à nos jours. Les vertus protestantes sur le travail que nos américanolâtres ont reprises des anglo-saxons en prennent un sacré coup, encore en 2021.
Oui, ma vie durant, je le confesse, j’ai toujours détesté le travail par ordre, pour me nourrir et nourrir les miens. Ce fut un long martyr pour moi, né libre et pourtant entravé, de subir des hiérarchies souvent imbéciles, au même titre qu’on reçoit des violences et qu’on les accepte des sbires d’un dictateur qui commande des forçats à la manœuvre d’une galère. Cela aussi, un pensionné doit oser l’écrire.
J’ai adoré cette citation de La Bruyère pour en avoir fait la mienne « Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage, qu’un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire, et être tranquille, s’appelât travailler ».

21 avril 2021

Oh ! la vache…

Dieu est en pointe ! T’achètes une machine Trois D et comme le fana fabrique des kalachnikovs, tu fais ton Dieu comme tu veux. Anthropomorphe, tu lui mets la gueule d’Alain Delon, les biscotos d’Arnold Schwarzenegge descendant Sunset Boulevard, avant de monter avec Maria Shriver à « My desire » hôtel.
En zoanthropie, tu le sculptes en toutou d’appartement ou, histoire d’avoir peur, tu le sors vélociraptor de ta Trois D. Si tu crèches à Jérusalem, vu l’ambiance, t’oses pas le représenter sous peine de bannissement des Édens.
Bien avant toi, des centaines de convaincus avec les marioles flairant le fric ont exploité le filon, d’abord à la débrouille en sculpture brute avec les matériaux sous la main, puis en sophistiqué, le tronc automatique dans les temples futuristes à développement américain de la pensée. Tu pousses ton dollar dans la fente et une voix en off d’anglais de Mons t’explique que Dieu est rationnel, qu’il y a une banque au coin de la rue. Tu te chopes l’attention par ces mots gentils, ta minute de bonheur.
Faut faire gaffe aux fanatiques qui n’aiment pas qu’on se moque de leurs fantasmes, les sept vierges, le viol permis, la mémère qu’on lui voie plus la tronche sous le niqab, tous les potes à Jack Lang en tapis de prière, c’est de l’explosif en ce moment. Abonnés au canon d’artifice, mais pour combien de temps, le tir pour rire ? La clientèle préférée de Dieu c’est le dur insensible à ta douleur qui réplique à l’outrage au 9 mm. À Charlie Hebdo des givrés ont fait un carnage, rien que parce que leur prophète avait été maltraité par une bande joyeuse de journalistes.
En résumé, Dieu est encore le truc sur lequel on peut tout dire, mais à tes risques et périls, si tu tombes dans l’œil d’un type qui a consacré le petit pois qui lui tient de cervelle à l’entièreté de son fantasme amoureux.
Si tu es connu par plus de mille personnes et que ta voix compte un peu dans le business médiatique, tu ne peux plus rien dire. C’est interdit sous peine d’amendes, de procès coûteux, de mise à l’index et communiqués à la presse. Tu es guetté par cent chapelles. Bientôt sommé d’aller te faire voir en chemise à Calais.

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En-dessous de mille post, le monde du divin s’en fout. Ta voix compte pour de la margarine, même si tu profères une connerie à celui qui a vu un type à barbe blanche descendre une montagne en tongs, avec les tables de la loi à cent kilos pièce… ou si tu te demandes comment Mahomet a baisé des nomades jusqu’à leur figue intime, avec ses salades. Leur loufiat te donne pas l’addition la lame sur ta gorge. T’es pas dans l’ubiquité d’Allah…
Voilà pourquoi les déconneurs FB sont encore libres de déconner. Jusqu’à quand ?... mais quand les Autorités descendront en-dessous de mille personnes pour s’assurer que, malgré les conditions difficiles et les amendes infernales, la vie dérange sous le plancher.
Des essais d’imprudents, pourtant des modestes à quinze ou douze « amis », pas plus, se sont vu faire « les gros yeux » par le concierge de l’établissement. C’est tout.
J’avais envie de parler de la grande débâcle de Quarante par l’expert Rebatet. Fresque saisissante où l’on voit les héros des État-major foutre le camp rien qu’à savoir que les Schleus d’Adolphe étaient sur leur panzers à moins de cent kilomètres.
Mais l’homme n’aimait pas les Juifs, comme Céline. Vice rédhibitoire des fois qu’il aurait déconné à la force grand V, livrés à ses démons, à propos des extravagances de la négation des camps d’anti-adolphins sémites qu’étaient pas en camping de juillet.
Alors, j’hésite. C’est fou, je m’autocensure, bien que dans la complète insignifiance. Richard3 ne dérange personne avec ses cent abonnés, dont à peine deux liront cette chronique !
J’ai pour moi de décourager le censeur, avec des phrases à la Proust, bourrées de virgule, de chausse-trapes de « qui » renvoyant à des « que », le contraire, en somme, de Stendhal.
Le scepticisme fout le camp, la critique déverse ses acides dans les caniveaux de l’Histoire.
Faites gaffe, vous serez bientôt coupable d’être innocent !

20 avril 2021

C’était mieux avant !

Les chasseurs-cueilleurs que nous étions devaient être, dans les débuts, en de plus mauvaises passes que celle qui nous tombe dessus avec la Covid. Mais, ils vivaient par groupes familiaux, moins d’une douzaine par clan, sans doute. Ils ne vivaient pas vieux. Le troisième âge était encore à inventer. Il faudra attendre les temps modernes pour réussir à s’en défaire dans des mouroirs appropriés.
Les Hommes étaient dans l’ignorance des choses, ce qui rendait leur vie passionnante, parce qu’ils étaient curieux et avaient encore beaucoup à connaître. Nous en savons un peu plus et nous vivons davantage ! Ouais, par rapport à l’univers et sa finalité, nous sommes comme eux : nous ne connaissons rien.
Le malheur de leurs descendants a commencé quand l’un ou l’autre s’est cru plus fort, mieux bâti, la force physique tenant lieu de tout à l’époque, a contrario d’aujourd’hui où pour émerger il faut la conjonction de deux facteurs inconnus alors : un cursus d’études supérieures et des relations.
Probablement que, dans un stade plus évolué, la famille ou le clan s’est étendu aux cousins et encore mille ans plus tard aux voisins. Ici, on s’en tient au fiston qui sera ministre comme papa.
Quand on a eu la maîtrise du feu, on a vécu à l’extérieur dans des abris faits de branchages et de peaux de bêtes. Les illustres d’aujourd’hui, Richard3 en a conscience, étaient en germes chez les chasseurs-cueilleurs, mais ça ne se voyait pas trop. Ils seront plus tard nos forts-en-gueule comme Bouchez ou des surgeons, qui ne poussent plus au pied d’un arbre, dans des familles prédatrices comme les Michel. Les trous-du-cul contemporains devaient avoir déjà dans ces temps préhistoriques des vendeurs de bruits et des marchands de gris-gris rêvant d’Amérique sans savoir qu’elle existât, car leur famille campait déjà du côté de Wavre.
Si l’humanité à ces débuts comptait quelques centaines de milliers d’individus alors qu’en fin de siècle on sera dix milliards, elle n’en a pas moins survécu dans un environnement hostile. Les virus, on ne les craignait pas, puisqu’on ne savait pas ce que c’était !
Nous survivrons pour les mêmes raisons, nous perdrons entre 20 et 50 millions de personnes. À l’échelle de notre peuplement, c’est moins grave que lorsque Sapiens perdait dix cueilleurs bouffés par les ours. Le raisonnement est identique pour vanter les avantages de l’Astra-Zeneca, bien supérieurs aux pertes, comme pour les ours tués, malgré les morts.

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C’est hypothétique de situer l’homme de Vallon-Pont-d’Arc dans une situation semblable à la nôtre, pour la simple raison que son univers et ses connaissances étaient limités à l’Ardèche et à la rivière du même nom. S’il peignait et dessinait d’un trait sûr des panthères et des bisons sur les parois des grottes, montrant par là son haut degré de sensibilité et sa maîtrise de la main, il devait n’être sujet qu’aux terreurs de ce qu’il voyait et qu’il ne pouvait comprendre métaphysiquement, comme la Lune ou le Soleil. Il n’en connaissait que ce que pouvait en dire le sorcier, mais qui, comme un Reynders à notre époque n’en sait pas davantage.
À croire même que notre « haut » niveau de connaissance nous place aussi dans de plus grands motifs d’inquiétude et de mélancolie, nous laissant morts de trouille de nous faire avoir par le virus venu nous chatouiller les bronches depuis Wou-Han.
Quand nos chasseurs-cueilleurs découvrirent qu’il n’était plus possible sinon très difficile d’échanger quelques choux contre une sagaie bien pointue, on était déjà à l’âge du fer. Ils battirent monnaie. Plus tard, des rassemblements de centaine de milliers, voire de millions d’individus feraient mieux en créant le billet de banque.
C’est là que des pulsions modernes voient le jour. Bacquelaine redécouvre le cannibalisme. Di Rupo en maître Vaudou s’incarne en femme quand il chante. Les Michel mutent frelons asiatiques et se gorgent de miel dans un rucher organisé comme une démocratie (ce qui finalement le détruira)
Avant, les chefs raflaient tout, de nos jours c’est pareil.
Les esclaves adorent toujours leur maître. Ils ne voudraient pas d’un autre système. Les familles régnantes leur ont appris à souffrir. Et ils aiment ça, les canailles !

19 avril 2021

La liberté ou la mort !

... En 2021, on a les deux !
Avec la Covid-19, un nouvel éclairage, sur les rapports entre la population et les multiples pouvoirs au-dessus d’elle, révèle l’illusoire solidité des droits de l’Homme et du Citoyen.
À la signature du traité sur l'Union européenne, signé à Maastricht le 7 février 1992, on a eu un doute sur le pouvoir du peuple. Malgré une opinion contraire en France par référendum et en Belgique, par un tour de passe-passe de Di Rupo à la cause européenne, on y a eu droit !
Depuis, la perte du pouvoir des citoyens sur les exécutifs s’est accélérée.
La toute récente manif à Bruxelles-Centrale, contre les “mesures Covid non constitutionnelles”, éclaire ce qu’a permis le prétexte de la pandémie, pour rogner un peu plus les déjà faibles pouvoirs des gens.
L’organisateur de l’action Jérémy Cosyns, résume ainsi les raisons qui l’ont poussé à agir.
“Nous en sommes arrivés à une gestion de la crise Covid à coups d’arrêtés ministériels. On en compte 33 depuis un an. Et à chaque nouveau texte on constate une dégradation de nos droits. Si nous avions constaté pareille situation dans un pays lointain, on ne se serait pas gêné pour dénoncer cette situation non démocratique. L’absence de débat au Parlement, le manque de courage parlementaire, les mesures prises sans la manière... Le gouvernement et le Parlement n’ont pas toujours lutté contre l’épidémie dans le total respect de notre Constitution”.
Ce pays qui ne condamne qu’au nom du droit et qui se permet de s’en dispenser dans sa gestion des affaires, est en train de perdre le sens de ce qu’est une démocratie. Cette attitude oligarchique ouvre la porte à un candidat dictateur.
Le comble, si une pareille mésaventure nous arrivait, l’Europe ne nous serait d’aucun secours. La Pologne et la Hongrie qui sont dans le cas, font toujours partie de l’Europe. Ce ne sont pas les quelques plaintes des gens qu’on opprime et les sanctions de la Commission et du Parlement européens qui arrêteront les égorgeurs des libertés.
On ne voit pas bien le très controversé Charles Michel se présenter avec Ursula von der Leyen chez Orban « pour lui tirer les oreilles », au risque de se voir, à son tour, assis entre deux chaises.

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Le faux naïfs Delwit, politologue, croit rassurer les gens en parlant de mesures prises par la nécessité de faire vite et donc passant au-dessus du parlement. Il fait confiance aux ministres et à leur honnêteté. Tout est momentané. Demain, ce même pouvoir, nous rendra les droits que nous avons perdus, dit l’homme au bord des larmes, comme d’habitude.
Depuis quand permet-on aux ministres, sous prétexte qu’ils sont honnêtes, la faculté de suivre ou de ne pas suivre les lois ? De prendre ou de ne pas prendre leurs aises avec un tas de lois qu’eux et leurs prédécesseurs ont votées ?
Qu’est-ce qu’un État qui travaille à la tête du client ?
– De Croo est honnête ? Si, si, comme Charles Michel ! Ah ! tant mieux…
On a tout lieu d’être inquiet au contraire.
Le monstre administratif, avec la multiplication extravagante des mandats d’élus à titres divers, est bien celui qu’ils ont « honnêtement » mis sur pied au grand scandale d’une majorité de citoyens qui n’ont pas voté pour !
Qui nous dit qu’avec un pareil esprit tordu, un ou l’autre autocrate d’un parti ne profitera pas du chaos pour sortir son épingle du jeu et faire cavalier seul ?
En habituant le peuple à n’avoir qu’un vague soupçon d’illégitimité, il est possible de mettre tout le monde devant le fait accompli de l’homme « providentiel » qui va tout régler d’un seul coup. L’Europe ronronne dans son coin. Le citoyen est inquiet des bruits de kalachnikovs dans des quartiers sensibles et réclame de la fermeté des autorités ? Qu’à cela ne tienne : une aventure en solo d’un bouffon du calibre de Charles Michel, mais avec des couilles, et c’est parti !
Ce n’est qu’après deux ou trois ans de dictature, qu’on s’aperçoit que les prisons ne désemplissent pas, que des camps de travail se sont créés dans les Ardennes et que l’on risque la prison, pour un rassemblement de plus de quatre personnes.

18 avril 2021

Je ne sais plus où j'en suis !

Oh ! ça m’emmerde d’écrire ce papier ! Vous me direz, « t’as qu’à pas l’écrire » !
Certes, je pourrais. Au lieu de ce qui va suivre, je pourrais coller à l’irréalité de la plupart des utilisateurs de Facebook, jusqu’au triomphe du solitaire qui, n’ayant rien à dire, le dit quand même. Comment ? En publiant de la côtelette de porc à la bouchée au fromage, ce qu’il va manger le soir, photos à l’appui. Ce qui, entre parenthèse, intéresse, semble-t-il, un grand nombre de curieux.
Élaborer un raisonnement n’entre plus dans la critique de la phrase qui tue. Cela expose l’imprudent aux sarcasmes de ceux qui ne vivent plus qu’en style télégraphique.
Hors de la culture « La Meuse-La Lanterne », Richard3.com a un fond d’honnêteté qui lui reste, dans un blog où il se réfugie.
Là, j’en suis à me demander si je suis encore de gauche… et si je vais encore longtemps exporter mes histoires sur Facebook…
Un fait-divers fait déborder le vase. Un règlement de compte entre Tchétchènes et Kurdes. Un mort, deux blessés, des tirs à la kalachnikov et 28 arrestations, sous l’œil médusé des riverains de l’avenue de Nancy, à Bressoux. Droixhe est un quartier dans lequel je vécus dans les temps mésozoïques. On pouvait sortir non armé et revenir chez soi indemne.
Étant de gauche, l’expression de droite « islamo-gauchiste » me faisait rire. L’humanité est une et indivisible. L’Homme est chez lui partout, je le pensais sincèrement. Et je le pense encore. Les gens venus d’ailleurs cherchent chez nous un asile pour construire une vie meilleure.
La bonne volonté ne suffit pas. Nous souffrons eux et nous de nos différences. Ce serait à eux de s’intégrer et non l’inverse, et il y a là matière à réflexion. Jack Lang avec ses théories sur le multiculturalisme se trompe et nous trompe. L’Europe judéo-chrétienne (que l’on soit croyant ou non) ne peut pas vivre en harmonie avec le monde musulman.

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Mais il y a pire.
Ces braves gens ne peuvent pas s’intégrer et qui ne feraient pas de mal à une mouche, de la même manière qu’un voyageur ayant transporté des insectes ou des germes à propagation rapide dans ses valises, ont apporté des croyances, des mœurs et des coutumes fortement différentes des nôtres.
Qu’avons-nous à dire pour remédier à cela ? Rien !... Sinon que l’Europe est une passoire et que nous n’avons pas fini de voir des événements aussi regrettables se reproduire. Les deux moteurs de l’Europe – France-Allemagne – n’ont créé qu’un comptoir bruxellois d’import-export qui, au contraire des populations, se nourrit de l’extraterritorialité, des contacts internationaux et de la pluriculture, donc accueille comme du pain bénit toutes les particularités du monde.
Tout ce qui faisait mon combat à gauche s’effondre par ce raisonnement.
Si c’est pour penser comme Zemmour et Bernard de Villiers, mieux vaut aller se pendre au premier arbre venu. Et, cependant, horreur qu’on ne peut nier, leur raisonnement est cohérent. Le monde d’un combat à la loyale entre la gauche et la droite, ce monde là est fini ! Nous sommes ailleurs, dans une sorte de point terminal. Après, il n’y a plus aucune des valeurs que nous avons défendues.
Nous entrons dans le monde que Michel Onfray nous décrit : celui qu’entrevoyait Pierre Bourdieu qui n’avait pas comme le philosophe, les derniers chiffres de la transhumance du Maghreb vers l’Europe, du déplacement de l’Asie Mineure au Proche-Orient et du Proche-Orient à l’Europe, avec tout le continent africain derrière qui s’impatiente aussi de s’implanter sur un continent à prendre : le nôtre !
Dans ces conditions, que valent encore les convictions gauche-droite ?
Où sont les neiges d’antan de François Villon ?

17 avril 2021

Les libéraux tueurs de pauvres !

On ne peut qu’approuver les soutiens financiers des Autorités aux personnes empêchées de gagner leur vie par les fermetures de commerces de détail, théâtres, concerts et autres activités culturelles à la suite de mesures anti Covid.
Des millions voire des milliards d’euros sont prodigués sans aucun contrôle, à remplir des formulaires ou produire des attestations d’ayants-droits aux allocations de chômage, aux aides spéciales de l’État et aux CPAS. Au diable l’avarice ! Le déficit budgétaire enfoncé.
On n’en a jamais fait autant pour soulager la misère des pauvres !
Cette confiance dans l’honnêteté des demandeurs d’aide tranche avec l’extrême méfiance dont ont fait preuve les gouvernements socialistes et libéraux, qui depuis plus de vingt ans augmentent les contrôles des chômeurs, des bénéficiaires des CPAS et des personnes légèrement handicapées, mais pouvant quand même produire.
Les premières mesures datent d’une campagne de presse des années 1995 sur les chômeurs, réputés fainéants et tricheurs. Elle correspond à une opinion publique libérale disposée à croire ces infamies et à faire l’amalgame de quelques cas avec tout qui perd son emploi et n’en retrouve pas un autre immédiatement.
Pour orchestrer cet amalgame rien de tel qu’une affaire tout à fait scandaleuse afin d’exciter les « les braves gens » !
En 2010, le curé Édouard Kabongo, Africain réfugié, naturalisé Belge, fait scandale. Les détails croustillants de cette affaire furent des mines d’or pour la presse libérale. Kabongo comparaît pour faux, usage et escroquerie devant le tribunal de Namur. Il n’était pas que prêtre. Il était aussi assistant social depuis 2009 au CPAS de Schaerbeek, il avait une femme et trois enfants installés à Zemst dans le Brabant flamand. Le drôle vivait sous deux identités différentes. Il percevait outre sa rémunération de prêtre, des allocations de plusieurs CPAS. Koekelberg, Ixelles et Schaerbeek. Il perçut indûment plus de 80 000 euros !
On s’arrête là.

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C’est avec des cas exceptionnels que les libéraux avec l’aide des socialistes complices vont construire la légende des chômeurs fainéants et escrocs. Les députés vont voter des lois restrictives et augmenter considérablement les personnels de répression des fraudes sociales. Les frais de contrôle coûtent plus chers à l’État que l’argent indûment perçu récupéré. Ce courant répressif a fait tâche d’huile dans les CPAS. Leurs présidents racistes souvent, sont dans certaines communes, la terreur des pauvres. Toutes celles et ceux qui ont une fois au moins, sollicités une aide, savent de quoi Richard3 parle.
Ce n’est donc pas le constat préalable d’une augmentation des fraudes qui a conduit à ce que les gouvernements se saisissent du problème, mais des logiques très politiques. La mesure la plus honteuse fut prise sous Di Rupo, premier ministre en 2015 : l’exclusion des chômeurs poussés à s’inscrire dans les CPAS. Une décision très critiquée mais qui fut prise par les socialistes et les libéraux. Il s’agissait de rassurer les contribuables-électeurs quant au bon usage et à la gestion rigoureuse des finances publiques, alors que les impôts et les contributions allaient augmenter. Ce que Charles Michel, au gouvernement suivant, s’empressa de faire, en faisant passer la taxe sur l’électricité à 21 %. C’est tout juste, si ce personnage douteux de la politique belge, n’en imputa pas la faute aux chômeurs !
Les discours et les dispositifs de la grande période d’intensification de la lutte contre la fraude de son gouvernement sont encore dans les mémoires. On se rappelle la politique de Bacquelaine sur l’assistanat et la fraude comme repoussoir, permettant la promotion de la sacro-sainte valeur du travail, sur le modèle de l’économie mondialisée.
La montée du Vlaams Belang aux dernières élections a été un accélérateur. Tous les autres partis y ont vu un feu vert à la répression. Il a fallu la pandémie pour que cette chasse aux pauvres soit mise en sourdine pour ne pas faire trop jaser sur les aides inconditionnelles accordées à la classe moyenne inférieure.
Qu’on ne se méprenne pas, cette chasse reprendra dès que la pandémie ne distraira plus l’attention des gens.

16 avril 2021

Les PS en troubles identitaires.

Le Socialistische Partij Anders (sp.a), le jumeau flamand du PS walon, change de nom. Ce n’est pas anodin. On ne change pas quand on gagne. On ne change que lorsqu’on perd ou que l’on craint la culbute. Il s’appellera dorénavant Vooruit (en avant). Tous les partis socialistes d’Europe sont en perte de vitesse, sinon en chute libre comme le PS français.
Richard3 y voit la conséquence d’une perte de sens. Le socialisme à la française ou à la belge, c’est kifkif. En ralliant leurs partisans au libéralisme classique, les PS font doublon avec les autres libéraux rivés à la copie conforme du capitalisme américain. Du coup les voilà en concurrence avec la droite pour garder le drapeau stars and stripes, une idéologie en train d’être contredite sur le terrain, comme la meilleure possible.
Les PS ayant sottement abandonné la critique de la société, celle-ci sous l’emprise du libéralisme, se façonne à l’image de l’individualisme égoïste. Les partis socialistes se sont défaussés eux-mêmes de leurs atouts naturels qui sont les défenses des préjudiciés de cette politique. Ils en paient les conséquences.
Le Vooruit en est la démonstration.
Aux élections fédérales de 2010, le parti séparé de son partenaire de cartel Spirit (absorbé par Groen) ne perd qu'un député au niveau national. Lors des élections fédérales de 2014. Les socialistes freinent la perte des voix, même si ses résultats sont en baisse à tous les niveaux : fédéral, régions flamande et bruxelloise et parlement européen. Le déclin continue aux élections fédérales de 2019, où il perd des députés à quasiment tous les parlements. Il constitue, toutefois, le gouvernement fédéral de cotation Vivaldi avec le PS, les libéraux, les écologistes et le CD&V.
Les partis socialistes de l’Europe de l’Ouest ont cru qu’en changeant de pied, leurs électeurs en changeraient aussi, puisque dans leur esprit, la lutte des classes était abandonnée dans un consensus général.

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Or, cela ne s’est pas passé de la sorte. Les clivages sont restés forts, pire, ils se sont aggravés. Se voyant trahi par leurs dirigeants, les électeurs socialistes sont allés voir ailleurs. Dans leur désarroi, en France, ils ont adhéré principalement au parti de Marine Le Pen et accessoirement aux Insoumis de Jean-Luc Mélanchon. En Belgique, ils se sont tournés vers le PTB des deux Régions, nourri le Belang et moins généreusement, la N-VA.
Cela signifie, qu’échaudés par une falsification de l’idéologie socialiste, les électeurs n’ont pas changé de parti pour retomber dans un similaire, en l’occurrence l’Open VLD en Flandre et le MR en francophonie.
Ainsi donc, le Sp.a, avec trois mois de retard sur la date initialement prévue, prend officiellement le nom de Vooruit. Conner Rousseau explique que cette nouvelle dénomination doit permettre de rompre avec « la vieille politique ». Il précise que les valeurs centrales du parti ne changent pas, au premier rang desquelles il place la solidarité (sic). C’est quoi la vieille politique pour Vooruit ? Sinon, la mise à la retraite des brontosaures du parti !
Conformément à un accord conclu avec le Parti socialiste (PS), Vooruit emménagera le 1er mai prochain au siège central du PS à Bruxelles, l’inévitable boulevard de l'Empereur.
Mine de rien, cette fusion des sièges met les deux partis en rétropédalage à contrario de la politique fédérale, ce qui ressemble fort à un refus de confédéralisme.
Mais, c’est surtout, une volonté des socialistes francophones d’accentuer leur penchant au libéralisme à la flamande, durcissant les conditions d’entrée des pauvres de ce pays à la solidarité nationale.
La Sp.a en volant au centre culturel gantois le nom de « Vooruit » joue sur la confusion des genres et s’efforce à s’approprier la vogue pour ce centre bouillonnant, logé dans un impressionnant monument centenaire de Gand. Le Vooruit socialiste voudrait-il signifier qu’il va proposer bientôt boulevard de l’Empereur, du théâtre, de la danse et des jeux de l’esprit ?
Notez, ce n’est pas bête dans le fond. Mettre en scène une partie de scrabble entre Paul Magnette et Conner Rousseau, le jeune président du Vooruit, pendant les heures creuses au cours desquelles le personnel écoute religieusement Jo Biden donner le « la » du libéralisme, c’est détourner l’attention des derniers militants du drame social qui se joue en Belgique.

15 avril 2021

Le MR piège à cons.

Il y a deux manières de sortir d’une situation délicate, la première consiste à défendre son point de vue, écouter la partie adverse et trancher de manière équitable, ce qu’il semble être le plus juste. La seconde, consiste à prétendre que la seule solution, c’est celle que l’on propose, sans écouter personne. C’est la méthode politicienne : ne jamais reconnaître ses torts, si possible en accuser les autres, quand ça tourne mal. De mémoire de citoyen, la première n’a jamais été prise par aucun dirigeant.
La crise de la Covid-19 a pris le gouvernement Wilmès de court, comme elle aurait surpris le gouvernement Michel, puisque tous nos désastres étaient déjà inscrits dans la politique de désagrégation des services publics, y compris celui des hôpitaux, depuis les années 80.
Le super-exemple de la négation d’un ministre de sa responsabilité est celui de Maggie De Block. Sa déclaration d’innocence est proprement stupéfiante. Son bouc émissaire, c’est le libéralisme lui-même dans sa version mondialiste. Richard3 veut bien l’admettre. Comment diable justifier le libéralisme militant de la ministre ? Puisque dénonçant le système comme étant la source du mal, elle y reste accrochée tel un morpion aux poils de cul !
Ce défaut du système va éclater au grand jour, quand les petites et moyennes entreprises, les métiers de la culture et les artisanats divers empêchés de gagner leur vie, vont se retrouver à l’heure où cesseront les aides diverses et les gels des taxes et impôts !
Si les défaillances d'entreprises sont à un niveau bas dans l’interlude Covid, une explosion des procédures et des liquidations post-Covid va se produire. Au lieu de prévenir la catastrophe par une loi abandonnant toute poursuite par des procédures d’accommodement, voire de gel dans les tribunaux de commerce, la guillotine capitaliste va faucher des vies.
Ces responsables qui « exigent » la réouverture des commerces que les décisions de leurs propres ministres ont fermés, n’exigeront pas l’arrêt des procédures.

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Alors que la vaccination traîne, il est encore possible d’imaginer fin août, que les vaccins auront eu raison du virus. Que se passera-t-il ?
Les commerçants ont épuisé leurs économies, les centres culturels et les permanents sont à bout de ressource (l’école de danse du Longdoz vient de fermer), les cafés et les restaurants sont tous à remettre, etc.
Des centaines d'entreprises déclarent être en cessation de paiement, malgré les dispositifs de soutien public. Les règles du système libéral redeviendront d’application, sauf… quand il s’agit de gros poissons, banque, holding, etc.
En mars, les trois-quarts des jugements au tribunal de commerce se sont soldés par une liquidation directe des entreprises.
En réalité, la fameuse stratégie de soutien dont le MR, par la voix de Bouchez, nous en clame tous les jours les bienfaits, s’est avérée inefficace. Les petits entrepreneurs, les artisans, les commerçants et les centres culturels ne peuvent compter que sur eux-mêmes !
Que vont devenir les prêts garantis non-remboursés, va-t-on vers un deuxième choc du genre 2008-9 ? Ils sont bien capables de renflouer les banques avec notre argent, plutôt que d’utiliser cet argent pour sauver des commerçants et des artisans.
Sans parler des entreprises « zombies » déjà au bout du rouleau avant la Covid qui ont trouvé grâce au virus, un sursis inespéré !
Dans les mois qui viennent, on assistera à l’effondrement de la classe inférieure moyenne, celle qui pratiquement est un genre de prolétariat qui travaille à l’enrichissement de la classe moyenne supérieure. Il est là et bien réel l’effet de ruissellement « à l’envers » par un effet de pompe exhaustive de fric du bas vers le haut. Actuellement, les plus atteints des riches sont les actionnaires des sociétés de location immobilières qui ne touchent plus les loyers avec lesquels ils étranglaient les commerces de proximité, forçant les commerçants à pousser les prix, les mettant en mauvaise position face aux grandes surfaces.
Après l’étranglement de la classe ouvrière, le système s’attaque à la classe juste au-dessus.
On risque de voir d’étranges choses fin d’année !

14 avril 2021

Une famille allemande au destin anglais

Les enfantillages dans la presse-croupion atteignent de hauts niveaux avec la mort de Philip, mari d’Élisabeth II.
Comment s’appellent-ils réellement et d’où viennent ces gens-là ? À la fin, on ne s’y retrouve plus. On nous dirait que Xavier Dupont de Ligonnès vit depuis vingt ans à la tour de Londres, qu’on n’en serait pas surpris, engagé par la reine pour nourrir les corbeaux.
Il est raisonnable de poser cette question tant il est difficile pour nous de changer d’identité, alors qu’il est si facile pour eux de le faire, attendu que les familles régnantes sont maîtresses des tampons et des papiers timbrés. Même s’ils n’ont plus beaucoup de pouvoir, ils conservent au moins celui-là.
En Angleterre, ils sont tous d’origine allemande. Mais alors là, vraiment tous ! 100 % germains. Au début du siècle passé cela ne tenait pas à conséquence. Après le nazisme et la guerre de 40-45, cela devint tellement gênant qu’Élisabeth, née Saxe-Cobourg, change de nom et, d’un coup de tampon, se fait appeler Windsor.
Le duc d’Edimbourg, dont la presse ne tarit pas d’éloge à croire qu’à peine âgé de vingt ans, il a vaincu toute la flotte allemande en 44, s’appelle en réalité Schlessig von Battenberg.
Je conviens que c’est un nom difficile à porter. Pour faire plus court et dans la perspective que ce beau jeune homme briguait la main de la fille du roi et deviendrait un jour prince consort, George VI agita les tampons et hop le voilà naturalisé britannique, lui le Grec-Allemand, adopté par la famille Mountbatten de ses grands-parents maternels. Tour de passe-passe dont les Grands ont le secret, alors que papa Prince grec et maman Alice von Battenberg vivent séparés au moment où le gaillard capitaine de corvette et déjà fortement membré, devient Mountbatten, baiseur-géniteur officiel de la royauté britannique.
Il faut dire qu’on ne lui demandait qu’une chose : avoir des relations complètes avec la reine pour approvisionner le royaume en princes. Ce qu’il fit avec la probité du noble désargenté, moyennant son entretien et de l’argent de poche, faut-il préciser.
Cette famille à tampons, il faut la suivre pour comprendre qu’il n’y a jamais usurpation d’identité, quand c’est la reine au guichet qui tamponne et distribue les noms.
Elisabeth II est bien allemande d’origine de par sa famille Hanovre, descendante de la reine Victoria, princesse de Hanovre, reine d’Angleterre en 1837 à 18 ans par un concours de circonstance, en réalité une hécatombe de prétendants au trône anglais, tous de bons Allemands au départ, bien entendu.
Sacrée Victoria devenue la grand-mère de l’Europe ayant des descendants dans toutes les cours européennes et même en Russie, y compris le nouveau Mountbatten qui est dans le cadre de ces familles princières buse-de-poêle, un arrière-petit-cousin de sa femme. On se demande, en cherchant bien, si Adolf, l’Autrichien, ne serait pas quelque part, par l’intersession d’un jardinier du parc d’un château, un cousin de la main gauche…

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Le duc d’Edimbourg n’est pas gâté par le renom de personnage tordu fin de race de son père. Ce dernier engagé dans la bataille de la Sakarya (1921), durant laquelle l'armée hellène est écrasée par celle de Mustafa Kemal, le voilà considéré comme l'un des responsables de la défaite. Jugé pour désertion en 1922, il est condamné à la dégradation, au bannissement et à la déchéance de nationalité, mais échappe à la peine de mort, contrairement aux personnalités victimes du « Procès des Six ». Ensuite, il s'adonne au jeu, à l'alcool et aux femmes. Il s'engage même dans une relation extraconjugale avec une actrice française. Il meurt réconcilié avec tout le monde. C’est probablement le seul type « sympa » que Richard3 sort du lot.
Son épouse, la princesse Alice, mère du duc d’Édimbourg, souffre de graves problèmes psychologiques, qui conduisent sa famille à l'interner en Suisse entre 1930 et 1933. Dans le même temps, les quatre sœurs du duc se marient et partent vivre en Allemagne, avec des hobereaux de leur choix.
Elisabeth II, la veuve, est aussi hyper-allemande en droite ligne de la reine Victoria qui fut élevée par sa mère d'origine allemande, la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Il n’y a pas de mal a être né allemand, mais pas pour eux. Le tampon Windsor va angliciser tout ça. .
Depuis le décès du duc, on a déjà subi une telle envolée de cris d’admiration des qualités du défunt, qu’on se demande pourquoi son épouse qui est aussi la cheffe, pour tout dire, la papesse de l’église anglicane, ne le canonise pas tout de suite.
Paris Match adorerait.

13 avril 2021

Charles et Ursula : caleçon long et slip rose.

Qu’allait donc faire le couple d’enfer Michel-von der Leyen à Ankara, en-dehors de faire du mansplaining pour mettre à l’aise les coucougnettes de Charles ?
L'UE paie bonbon au dictateur l’emploi de gardien de prison de migrants. Le Turc assume. Il se fait du gras à bon compte. Le récent incident protocolaire n'est qu'un épisode d’étiquette qui cache des accords honteux dits stratégiques.
Il faut croire que ce qui a été convenu n’intéresse personne puisque les journalistes s’en foutent. Après la muflerie de Charles, pour qu’on parle d’autre chose et faire drôle, il eût fallu qu’Erdogan gardât le couple en otage et qu’il en réclamât une rançon.
Un des derniers lettrés survivants à l’imbécillité générale eût pu dire comme Géronte en parlant du couple « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? » Ce à quoi un cloporte du MR, par exemple Bouchez imitant Scapin « Il est vrai. Mais quoi ? on ne prévoyait pas les choses. » Car, c’est un truisme, l’Europe ne prévoit rien, jamais ! C’est devenu un principe depuis la pandémie.
Quel était le deal avec Erdogan ? Quelle était la contrepartie de l’enveloppe que nos deux tourtereaux offraient au dictateur ? De combien de milliards s’est-on fendu pour que Tayyip garde les portes de l’Europe fermées aux « barbares » ?
On n’a pas à savoir. Richard3 et les autres sont priés de se concentrer sur le Saint-Siège dépôt des fesses de Charlie. On n’est pas des fins museaux, même l’Ixellois à la Commission, le Reynders légendaire, n’en sait rien non plus.
L’Europe sort une fois de plus Erdogan du pétrin. Seule la diaspora turque en Allemagne est toujours enamourée du dictateur. Il a tellement envoyé de gens en prison et purgé son armée, que peu de Turcs intra muros le piffent encore.

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Rêver du paradis et aux vierges folles d’Allah avec la livre turque à 0 euro 10 cents, c’est plus de la religion, c’est de l’exploit. L’arrivée de nos clowns, elle en rouge lui l’ego tumescent au pied d’Erdogan, a une valeur hautement symbolique… surtout elle, mousmée prête au sacrifice sur le divan, en stand by basic instinct, avec le ministre d’Erdogan juste en face sur l’autre divan qui lui matait les miches... Le dictateur en a pris pour six mois de plus de dictature, les peuples ottomaniaques ont adoré à la télé !
Quatre millions de Syriens et deux millions d’Afghans, d’Iraniens ou d’Africains, même à la boule de pain et aux fayots, c’est un fardeau sérieux. Au moins 6 millions de personnes à la villa « Mon désir », un carré de gutta-percha pour la pluie, les frusques et les grolles d’Arméniens du génocide de 1915 sortis des réserves, tout ça sur de la terre non battue des déserts, aucun de nos réfugiés n’accepterait ça. C’est la raison pour laquelle on négocie, pour ne pas qu’ils viennent réclamer chez nous le statut de demandeur d’emploi.
Les 6 milliards d’euros de l’UE en 2016 a fondu comme neige au soleil. Une pincée pour le palais du sultan, une autre pour les fonctionnaires européens dépêchés sur les îles grecques pour séparer le bon grain de l’ivraie. On se demande, c’étaient de fameuses pincées… il ne reste même plus assez de haricots pour les faméliques.
Un blogueur a fait un joli calcul « en présumant que la totalité de cette somme serait bien allée directement aux migrants, cela fait 1000 € par personne en tout pour tout ! Soit 200 € par an par migrant depuis 2016, ou 16 € par mois ! Aucun journaliste ou politicien en Europe ne fait ce simple calcul, quand on répète que l’UE a versé 6 milliards à la Turquie pour qu’elle garde les migrants chez elle. Ceux-là sont en fait soutenus par les efforts des contribuables turcs taxés jusqu’à la moelle par Erdogan qui a inventé un impôt contre… les séismes ! »
Certains Syriens, pourtant, ne sont pas à se geler les fesses dans les déserts. Dans certaines villes turques ils font un tiers de la population locale. Les croyants locaux les considèrent comme des profiteurs. Les commerces syriens sont hors taxe alors que les Turcs en sont accablés. Des Syriens s’inscrivent à l’université sans parler le turc, alors que l’étudiant du coin reste sur le carreau.
Pourquoi cet amour d’Erdogan pour les Syriens ? Avec une partie de notre pognon, ce sale type a armé une milice syrienne perso au cas où le peuple lui ferait des misères.
Ces mercenaires pas chers se sont fait la main à Istanbul aux élections générales de 2018, tirant à la kalachnikov en faveur de l’AKP d’Erdogan, histoire que les ploucs votent bien.
C’est dire si nos deux empaffés avaient la mission de leur vie. Charles l’a gâchée ! On avait pourtant prévenu l’UE qu’il ne fallait pas le prendre !

12 avril 2021

Pavlov et Charles Michel.

En toute franchise, l’incident de Michel-Erdogan s’asseyant devant la présidente de la Commission européenne restée debout, n’aurait été qu’une anecdote faisant un effet d’aubaine sur des sujets graves ainsi escamotés.
C’est ainsi que dans Richard3, je l’avais intégré à une chronique traitant de la frivolité de nos illustres. Notre homme n’en était pas le sujet principal.
Charles Michel en a décidé autrement.
Voyant le mauvais effet de son attitude passive devant l’affront qu’Erdogan infligeait à Madame Ursula von der Leyen, Charles Michel a cru bon courir les médias et les interviews pour justifier sa passivité et laver son honneur. Et c’est là son erreur.
Il est apparu par son attitude embarrassée, comme quelqu’un pris en faute et qui s’en défend au lieu de s’en repentir. La mine piteuse, souvent contrite, il laisse l’impression d’un faible qui subit, par lâcheté naturelle.
Mais il y a pire.
Dans le périlleux exercice qui consiste à se justifier en rejetant la faute sur les autres, il révèle le fond de sa personnalité psychologique par son absence de réaction immédiate.
L’activité ou la non-activité immédiate survenant en réponse à un facteur externe identifiable s’appelle un réflexe.
L’apathie de Charles Michel a été son réflexe pavlovien en la circonstance.
C’est le genre d’homme qui voyant brûler sa maison à l’intérieur de laquelle se trouve sa famille se demandera d’abord s’il a une chance de s’en sortir, avant de se précipiter dans les flammes.
Les raisons qu’ils donnent de sa non-intervention aux journalistes, il les a eues après coup, après avoir réfléchi quand il était trop tard de poser un geste. Les raisons qu’il développe aujourd’hui devant les caméras sont les fruits d’une longue cogitation et certainement pas ce qu’il pensait à l’exacte seconde des faits.
Il est impossible aussi doué soit-il cognitivement qu’il les ait eues à la seconde même de l’événement. Ou alors, cet homme est intellectuellement très rapide, or, on l’a vu comme premier ministre, sa vitesse de compréhension n’est pas son fort.
La réponse émotionnelle n’est pas venue parce que c’est un calculateur qui n’a pas d’émotion ; mais il est capable de pleurer devant tout le monde, parce qu’il feint d’être émotif pour son image d’homme politique sensible.

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Il est même possible, à l’inverse de tout ce qu’il prétend, qu’invité par Erdogan à prendre place sur le deuxième fauteuil, il ait savouré sa préséance à madame von der Leyen restée debout devant lui, dans l’immédiat d’un réflexe qui en dit long sur sa personne seulement émotive quand il s’agit de poser au-dessus des autres, caractère propre à la famille Michel. Il est même possible qu’il ait ressenti une décharge d’adrénaline réactionnelle de satisfaction intense !
Un chapitre en psychologie concernant la chronométrie mentale pourrait confondre Charles Michel dans sa nouvelle campagne de justification de son manque de réaction.
Cela concerne le temps nécessaire à des processus mentaux de traitement de l’information et de prise de décision, inféré à partir du temps de réaction de choix. Piaget et Fraisse ont écrit des ouvrages là-dessus.
On peut imaginer ce qui serait advenu si, au temps de Louis XIV, un tel événement s’était passé à Versailles entre les ducs pour une question de préséance. Le mari de la dame eût demandé réparation par les armes en envoyant un cartel au malotru.
Charles Michel eût pris ses cliques et ses claques pour se réfugier à l’étranger ou se fût jeté au pied du roi pour réclamer sa protection.
C’est ce que Charles Michel fait en ce moment en se jetant au pied des journalistes.

11 avril 2021

Bouchez a l’esprit Francorchamps.

Nos « démocratures » inversent les valeurs.
L’histoire des deux paires de fesses laissant la plus délicate debout a laissé l’angoissante question du voisinage turc au second plan.
Les supposés dîners de ministres au palais Vivienne racontés par le fantasque Chalençon clôturent les débats de la législature Macron sur les réformes, dont il aura été d’autant plus question, qu’aucune ne sera faite au cours du quinquennat. Le règne de l’anecdote rejoint la nécrologie du mari de la reine, sacré Edimbourg, dont on ne sait plus le vrai nom. On touche à la perfection de la non-information souveraine.
Bouchez complète le tour d’horizon. Il fait l’apologie de l’automobile !
Les médias et lui jettent une bâche sur le prototype, pour nous faire croire que l’ersatz qu’il nous présente est son clone parfait. Personne n’ayant la curiosité de regarder par en-dessous de la gutta-percha le monstre qui sera performant fin de la décennie. On ressort la philosophie d’Oscar Wilde : soyons futiles ! Habillons-nous Ouïgours, chic et pas cher, tout en faisant les « gros yeux » à Xi Jinping, maître-tailleur de croupières à ce peuple malheureux.

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La figure la plus importante après Trenet de la Nationale 7 s’appelle Georges-Louis Bouchez. Il a été inventé par les Michel qui craignent la méchante tournure des événements.
Les Français ont leur Chalençon. Nous avons Charles-le-pleutre. Richard III découvre la nouvelle coqueluche du clan Michel !
Georges-Louis Bouchez sera le foot en personne, fera des Paris-Dakar, vendra du cosmétique au nom de la liberté d’entreprendre l’électeur, fendra les mers Vendée-Globe, restera beau et intelligent tout au long de sa présidence. Non, G-L B ne sera pas Isadora Duncan morte étranglée de son foulard dans les rayons de la roue de l’Amilcar GS ; mais celui qui épate le gogo et remplit les caisses du MR, faisant de l’automobile un agent électoral !
La nomination de Mathieu Michel à un poste ministériel, le posera première gâchette chez Louis-le-Vieux, en remplacement de Chastel, qui comme Charles face au Turc, n’a pas eu les roubignolles en boules de pétanque ! Oui, mais Charles, c’est Charles. Chastel, c’est rien.
Le prochain congrès libéral se vouera à l’automobile !...
Faire de la Belgique le premier pays au monde de la voiture perso, voilà le message que l’augure du parti a révélé à un millier de militants MR venus l’écouter à Wavre, terre des Michel. Le lieu rêvé pour détourner les libéraux de la situation catastrophique de la Belgique aux vents mauvais du commerce mondial.
Mobilité, environnement et qualité de vie", le président MR propose la pétarade pour tous. Il convie les foules à l’admiration du docteur Porsch, presque son égal !
Le mariole entend ainsi distraire les siens de la morosité et en même temps titiller les écolos sur la pollution motorisée.
Non, on ne rêve pas, le six cylindres est bien dans son discours aux militants libéraux, surfant sur les angoisses, la pandémie, le mauvais état économique de la Belgique, l’Europe qui se désagrège, le continent qui n’est plus ce qu’il était, ridiculisé par la Chine, snobé par les États-Unis, avec une population zombie se nourrissant de chips et n’ayant que deux idées en tête : acheter sur Amazone et pleurer la fermeture des points Cash de la banque en rue.
Et ça prend ! La société libérale est mûre pour l’auto-entrepreneur Bouchez, infantilisée à fond et inculte… Adieu les rires cultivés, les Chamfort, les Wilde, les Allais, même les Audouard, les Coluche, les Desproges et les Dac, qui par comparaison aux militants bleus, semblent tous sortir de l’ENA de la plaisanterie.
Certes tout n’était pas fin et plaisant avant, mais tout n’était pas sot comme aujourd’hui !
Bouchez inaugure une nouvelle ère. Il incarne un Robin des Bois moderne, ce personnage mythique que Marx et Engels donnaient comme illustration à l'histoire de toute société jusqu'à nos jours et qui n'a été que celle des luttes de classes. Robin Bouchez lutte pour la sienne, celle des bons bourgeois de Wavre.
Du char à banc à l’Alpine ou de l’Alpine au char à banc, va savoir !

10 avril 2021

Mansplaining

Deux mots sur le « sofagate » puisque tout le monde en parle… L’info attire de nombreux commentaires à partir du moment où les médias soufflent dessus.
La scène de goujaterie où l’on voit Charles Michel et Erdogan jambes écartées, assis dans des fauteuils, alors qu’Ursula von der Leyen, debout, cherche un siège, est parlante.
Certains relativisent. Le chef de la coalition européenne chez le Turc, c’est Michel. Les deux présidents assis côte à côte n’a rien d’extravagant. Mais presque tous les Européens pensent que Michel fait de la figuration et que la cheffe de la commission européenne est la patronne.
La domination du mâle a paru être un plaisir et une vanité satisfaite de Charles, comme la grossièreté d’Erdogan, allait de soi.
Charles prétend qu’il n’a pas voulu créer l’incident diplomatique. Comme on le connaît, ce n’est pas sa finesse diplomatique qui s’est exprimée, mais sa couardise naturelle.
Car enfin, ce n’est pas Du Guesclin, cet homme. S’il l’avait été, la courtoisie de l’homme d’arme eût certainement pris les dessus et il ne se fût pas assis tant que von der Leyen n’ait eu son siège, quitte à lui céder le sien. Mais Charles Michel n’est pas le chevalier sans peur et sans reproche. C’est même hissé vers des sommets, qu’il se révèle prétentieux, égoïste et méprisant.
Bah ! tout cela ne valait pas une chronique, mais à partir du moment où le monde s’enflamme par la tournure de l’événement, autant observer que personne ne sait plus à quoi cette réunion était destinée : aborder le contentieux entre la Turquie et l’Europe !
La grande faiblesse de l’Europe est dans sa capacité à régler seule ses problèmes extérieurs, sans demander la permission aux Américains. Il a fallu l’initiative de la France, lors du conflit sur les eaux territoriales grecques, pour dissuader Erdogan d’aller plus loin. L’Europe ne l’a soutenue que du bout des lèvres, tant madame Merkel est verte de frousse de déplaire à la Turquie, avec plus d’un million de Turc immigrés chez elle.
Avec le départ de la Grande Bretagne tout semble plus clair sur le continent. La France et l’Allemagne se partagent le commandement de l’Europe. Charles Michel est l’homme de Macron et Ursula von der Leyen le fer de lance de Merkel.
Dans l’esprit des Allemands, Michel fait de la figuration et von der Leyen dirige. En réalité ce sont deux fonctionnaires au service des deux puissances dirigeantes européennes, des bureaucrates un œil sur la porte, dans la crainte de voir surgir un des patrons pour une engueulade.

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Outre la discourtoisie de Michel à l’égard des femmes, la raison pour laquelle il est resté le cul vissé à son fauteuil devant Ursula debout dans un grand moment de solitude, c’est la peur de nuire à sa carrière en se montrant un homme.
Pour l’heure, la Turquie rejette « des accusations injustes… La disposition des sièges a été réalisée à la demande de l’UE ». Cette affirmation est facile à vérifier. Et si les Turcs avaient raison ? Qui a approuvé cette disposition parmi les responsables du protocole à Bruxelles ? Là est la question. Et si c’était le cabinet du président Michel ? Le petit jeu de chaises musicales est dans la manière de ce que l’on connaît de Michel, premier ministre.
Son communiqué, outre ses deux mots d’excuse pour Ursula, est bien dans sa célébration de lui-même pour insister lourdement sur le contentieux important qu’il aurait réglé, sans avoir demandé la permission à Jo Biden… ce qui reste à prouver.
Il y aura peut-être des suites sur le comportement passif de Charles Michel, si l’on en juge par une déclaration de l'Allemand Manfred Weber. "La rencontre à Ankara des présidents von der Leyen et Michel aurait dû envoyer un message de fermeté et d'unité de l'approche européenne vis-à-vis de la Turquie. Malheureusement, elle s'est traduite par un symbole de désunion, les présidents n'ayant pas su faire front commun lorsque cela était nécessaire".
La séquence « rembobinée » cent fois dans la tête de Charles Michel ne serait là que pour nous embobiner ? Affaire à suivre.

9 avril 2021

Les dynastes.

Jean-Pierre Stroobants, correspondant du Monde à Bruxelles, a enfoncé une porte ouverte en écrivant un article sur les dynasties au sein des partis. Les dominants se perpétuent au plus haut niveau en trustant les profits et les places pour eux et leur descendance, depuis longtemps.
Voilà quinze ans que Richard III écrit sur le sujet. Évidemment, sans avoir inventé le fil à couper le beurre, Stroobants bénéficie de l’audience du Monde, si bien que les béotiens s’émerveillent de sa capacité critique.
Ne gâchons pas notre plaisir, parce qu’un grand quotidien de France croit découvrir l’eau chaude. Les meilleures histoires belges viennent de l’étranger. D’autant que ce qui porte atteinte aux puissants, la presse et la bourgeoisie censurent. La consigne est de la boucler !
Nos « élites » ont le pompon dans le monde en-dehors des frites et la mayonnaise, pour les histoires belges.
Non, monsieur Stroobants les gens ne sont pas qu’amusés des dynasties politiques. Ils en sont revenus depuis longtemps écœurés et accablés. Ils ne croient plus en la démocratie et le terme de démocrature leur convient bien. On se moque des électeurs dans ce pays. La démocratie a trouvé dans ces dynasties politiques sa parfaite caricature.
Des scarabées dynastes, eux ? Non, « des enfants de… » tombés dans des familles trustant les emplois politiques rémunérés et se les refilant d’une génération l’autre, avec l’ardeur d’une pute qui file la chtouille à ses amants. Le scandale est ancien, mais c’est le dernier qui fait office de la goutte qui fait déborder le vase.
Cette provende de la démocratie « tuyau de poêle » laisse sa dernière plaie ouverte à la vue de tout le monde. Mathieu Michel à un secrétariat d’État, « découvert » par Bouchez à la sortie d’un Conseil communal, échevin ou quelque chose d’approchant sur la liste de papa.
On ne saura jamais combien le président du MR a été payé pour ce coup de pouce. Les Michel ne sont pas ingrats. Ils renvoient toujours l’ascenseur avec un petit bonus.

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Exemple, le petit Chastel ex-grande gueule du conseil communal de Charleroi et intérimaire de la présidence du MR en attendant que Charles Michel revienne prendre naturellement la place, devant le bureau entier du MR ébaubi et silencieux. Aucun des ardents qui le compose n’a pipé mot. Comme Chastel est un petit con prétentieux doublé d’un gaffeur reconnu, il fut remercié d’avoir chauffé la place d’un cadeau de député au parlement européen. Pantouflage garanti, mais revers de la médaille, un poste obscur, une fin de carrière, alors que Chastel est à mi-parcours. Si le vieux Louis avait eu une fille, beau-fils le Chastel aurait été au moins ministre de l’agriculture.
15 % des élus ont désormais un père ou une mère qui a déjà exercé un mandat. Au-delà de 10 %, on peut affirmer qu’une démocratie fait la part belle aux dynasties qui dysfonctionnent, explique-t-on à, Harvard où des chercheurs étudient le cas Belgique, comme Fabre étudiait les fourmis découpant une feuille de salade.
En Europe, seules la Grèce et l’Irlande feraient ‘mieux’ que le pays du roi Philippe en termes de népotisme, tandis qu’en Allemagne le cancer est presque inexistant. Aux Pays-Bas, la Chambre des députés comptait, en 2017, un seul ‘fils de’ sur 150 élus”.
Et si la Belgique reste très loin des modèles thaïlandais et philippin, où “40 % des parlementaires sont des dynastes”, les exemples ne manquent pas dans l’actualité.
Champion hors catégorie, les Michel sont les porte-drapeaux des jobistes qui n’ont pas à s’en faire. Alexander De Croo, fils d’Herman, ancien ministre de l’Éducation nationale et ex-président de la Chambre, en fourre aussi pas mal in the pocket grâce à papa. Parmi les plus célèbres, les Melchior Wathelet, père et fils, les Tobback, Louis et Bruno, Herman et Eric Van Rompuy, André, Jean-Claude et Philippe Van Cauwenberghe, José et Jean-Marie Happart, les Daerden, Michel et Frédéric, le père et le fils Eyskens, jusqu’à Laurette Onkelinx, l’ex-pétroleuse liégeoise, qui au souvenir des bons coups du passé, a réussi à sortir du pétrin un ex, etc. etc.
Ah ! les enfoirés, quand on songe qu’on refuse du monde dans les CPAS et qu’un euro détourné de l’État, c’est un enfant qui n’aura pas sa tasse de lait par jour.

8 avril 2021

Les vélociraptors et les autres.

Tout le monde le sait, Jo Biden est le vrai chef des libéraux belges. Jo pense que la Chine est son ennemie et du coup PS et MR réprouvent Xi Jinping dans sa gestion des Ouigours. Le président US déclare que Poutine est un tueur, et de Bouchez à Magnette, on écoute le doyen Di Rupo, de sa voix fluette dire qu’il n’aimerait pas rencontrer Poutine au coin d’un bois.
Aussi, à Bruxelles, les commentaires malveillants vont bon train sur la loi russe permettant « au tueur » de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels, ouvrant la voie à son maintien au Kremlin jusqu’en 2036.
En 2036, date théorique à laquelle il devra quitter le Kremlin, Vladimir Poutine aura 83 ou 84 ans. C’est un scandale disent en chœur les libéraux hauts perchés dans nos hémicycles, alors que tous, intérieurement, se voient bien encore à quatre-vingts balais peaufiner les lois, en votant du bois de rallonge à leur belle carrière « au service des citoyens ».
Nos grandes voix se gaussent des principes conservateurs de cette loi chère au président russe : foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique.
Nos têtes pensantes oublient que le grand amour de leur vie : l’Amérique, fait jurer sur la bible le respect des lois à tous ses présidents. Quant aux intentions morales des familiers de la Douma de Poutine, tout le monde sait que l’Etat belge libéral a déifié depuis longtemps le beau Pognon gagné à la sueur des autres et que tous les athées belges de ce dogme sont mis à l’index, boycottés partout, parfois même emprisonnés pour avoir trop fortement revendiqué le droit à la liberté d’expression, tout comme sont déclarés ennemis de l’orthodoxie poutinienne, les homosexuels et les transgenres de Vladivostok à Saint-Pétersbourg.
La longévité de Poutine au pouvoir, c’est ça qui irrite le plus nos perdreaux de l’avant-veille. Manque de pot, le parlement wallon gonflé à l’Élio a honoré, dans un passé pas trop lointain, la belle carrière de huit députés sur les bancs du parlement. Ils affichent entre 20 et 35 ans d’activité parlementaire.
Devinez qui était le plus ancien ? Sans conteste, c’était le Waterlootois Serge Kubla !
Ça ne s’invente pas, ces choses-là !
Le héros du jour, supérieur à Poutine en tout, sauf qu’il n’a pas été accusé de meurtre, Kubla est le seul à avoir connu les premières réunions d’un Parlement wallon naissant. À l’aube de notre destinée libéralo-wallonne, c’était notre grand prêtre en haute moralité !
Vous pensez que le parrainage a été oublié depuis, foi de Richard III ! Le héros est devenu infréquentable pour la raison qu’un bon libéral doit être capable d’être innocent de ses crimes. Mais Wikipédia a une mémoire d’éléphant et quoique fort attaché aux principes libéraux de la censure et de la pensée unique, il n’a pas été fichu de rayer de son disque dur la dernière interview de Serge quand il était encore dans le clan des Justes et des Bons. .
La « Dernière Heure » demande à Kubla l’image qu’il aimerait qu’on gardât de lui. "C’est cette image de quelqu’un qui a travaillé pour sa région avec sincérité " répond-il. C’est fait.
Parmi les moqueurs de Poutine sur sa longue carrière épinglons encore Louis Michel, 74 ans aujourd’hui et pas encore tout à fait ranger des voitures officielles. Débutant à la gamelle parlementaire en 1978, voilà 43 ans qu’il coûte bonbon à la population, parcours personnel remarquable, achat, vente, location tous genres et tous standings, côté bien-être du peuple et dévouement admirable, que dalle.

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Élio Di Rupo, question Pile Wonder qui ne s’use qui si l’on s’en sert, 70 ans au dernier printemps, se nourrit à la bonne table de la noce populaire depuis 49 ans. Lui aussi est farouchement contre un Poutine inamovible et tueur. Pro américain de toutes ses fibres, pour Monsieur de Mons, entre Biden et Poutine, il n’y a pas photo.
Après les deux dinosaures, un jeune Georges-Louis Bouchez, bien parti pour une longue carrière à la table d’hôte. Âgé de 35 ans, il a déjà 12 ans de casse-croûte au compteur, puisque c’est un autre divin, Didier Reynders (1) - NDLR Richard III - qui l’a cabinetté en 2009, le sacrant fonctionnaire à vie, au cas où, entre les coups, le gracieux venait à être chômeur.
Dans le Jurassique-Park, Georges-Louis, c’est Vélociraptor, alias le "Voleur rapide", dinosaure carnivore à taille humaine, d’autant plus redoutable qu’il magnétise ses proies avant de les avaler. C’est le dernier libéral archi convaincu faisant de l’Amérique son objet de culte princeps.
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1. Reynders, né en 1958. Gol lui donne sa première ripaille à nos frais en 1986. À 28 ans, il devient directeur de la SNCB ! Trente-cinq ans de Vélociraptor, son dernier job à l’Europe entre aussi dans nos frais. C’est pas mal, l’asticot !

7 avril 2021

Démocrature de sous doués !

Il faudra bien qu’on sorte un jour de la crise sanitaire. Ce qui caractérise une pandémie c’est qu’elle est passagère. S’amorce déjà un constat d’après Covid. Ils vont faire endosser à « pas de chance », les fautes graves des trois gouvernements « Covidifiés ».
1. Celui de Charles Michel, pour la poursuite de la destruction des lits d’hôpitaux et la gestion de Maggy De block, des stocks de sécurité pour lutter contre une épidémie ;
2. La récupération du même programme par Sophie Wilmès, alors qu’il aurait fallu procéder à d’autres mesures. Des milliers de morts « de trop » ont été comptabilisés ;
3. Enfin, Alexander De Croo a ajouté à la confusion par des experts, des confinements irréalistes ne tenant aucun compte dans les villes d’une population pauvre et mal logée.
Cette succession d’échecs n’est pas la cause de la précarité économique actuelle, la crise ayant été ouverte avant par une mondialisation entrepreneuriale avide, une désindustrialisation appauvrissant tout le monde et une dette souveraine en progression constante.
Démographiquement, les habitants de la Belgique montent en âge. C’est la conséquence d’une « philosophie » découlant de l’économie libérale fondée sur l’égoïsme et le « tout pour moi et rien pour les autres ». De ce seul fait, tout devient plus lent. Il n’y a plus que les gazettes à la botte des autorités pour parler de « forces vives ». La jeunesse se coupe en deux parties fort inégales, celle des diplômes à tout prix, qui enfile les années studieuses et qui trouve rarement le métier pour lequel elle a sacrifié ses jeunes années et l’autre vouée au mépris des classes supérieures mal payée et condamnée au chômage alternant les boulots pénibles.
À ce propos lire les articles précédents de Richard III sur la formation des étudiants par les grandes écoles, créant des scientifiques sans morale et des dirigeants sans scrupule dont le trait caractéristique est la suffisance intellectuelle et le mépris des classes subalternes, quand ils ne sont, pour certains, que des « imbéciles instruits ».
La crise d’après Covid touchera tous les sujets. S’acquittant de leurs erreurs, les mêmes appliqueront à la lettre les thèses européennes, sans prendre l’avis de la gauche, si celle-ci ne se ressaisit pas. L’uniformisation de la baisse du niveau de vie, puisque l’Europe ne produit plus ou pas assez, pourrait faire croire à une égalité dans le malheur, sauf que les inégalités s’accroissent mécaniquement quand la perte de revenus est générale. La perte d’un euro de l’heure sur tous les salaires n’est pas ressentie de la même manière si l’on gagne 1500 € par mois ou 6000.
Un phénomène qui s’explique par l’histoire des Gilets jaunes (chronique Richard III d’hier), les gens intelligents se regroupent désormais dans les classes inférieures tandis que les crétins diplômés infestent les classes supérieures (Emmanuel Todd).

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Ceux des lecteurs, sensibles au respect des gens et à la démocratie, n’apprécient certainement pas des emplâtrés comme David Clarinval et Mathieu Michel, les sous doués de la démocrature, à la tête de programmes dont ils ne maîtrisent pas l’esprit. Autre phénomène côté des rosés cette dois, Karine Lalieux promet 1500 € de pension pleine dont on mesure aujourd’hui l’impossibilité d’ici 2025 pour deux raisons, la première touche à l’inflation si bien que 1500 € en 2021 valent + que 1500 € en 2025. La seconde, c’est la politique libérale qui va sabrer dans les dépenses, moyen classique de rembourser la dette. Les bourgeois ne vont pas augmenter les pensions et diminuer les salaires en même temps !
Après la crise sanitaire, nous aurons donc à gérer une crise économique pure produit de la situation dans laquelle nous plonge le libéralisme, fer de lance del’Europe. Vouée à l’échec par avance, cette dernière tentative du conservatisme de la domination du capital sur le travail va s’exacerber. Le conflit de classe ne peut que produire, un ressentiment de la classe dirigeante contre toutes les autres. En psychologie, c’est celle du voleur envers le volé, quand le butin est mince !
La conclusion est pessimiste au vu des menaces sur les libertés. Les médias sont incapables de critiquer leurs employeurs et l’État bourgeois. On ne peut compter sur leur objectivité.
La première façon de lutter contre les inégalités sera de s’attaquer aux structures pléthoriques de l’État. C’est le talon d’Achille du système libéral en Belgique.
La première réforme du peuple souverain sera de faire restituer le capital volé aux citoyens par la haute fonction publique et nos gouvernants. Ce ne sera pas facile. Nous y arriverons si l’esprit Gilet Jaune anime la gauche.

6 avril 2021

Commémo.

En novembre 2018, voilà deux ans et demi à peine, le soulèvement des Gilets jaunes en France a fait bondir les cœurs, en Belgique aussi.
Quand les chiffres sont ronds, on établit un lien avec le temps passé. Brisons cette manie des décennies ou des siècles commémoratifs, célébrons novembre 2018… en avril 21.
Pourquoi ? Parce que nous avons besoin d’espoir. Parfois sur Richard III, ce n’est pas drôle de commenter l’actu. Mais dans cette révolte, après deux années, nous sommes dedans, nous débattant comme de beaux diables ou baissant les bras devant les coups des partis libéraux MR et PS acoquinés.
La comparaison s’arrête là. Le pouvoir en Belgique ne s’est senti menacé que par « voisinage » du pouvoir français.
G-J fut d’abord un réflexe défensif de la population, à la fois anarchique et organisé, au caractère bon enfant, une révolte joyeuse ! Le trait de génie du peuple cherchant un signe de ralliement fut le gilet que revêt l’automobiliste en détresse.
Pour de fins observateurs comme Emmanuel Todd, la révolte de 2018/19, annonce un nouveau cycle historique de 50 ans au moins, comme 1968/2018, le fut aussi. Pour Todd (Richard III partage son avis), c’est celui du retour à la lutte des classes, trop longtemps mise sous le boisseau, par le ralliement des socialistes aux partis libéraux, tous de droite.
Le pouvoir ne s’y est pas trompé, en mettant tout le paquet en répressions policières pour éteindre rapidement un mouvement qui lui résista plus d’un an et dont les cendres rougeoient encore.
La répression fut violente les forces de Macron préférant la protection des biens à celles des personnes. L’emploi des LBD fit 2.448 blessés, 11 morts, avec la condamnation des abus policiers par l’ONU et le Parlement européen.
Malgré les tournées de parlottes aux populations par Jupiter, le soutien resta majoritaire six mois après le début de la révolte. Le verbeux personnage n’est pas sans rappeler Georges-Louis Bouchez, mais en plus instruit. Son tour de la province, par des assemblées bidons, ternit sa réputation de winner.

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Quels étaient ceux du peuple qui furent les héros de cette résistance de classe ?
J’avais rassemblé au début de l’année des notes que je destinais à Richard III. Elles sont toujours d’actualité.
Dans les débuts de rassemblements des ronds-points, la foule est hétérogène. Sur les photos nombreuses d’un peu partout, on y distingue des retraités, des jeunes, des ouvriers et sans doute des artisans et petits patrons PME, quelques cadres au chômage, des médecins et des avocats en petit nombre aussi. Au fil des jours, les lieux sont devenus des rendez-vous de personnes isolées aux petits salaires et à la détresse visible.
Fait observable et augurant de la montée des femmes dans la lutte sociale, on y a vu grossir leur nombre, au point que sur certains ronds-points elles étaient majoritaires. Et quand les femmes s’en mêlent (selon l’expérience du passé), la situation est vraiment grave et elle l’était !
Les Gilets jaunes marquèrent l’événement sans participation active des bobos urbains, des bacs +, de ces éduqués supérieurs qui portent leur diplôme en étendard et majesté. Les leaders qui se détachent de cette foule sont des ouvriers, infirmières ou petits entrepreneurs, n’ayant pas fait d’études supérieures. Emmanuel Todd oppose aux Gilets Jaunes les surdiplômés imbéciles du macronisme. Richard III y souscrit pareillement.
Cette révolte fut celle d’un peuple majoritaire en nombre se voyant fermer la porte du pouvoir dans une démocratie bidon. Les médias rentrèrent rapidement dans les rangs. Les magistrats se montrèrent à la hauteur de leur servilité au pouvoir macronien.
Une leçon à retenir, Macron a survécu grâce au besoin d’ordre qui existe dans toute société, ce qui revient à penser que les révoltes qui réussissent doivent être brèves. La police est restée aux ordres du pouvoir. La peur des gens d’en haut fut telle, qu’elle s’est muée en haine des gens d’en bas. Après l’affrontement avec de tels adversaires, le peuple doit se méfier. Ce n’est pas fini.

5 avril 2021

Une démocratie de type féodal ?

Cette société est condamnée par deux composantes essentielles qui lui font défaut.
Primo : du chasseur-cueilleur au lecteur-critique, la troisième métamorphose n’est pas survenue, celle de la conscience supérieure (Emmanuel Todd). La faute en incombe au dévoiement des intellectuels. La recherche d’un diplôme supérieur pour se pousser dans une discipline lucrative et s’entendre avec le système pour le prolonger ont fait perdre tout sens moral dans un repli sur soi, jusqu’à l’élitisme et le mépris des défavorisés.
Secundo : l’échec de la mondialisation accentue la chute et annonce la fin du capitalisme dans les drames de la misère des peuples, ces acteurs sans pouvoir, dans l’impasse où les pousse la nécessité de croissance sans fin pour que fonctionne l’économie libérale.
L’impuissance politique en Belgique est la conséquence de ce qui précède.
La pandémie fait effet de loupe grossissante. Elle n’est pour rien dans le processus de pourrissement du système. C’est la fatigue du « moi » libéré qui produit cet effet dépressif de la société. (Alain Ehrenberg).
L’accession des classes populaires au désir de consommation crée une perte de repères dans une société méritocratique qui truque jusqu’aux principes. Cela accroit un mal être débouchant sur des suicides. La gestion du stress à l’aide d’antidépresseurs laisse le dépressif dans un état second, tout en aggravant le mal.
A noter que si ce genre de mélancolie touche désormais tout le monde, il faut en excepter les couches supérieures, ministres et industriels. Le beau monde ne se suicide plus quand il a failli, ni même ne dénonce son incompétence en présentant des excuses, comme c’était le cas en 1900. L’idée de mettre fin à ses jours ne l’effleure plus, depuis que toute faute niée reste par définition non attribuée à celui qui la nie.

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Ainsi l’appauvrissement de la population ne leur est pas imputé, ce qui leur permet de se représenter indéfiniment aux suffrages des électeurs.
Ce jeu n’est pas sans conséquence sur la valeur de la démocratie.
Aussi, a-t-il fallu un stratagème pour faire admettre que les pires gèrent toujours au plus haut de l’État avec efficacité et droiture. Pourquoi pas demain, Maggie De Block retour à la santé ?
Le stratagème consiste à définir le populisme comme l’antithèse du juste, sortant de la parole officielle. La conséquence de ce concept voue la parole du peuple au populisme.
C’est ainsi que les pires poursuivent leur carrière imperturbablement. Cependant si on observe bien les raisons qui condamnent le populisme, nous sommes bien dirigés par un populisme d’État. La plus belle illustration est celle de Trump, président, élu par un populisme.
Un populisme d’État, c’est le refus des classes supérieures d’appliquer les décisions du peuple, quand la démocratie est liquidée par les dominants. (Traité de Maëstricht)
Un pouvoir libéral fort et la perte du sens réel provoqueront des centaines de milliers de morts. Les futurs affrontements se dessinent déjà avec une Amérique qui entraîne l’Europe à la soutenir contre la Chine et la Russie.
Le sentiment de toute-puissance des décideurs, conforté par les médias et les économistes courtisans, ne doit pas faire oublier qu’ils ont conduit les gens au bas salaire, au chômage massif et à la mauvaise gestion de la pandémie.
Ce pouvoir en complicité avec la haute administration est décidé à ne rien changer. On poursuivra la défense de l’euro, veillera à la rigueur budgétaire, au bradage des biens de l’État et des services publics, désinvestira dans la recherche si bien que les chercheurs émigreront aux USA et on poursuivra le dada de rendre le marché du travail aussi flexible que possible.
Le beau monde poursuit une politique dans laquelle il est nécessaire de culpabiliser la population. Ainsi, elle se traumatise de ses erreurs, de sorte que les désastres, nombreux par les temps qui courent, soient de justes punitions.

4 avril 2021

Classe et déclasse.

Les regroupements de jeunes dans des parcs publics ont été qualifiés de « descentes de bandes urbaines » (journal La Meuse) par les médias.
La lecture des journaux, tous propriétés des amis du pouvoir, est pratique pour des recherches sociologiques. Les jeunes que l’on a vu ces temps derniers, dans des endroits disposant d’un grand espace pour les mouvements de foule, ne sont pas des blacks-bloc, cherchant la baston avec la police.
Voilà qui rend les autorités perplexes. Certes, on identifiera un jeune « violent à antécédents » occasionnellement, la plupart d’entre eux sont des étudiants issus de la classe moyenne. Ce type d’événements a lieu dans des endroits bourgeois, réputés de loisir collectif. On ne voit pas ça à Molenbeek ou au parc Josaphat à Schaerbeek, mais au parc du Cinquantenaire, au bois de la Cambre, à Louvain-la-Neuve, à la Boverie, à Liège.
Entendez par là que la misère ne se déplace plus. Elle ne réclame plus. Elle est « assommée » par les faits qui aggravent la précarité économique. L’esprit gilet jaune n’est pas mort, mais par la pression des événements, il est à terre comme George Floyd, plaqué au sol sur le ventre et immobilisé par un policier, un genou sur le cou.
Les mesures de confinement sont bel et bien contestées par la jeunesse des classes moyenne et supérieure, plus que par les classes populaires.
Une autre lecture du moment pourrait être que les classes inférieures soient plus intelligentes que les autres et se réservent pour des occasions meilleures que celle de courir un risque sanitaire à revendiquer son droit à la liberté de circuler, quand bien d’autres droits sont oubliés.

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C’est l’occasion de refaire de la sociologie pour constater que cette société est une société de classes et qu’elle n’a jamais été autre chose. La faute du grand virage du parti socialiste est là, elle se vit sous nos yeux. En abandonnant le principe de la lutte des classes, le PS y a perdu son âme en devenant un parti libéral comme les autres. En adhérant au néolibéralisme et à la société de service, le PS est entré dans la nasse des intérêts particuliers dont il ne pourra sortir. Le terme de « classe » ne dérangeait pas le PS, c’est le mot « lutte » qui l’embêtait.
La société belge de classe s’établit sur cinq niveaux dont les quatre premiers par entraînement du leadership sont en gros pour la politique américaine, l’euro et le libre échange, même si la pandémie révèle les limites du système et laisse apercevoir sa fin.
Le dernier, celui des classes populaires, est le niveau principal parce que le plus nombreux et le plus intelligent par holisme. Il pourrait faire la loi s’il n’était partagé entre ceux qui croient encore au phénomène libéral, et les autres qui ont compris que le libéralisme est dominateur sous le contrôle de la première classe en Belgique.
Je simplifie à l’extrême, tout en restant dans l’absolue vérité des faits, de sorte que tout le monde peut comprendre le travail classificatoire que les socialistes récusent.
La classe supérieure qui domine les autres, les commande et les exploite est faite de l’aristocratie d’État, des milliardaires et de leurs héritiers. L’aristocratie d’État vit des libéralités que les dignitaires des partis placés au plus hauts postes se sont octroyés. Ils sont en symbiose avec les milliardaires et leurs héritiers, tant qu’ils suivent implicitement les intérêts de ces derniers.
En deuxième position, très proche de la première classe, mais cependant, malgré les passerelles, sous sa complète direction, viennent les gestionnaires des biens des premiers, la bourgeoisie industrielle, successeurs des maître des forges des siècles passés, petit-fils des enrichis sous l’occupation allemande, intéressés dans les lobbies de tout sorte, y compris pharmaceutique.
Troisièmement, la petite bourgeoisie, la plus ambitieuse, mais qui réussit rarement, sauf par mariage de monter à la deuxième, faite de petits entrepreneurs et de professions libérales. C’est la dernière qui compte du personnel, parfois en grand nombre et qui reste un des piliers du libéralisme extrémiste de droite.
La suivante est la plus mal en point actuellement malgré les aides massives de l’État. C’est celle qui est en train d’échapper à l’emprise des précédentes par l’effet de désastre de ses petites entreprises et commerces de proximité, c’est la classe micro-bourgeoise, la hernie-étranglée des autres et qui risque de faire mal à l’État bourgeois en se délitant.
Enfin les classes populaires, celles dans lesquelles le plus clair de la population se retrouve, creuset d’où sortira peut-être un jour une autre projection de société, qui depuis les chasseurs-cueilleurs de la grotte de Vallon-Pont-D’arc, n’a cessé d’évoluer. Raison de plus d’affirmer que la société actuelle aura eu aussi son temps de passage et qu’il est en train de s’achever.

3 avril 2021

Une réponse indigne !

Encore une séance d’un ridicule achevé au parlement wallon, Di Rupo à la tribune, volant au secours de madame Christie Morreale (Ps), une des neuf ministres de la santé du royaume.
Le Ps n’a pas de chance, depuis Spaak qui finit au parti libéral, on n’y a plus vu un seul bon orateur au parti ! Di Rupo fait rire. Lorsqu’il élève la voix, on dirait une soprane qui se lance dans l’air « des clochettes » de Lakmé !
Tout ça parce que la vieille poupée montoise ne supporte plus l’opposition CDH et PTB, surtout les « Communiss… ».
Taper sur l’opposition, c’est de bonne guerre encore faut-il des arguments. La confiance sans borne d’Élio pour la ministre ne constitue pas une réponse aux questions des adversaires.
« Le PTB pouvait entrer au gouvernement. Il ne l’a pas voulu. », laissant entendre par là qu’il n’avait rien à proposer, explique Élio, alors qu’avec Paul Magnette, il n’a pas voulu discuter du programme du PTB.
On ne saura donc jamais si madame Morreale pouvait agir autrement et pourquoi elle ne l’a pas fait dans la lutte contre le virus. On se contente de la réponse de Di Rupo. « Elle est bonne, la ministre. » et puis basta !
Pendant cette scène grotesque, le Ps oublie le rideau qui tombe sur une époque sans public et que bientôt va s’ouvrir une autre, sans comparaison avec la précédente.

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Le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC) et l’Observatoire du crédit et de l’endettement (OCE) sont formel : le pouvoir d’achat des fonctionnaires a, au cours des dix dernières années, diminué de 2,28 %, celui des salariés de 2,08 % et celui des ménages défavorisés comptant deux adultes et deux enfants de 3,2 %.
Un sentiment d’inégalité monte du ressenti des gens, dénoncé par les Gilets Jaunes et toujours incompris par le PS. Mais surtout, la pauvreté touche de plus en plus de groupes, comme les commerçants au détail qui rejoignent un sous-prolétariat de chômeurs et d’handicapés légers.
Comme quoi certains commencent à manger bio, d’autres s’essayent à la nourriture pour chien !
Si Elio di Rupo lit les statistiques des cogitations élucubrantes de MM Delwit et Sinardet, il passera à côté de la chute de revenus impressionnante des paysans et en parallèle la hausse importante des cadres et des intermédiaires, l’échec de notre industrie par rapport à celle de l’Europe de l’Est qui explique l’appauvrissement du pays, enfin l’entêtement imbécile de l’Europe relayée par la Région wallonne de ne pas renouer des relations étroites avec la Russie, ce grand pays d’Europe, pour faire plaisir aux fantasmes de Jo Biden.
Bien sûr, Monsieur di Rupo et ses amis du PS ont beau claironner que la désindustrialisation est une évolution normale de nos sociétés de progrès, la récente pandémie et notre absence d’industrie nous a quand même valu quelques milliers de morts de plus, en attendant que le salut nous vienne de Chine et de Taïwan.
Ces idiots bouchés à l’émeri ne voient pas que la destruction créatrice (voir Schumpeter) n’opère bien que dans les économies dynamiques, pas dans celle en tous cas de la Wallonie. Dans cette combine, les emplois détruits sont supérieurs aux emplois créés.
Selon une belle expression d’Emmanuel Todd, la Wallonie est devenue une société « serviciée », comme on a dit jadis « ruralisée », amoindrie et dégradée.
Les courtisans de Jo Biden et les minables journalistes de la presse belge font semblant de ne pas voir que les services sans l’industrie, c’est le tiers-monde d’antan.
Reste l’éducation, seul poste non pourvu à la Région, Caroline DÉSIR (Ps) est une ministre qui chevauche la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Région wallonne.
Avant, comme pouvait le penser les philosophes se réclamant de Condorcet, il était admis que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture était la base du progrès de l’humanité… On peut s’effrayer à juste titre du nombre d’enfants qui quittent l’école primaire sachant à peine lire, ou pas du tout, écrire pareil et même parmi les meilleurs, une absence d’orthographe signe d’un manque de référents en lecture.
Tout cela est navrant et imputable au gouvernement régional actuel, successeur du précédant du même état d’esprit.
Non, la réponse de Di Rupo au PTB n’est pas convenable. Elle est tout simplement indigne !

2 avril 2021

Des brouettes de mensonges.

D’une semaine à l’autre, le public ne se souvient plus de ce que les hommes politiques racontent. Qu’a-t-on retenu des mensonges du catastrophique gouvernement Michel et des propos même de l’intéressé ? Rien ! Pourtant reste dans l’inconscient un parfum de suspicion. De cette méfiance naîtra l’idée qu’on nous raconte des craques depuis toujours.
C’est l’accélération de l’histoire qui veut ça, couplée aux modes de diffusion des informations et d’absence de critique d’une presse détenue en Belgique par deux ou trois patrons, proches du pouvoir.
Plus les ficelles sont grosses, plus elles frappent l’opinion. On gouverne par les mots en collant à l'opinion, afin de garder le contrôle de la situation. Dans les partis, c’est la même chose. Ces ficelles portent un nom : le mensonge !
Quand sur contrat verbal avec le clan, G-L Bouchez introduisit Mathieu Michel dans l’actuel gouvernement, ce fut la bronca au MR. Bouchez ne démissionna pas et consentit à la formation d’un comité de gestion des nominations. Il alla jusqu’à admettre, qu’il aurait dû demander l’avis de ses pairs, tout en restant persuadé qu’il n’en aurait rien fait. La semaine suivante, il minimise l’influence de ce comité interne sur ses décisions, pour le ridiculiser deux jours plus tard. Ce comité est enterré avant même qu’il soit structuré. Que croyez-vous qu’il se passât dans le public MR : rien !
Le comité de crise Covid-19 du gouvernement n’en finit pas d’aller de pari en pari, sur l'évolution de la pandémie, sur la capacité des hôpitaux, sur l’efficacité des mesures.
Un pari raté, n’est-ce pas un mensonge dévoilé ?
Comment cohabiter avec le virus, sans que celui-ci ne gagne du terrain, en attendant le vaccin ? Combien de mensonges rien qu’en gérant les décisions qui seront prises ?
Après deux confinements et un couvre-feu, face à la lassitude de l'opinion, quels nouveaux mensonges seront lancés !
Peut-on lutter contre le printemps, les petits oiseaux, l’amour ?

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Des brouettes de mensonges seront « nécessaires ». C’est d’autant plus un jeu d’enfant, que le débat parlementaire n’existe plus. Il est plus facile de mentir devant l’opinion, que devant l’opposition parlementaire qui « cherche la petite bête ».
N’est pas toujours tranchée la relation entre les scientifiques et l’exécutif. Le primat du politique, passe illico. Une décision qui ressemble à un pari risqué risque fort de passer pour un mensonge de plus. « Ils savaient, mais ils n’ont pas osé » pensent dorénavant les gens. Cela revient à dire que quoi qu’il fasse, ce gouvernement sera taxé de tenir des propos mensongers. On a plus de chances de taper juste en disant qu’il ment, qu’en lui laissant le bénéfice du doute.
Il est vrai que le doute n’est pas bon, tant le doute est synonyme d’incompétence. Vaut-il mieux passer pour menteur ou pour incompétent ? Tous les chefs vous le diront, il vaut mieux passer pour menteur !
Après plus d’un an de pataquès, la situation n'a fait que s'aggraver.
Ce gouvernement et les suivants savent désormais que si leur théâtre politique joue à bureau fermé, ce sera toujours sans spectateurs, quand il pourra rouvrir !
Le peu de confiance qui restait avant la Covid-19 n’existe plus. Les derniers gros mensonges ont eu raison de la situation, non pas que les anciens – ceux dont on ne se souvient plus – n’aient pas commencé le travail, mais comme il est dit, d’une semaine à l’autre, le public est oublieux. Il ne suit plus les péripéties au jour le jour, parce qu’il est persuadé que ce qu’il entend n’est qu’un tissu de mensonges.
Alexander de Croo est un sacré menteur, parce que Sophie Wilmès l’était et qu’avant elle Charles Michel ne s’en privait pas et ainsi de suite !
Il serait temps de passer à autre chose. La démocratie expire. Oui, mais quoi ?

1 avril 2021

Le MR est à cran !

Me serais-je trompé sur l’amour fou que les libéraux portent aux États-Unis ? L’amour sans calcul, l'ivresse de ressembler à l’idole quoi qu’il en coûte, ne serait pas dans la logorrhée du verbeux Georges-Louis Bouchez ! Le bougre sélectionnerait par un filtrage serré, ce qu’il est bon ou pas que les oreilles des ploucs du MR entendent de Jo Biden !
La relance de Biden, plus de cent millions d’Américains dont le revenu est inférieur à 75 000 dollars par an ont reçu un chèque du Trésor de 1 400 dollars, ne serait pas du tout compatible avec la politique libérale belge. C’est du moins ce qu’on en conclut d’après le silence radio que cette nouvelle a suscité comme réaction aux champions du progrès. Nos élites libérales sont juste cantonnées au coin des rues, comme l’Armée du Salut, à chanter des cantiques pour sauver le commerçant et le petit entrepreneur de la honte de la faillite.
Ce peu d’intérêt pour les efforts de l’Administration américaine au profit des moins riches, en dit long sur les intentions du MR de poursuivre plus que jamais la politique d’austérité depuis la crise économique de 2008, qui ne s’est jamais démentie depuis, avec ou sans les socialistes en partenariat.
Serait-on prochinois ? Xi Jinping voit un risque systémique pour l’ordre économique, dans cette soudaine « générosité » de Jo Biden à l’égard du petit peuple.
Qu’on ne se méprenne pas sur l’évolution du capitalisme américain, dans cette manne distributive. C’est toujours le pays des grands contrastes et du peu de solidarité entre les personnes. Ce n’est pas demain que les USA auront un service santé gratuit performant, que les sans-travail seront sauvés par une assurance chômage digne de ce nom et que les vieux seront assurés d’une retraite décente. Biden a pensé avant tout relancer la machine à consommer pour faire repartir la machine à produire.
Les Américains poussent leur pragmatisme jusqu’au cynisme. L’humain dans leur système compte fort peu, sinon que chaque citoyen est une machine à cash qui s’est grippée et qu’on tente de remettre en marche.
Cette manière de voir les choses est bien comprise en Belgique. C’est l’argent jeté par les fenêtres qu’insupporte la bourgeoisie belge, une bourgeoisie d’anciens boutiquiers qui tient à l’encaisse du tiroir sous le comptoir, comme le fondement même du principe sacré de l’économie et de la propriété.

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Ils voient la rupture des stratégies économiques mises en place depuis 1945 favorables aux revenus du capital, comme une erreur. Cette nouveauté américaine rompt avec des politiques publiques hantées par la crainte d’une reprise de l’inflation et d’une flambée de l’endettement, la fin de l’hégémonie sur les ploucs, que la bonne bourgeoisie belge ne pourra plus traire à l’aise, comme les fourmis font des pucerons.
Le MR, depuis l’impulsion Michel, n’a jamais cessé de séduire les néolibéraux par des baisses d’impôts des fortunes, dont le plus clair produit atterrit en Bourse et gonfle la bulle financière.
Cette droite voue un culte à Obama qui n’a pas profité de la crise financière de 2008 pour lancer un New Deal, comme son successeur. Il s’en est justifié par la crainte d’ajouter un désastre supplémentaire. Ça, les propriétaires de la Belgique peuvent comprendre.
Exactement ce que pensent Bouchez, Ducarme, Bacquelaine, Miller, comme De Funès dans Hibernatus, ils sont en 1905 !
C’est encore l’idée du grand Charles à l’Europe et d’Ursula von der Leyen. Cette camarilla européenne est obsédée par la dette, avec Christine Lagarde gardienne du Temple. Ce sont les héritiers d’une pratique très ancienne de purge budgétaire, d’un bouclage des ceintures pour tout le monde (sauf pour eux) qui nous ont valu des fermetures des hôpitaux, l’absence de masques et aujourd’hui d’imbéciles contrats avec les sociétés pharmaceutiques produisant les vaccins.
L’universalité du plan Biden les traumatise ! Quoi, donner de l’argent à tout le monde, alors que depuis toujours les États occidentaux conditionnent leurs politiques sociales à des plafonds de ressources de plus en plus bas, à des dispositifs de surveillance permanente, à des politiques d’activation de l’emploi punitives et humiliantes.