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C’était mieux avant !

Les chasseurs-cueilleurs que nous étions devaient être, dans les débuts, en de plus mauvaises passes que celle qui nous tombe dessus avec la Covid. Mais, ils vivaient par groupes familiaux, moins d’une douzaine par clan, sans doute. Ils ne vivaient pas vieux. Le troisième âge était encore à inventer. Il faudra attendre les temps modernes pour réussir à s’en défaire dans des mouroirs appropriés.
Les Hommes étaient dans l’ignorance des choses, ce qui rendait leur vie passionnante, parce qu’ils étaient curieux et avaient encore beaucoup à connaître. Nous en savons un peu plus et nous vivons davantage ! Ouais, par rapport à l’univers et sa finalité, nous sommes comme eux : nous ne connaissons rien.
Le malheur de leurs descendants a commencé quand l’un ou l’autre s’est cru plus fort, mieux bâti, la force physique tenant lieu de tout à l’époque, a contrario d’aujourd’hui où pour émerger il faut la conjonction de deux facteurs inconnus alors : un cursus d’études supérieures et des relations.
Probablement que, dans un stade plus évolué, la famille ou le clan s’est étendu aux cousins et encore mille ans plus tard aux voisins. Ici, on s’en tient au fiston qui sera ministre comme papa.
Quand on a eu la maîtrise du feu, on a vécu à l’extérieur dans des abris faits de branchages et de peaux de bêtes. Les illustres d’aujourd’hui, Richard3 en a conscience, étaient en germes chez les chasseurs-cueilleurs, mais ça ne se voyait pas trop. Ils seront plus tard nos forts-en-gueule comme Bouchez ou des surgeons, qui ne poussent plus au pied d’un arbre, dans des familles prédatrices comme les Michel. Les trous-du-cul contemporains devaient avoir déjà dans ces temps préhistoriques des vendeurs de bruits et des marchands de gris-gris rêvant d’Amérique sans savoir qu’elle existât, car leur famille campait déjà du côté de Wavre.
Si l’humanité à ces débuts comptait quelques centaines de milliers d’individus alors qu’en fin de siècle on sera dix milliards, elle n’en a pas moins survécu dans un environnement hostile. Les virus, on ne les craignait pas, puisqu’on ne savait pas ce que c’était !
Nous survivrons pour les mêmes raisons, nous perdrons entre 20 et 50 millions de personnes. À l’échelle de notre peuplement, c’est moins grave que lorsque Sapiens perdait dix cueilleurs bouffés par les ours. Le raisonnement est identique pour vanter les avantages de l’Astra-Zeneca, bien supérieurs aux pertes, comme pour les ours tués, malgré les morts.

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C’est hypothétique de situer l’homme de Vallon-Pont-d’Arc dans une situation semblable à la nôtre, pour la simple raison que son univers et ses connaissances étaient limités à l’Ardèche et à la rivière du même nom. S’il peignait et dessinait d’un trait sûr des panthères et des bisons sur les parois des grottes, montrant par là son haut degré de sensibilité et sa maîtrise de la main, il devait n’être sujet qu’aux terreurs de ce qu’il voyait et qu’il ne pouvait comprendre métaphysiquement, comme la Lune ou le Soleil. Il n’en connaissait que ce que pouvait en dire le sorcier, mais qui, comme un Reynders à notre époque n’en sait pas davantage.
À croire même que notre « haut » niveau de connaissance nous place aussi dans de plus grands motifs d’inquiétude et de mélancolie, nous laissant morts de trouille de nous faire avoir par le virus venu nous chatouiller les bronches depuis Wou-Han.
Quand nos chasseurs-cueilleurs découvrirent qu’il n’était plus possible sinon très difficile d’échanger quelques choux contre une sagaie bien pointue, on était déjà à l’âge du fer. Ils battirent monnaie. Plus tard, des rassemblements de centaine de milliers, voire de millions d’individus feraient mieux en créant le billet de banque.
C’est là que des pulsions modernes voient le jour. Bacquelaine redécouvre le cannibalisme. Di Rupo en maître Vaudou s’incarne en femme quand il chante. Les Michel mutent frelons asiatiques et se gorgent de miel dans un rucher organisé comme une démocratie (ce qui finalement le détruira)
Avant, les chefs raflaient tout, de nos jours c’est pareil.
Les esclaves adorent toujours leur maître. Ils ne voudraient pas d’un autre système. Les familles régnantes leur ont appris à souffrir. Et ils aiment ça, les canailles !

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