Le MR est à cran !
Me serais-je trompé sur l’amour fou que les libéraux portent aux États-Unis ? L’amour sans calcul, l'ivresse de ressembler à l’idole quoi qu’il en coûte, ne serait pas dans la logorrhée du verbeux Georges-Louis Bouchez ! Le bougre sélectionnerait par un filtrage serré, ce qu’il est bon ou pas que les oreilles des ploucs du MR entendent de Jo Biden !
La relance de Biden, plus de cent millions d’Américains dont le revenu est inférieur à 75 000 dollars par an ont reçu un chèque du Trésor de 1 400 dollars, ne serait pas du tout compatible avec la politique libérale belge. C’est du moins ce qu’on en conclut d’après le silence radio que cette nouvelle a suscité comme réaction aux champions du progrès. Nos élites libérales sont juste cantonnées au coin des rues, comme l’Armée du Salut, à chanter des cantiques pour sauver le commerçant et le petit entrepreneur de la honte de la faillite.
Ce peu d’intérêt pour les efforts de l’Administration américaine au profit des moins riches, en dit long sur les intentions du MR de poursuivre plus que jamais la politique d’austérité depuis la crise économique de 2008, qui ne s’est jamais démentie depuis, avec ou sans les socialistes en partenariat.
Serait-on prochinois ? Xi Jinping voit un risque systémique pour l’ordre économique, dans cette soudaine « générosité » de Jo Biden à l’égard du petit peuple.
Qu’on ne se méprenne pas sur l’évolution du capitalisme américain, dans cette manne distributive. C’est toujours le pays des grands contrastes et du peu de solidarité entre les personnes. Ce n’est pas demain que les USA auront un service santé gratuit performant, que les sans-travail seront sauvés par une assurance chômage digne de ce nom et que les vieux seront assurés d’une retraite décente. Biden a pensé avant tout relancer la machine à consommer pour faire repartir la machine à produire.
Les Américains poussent leur pragmatisme jusqu’au cynisme. L’humain dans leur système compte fort peu, sinon que chaque citoyen est une machine à cash qui s’est grippée et qu’on tente de remettre en marche.
Cette manière de voir les choses est bien comprise en Belgique. C’est l’argent jeté par les fenêtres qu’insupporte la bourgeoisie belge, une bourgeoisie d’anciens boutiquiers qui tient à l’encaisse du tiroir sous le comptoir, comme le fondement même du principe sacré de l’économie et de la propriété.
Ils voient la rupture des stratégies économiques mises en place depuis 1945 favorables aux revenus du capital, comme une erreur. Cette nouveauté américaine rompt avec des politiques publiques hantées par la crainte d’une reprise de l’inflation et d’une flambée de l’endettement, la fin de l’hégémonie sur les ploucs, que la bonne bourgeoisie belge ne pourra plus traire à l’aise, comme les fourmis font des pucerons.
Le MR, depuis l’impulsion Michel, n’a jamais cessé de séduire les néolibéraux par des baisses d’impôts des fortunes, dont le plus clair produit atterrit en Bourse et gonfle la bulle financière.
Cette droite voue un culte à Obama qui n’a pas profité de la crise financière de 2008 pour lancer un New Deal, comme son successeur. Il s’en est justifié par la crainte d’ajouter un désastre supplémentaire. Ça, les propriétaires de la Belgique peuvent comprendre.
Exactement ce que pensent Bouchez, Ducarme, Bacquelaine, Miller, comme De Funès dans Hibernatus, ils sont en 1905 !
C’est encore l’idée du grand Charles à l’Europe et d’Ursula von der Leyen. Cette camarilla européenne est obsédée par la dette, avec Christine Lagarde gardienne du Temple. Ce sont les héritiers d’une pratique très ancienne de purge budgétaire, d’un bouclage des ceintures pour tout le monde (sauf pour eux) qui nous ont valu des fermetures des hôpitaux, l’absence de masques et aujourd’hui d’imbéciles contrats avec les sociétés pharmaceutiques produisant les vaccins.
L’universalité du plan Biden les traumatise ! Quoi, donner de l’argent à tout le monde, alors que depuis toujours les États occidentaux conditionnent leurs politiques sociales à des plafonds de ressources de plus en plus bas, à des dispositifs de surveillance permanente, à des politiques d’activation de l’emploi punitives et humiliantes.