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Le MR piège à cons.

Il y a deux manières de sortir d’une situation délicate, la première consiste à défendre son point de vue, écouter la partie adverse et trancher de manière équitable, ce qu’il semble être le plus juste. La seconde, consiste à prétendre que la seule solution, c’est celle que l’on propose, sans écouter personne. C’est la méthode politicienne : ne jamais reconnaître ses torts, si possible en accuser les autres, quand ça tourne mal. De mémoire de citoyen, la première n’a jamais été prise par aucun dirigeant.
La crise de la Covid-19 a pris le gouvernement Wilmès de court, comme elle aurait surpris le gouvernement Michel, puisque tous nos désastres étaient déjà inscrits dans la politique de désagrégation des services publics, y compris celui des hôpitaux, depuis les années 80.
Le super-exemple de la négation d’un ministre de sa responsabilité est celui de Maggie De Block. Sa déclaration d’innocence est proprement stupéfiante. Son bouc émissaire, c’est le libéralisme lui-même dans sa version mondialiste. Richard3 veut bien l’admettre. Comment diable justifier le libéralisme militant de la ministre ? Puisque dénonçant le système comme étant la source du mal, elle y reste accrochée tel un morpion aux poils de cul !
Ce défaut du système va éclater au grand jour, quand les petites et moyennes entreprises, les métiers de la culture et les artisanats divers empêchés de gagner leur vie, vont se retrouver à l’heure où cesseront les aides diverses et les gels des taxes et impôts !
Si les défaillances d'entreprises sont à un niveau bas dans l’interlude Covid, une explosion des procédures et des liquidations post-Covid va se produire. Au lieu de prévenir la catastrophe par une loi abandonnant toute poursuite par des procédures d’accommodement, voire de gel dans les tribunaux de commerce, la guillotine capitaliste va faucher des vies.
Ces responsables qui « exigent » la réouverture des commerces que les décisions de leurs propres ministres ont fermés, n’exigeront pas l’arrêt des procédures.

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Alors que la vaccination traîne, il est encore possible d’imaginer fin août, que les vaccins auront eu raison du virus. Que se passera-t-il ?
Les commerçants ont épuisé leurs économies, les centres culturels et les permanents sont à bout de ressource (l’école de danse du Longdoz vient de fermer), les cafés et les restaurants sont tous à remettre, etc.
Des centaines d'entreprises déclarent être en cessation de paiement, malgré les dispositifs de soutien public. Les règles du système libéral redeviendront d’application, sauf… quand il s’agit de gros poissons, banque, holding, etc.
En mars, les trois-quarts des jugements au tribunal de commerce se sont soldés par une liquidation directe des entreprises.
En réalité, la fameuse stratégie de soutien dont le MR, par la voix de Bouchez, nous en clame tous les jours les bienfaits, s’est avérée inefficace. Les petits entrepreneurs, les artisans, les commerçants et les centres culturels ne peuvent compter que sur eux-mêmes !
Que vont devenir les prêts garantis non-remboursés, va-t-on vers un deuxième choc du genre 2008-9 ? Ils sont bien capables de renflouer les banques avec notre argent, plutôt que d’utiliser cet argent pour sauver des commerçants et des artisans.
Sans parler des entreprises « zombies » déjà au bout du rouleau avant la Covid qui ont trouvé grâce au virus, un sursis inespéré !
Dans les mois qui viennent, on assistera à l’effondrement de la classe inférieure moyenne, celle qui pratiquement est un genre de prolétariat qui travaille à l’enrichissement de la classe moyenne supérieure. Il est là et bien réel l’effet de ruissellement « à l’envers » par un effet de pompe exhaustive de fric du bas vers le haut. Actuellement, les plus atteints des riches sont les actionnaires des sociétés de location immobilières qui ne touchent plus les loyers avec lesquels ils étranglaient les commerces de proximité, forçant les commerçants à pousser les prix, les mettant en mauvaise position face aux grandes surfaces.
Après l’étranglement de la classe ouvrière, le système s’attaque à la classe juste au-dessus.
On risque de voir d’étranges choses fin d’année !

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