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L’Europe américaine.

Je cite mes sources. Marc Menant, journaliste que l’on voit dans l’émission de Christine Kelly sur Cnews, dit avoir lu jusqu’au bout le Traité de Maëstricht, refondateur de l’Europe actuelle et y avoir découvert un paragraphe dont personne ne parle jamais.
Il mentionne l’obligation des états membres de ne jamais sortir du système économique de libre échange, donc, en un mot, de ne jamais sortir du système capitaliste tel défini dans son orthodoxie néolibérale la plus stricte.
Autrement dit la nécessité d’interdire telle pratique commerciale, par exemple la levée des brevets sur les vaccins ou lever des taxes sur les produits d’importation pour faire revenir de Chine ou d’ailleurs les industries jadis implantées chez nous, est impossible par ce traité.
C’est donc faire de l’Europe un monstre économique figé dans des recettes commerciales qui ne marchent plus et qui nous conduisent au désastre.
On le voit bien avec la poursuite, envers et contre tout, des accords de Libre échange avec le Canada, le Brésil, les USA, la Chine et pourquoi pas, l’Arabie Saoudite à laquelle nous vendons des armes qui vont massacrer des innocents au Yémen.
C’est clair que nous n’avons plus la possibilité de socialiser le pays en cas de victoire d’une gauche PS-PTB majoritaire, s’il prenait la fantaisie, fort improbable, au PS de conclure une alliance avec le PTB. Ce qui n’est pas pour tout de suite.
En réalité, tout gouvernement doit respecter une manière de gouverner qui ne peut être que libérale dans le sens le plus étroit, comme l’entendent un Jeholet, un Bacquelaine ou son éminence Bouchez.
Voilà qui supprime tout intérêt à exprimer son avis par les urnes, puisque si celles-ci sortent « des clous », leur avis sera nul et non avenu.

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Même si Boris Johnson est un conservateur qui a une pratique douteuse de la démocratie, on ne peut que lui donner raison d’avoir respecté un vote populaire et d’être sorti de l’Europe. Le Brexit, même si ça tourne mal, permet aux Britanniques de maintenir un certain idéal démocratique que nous avons perdu.
Quand on sait que l’Europe à d’autres fils à la patte, dans son inconditionnalité vis-à-vis des États-Unis non seulement pour son système économique, mais encore sa défense, on mesure toute l’étendue des erreurs commises en notre nom.
L’Europe n’a pas d’armée, si ce n’est la France qui a conservé la sienne et l’arme atomique. Elle dépend entièrement des Américains avec l’OTAN.
Comme la Turquie est un partenaire essentiel de Washington pour conserver un œil sur Moscou, l’Europe doit faire avec un personnage de plus en plus encombrant et provocateur : Erdogan.
Enfin, géographiquement, la Russie est le plus grand pays européen. Tout politologue intelligent, donc je ne parle pas de Delwit, recommanderait de trouver des accords avec Poutine et d’intégrer la Russie dans une véritable réunification de l’Europe. Au lieu de quoi, nous nous privons d’une amicale collaboration avec ce grand pays en épousant une querelle russo-américaine dans laquelle nous n’avons rien à faire, mais tout à perdre, à cause de notre humiliante vassalité.
Voilà pourquoi l’Europe devient de plus en plus détestable, néfaste même à la population du continent. L’Union Européenne agent des États-Unis et travaillant politiquement contre les intérêts de sa population, il fallait vraiment que le système libéral soit fin tacticien pour faire avaler ça aux gens d’ici.
Que peut-on faire pieds et poings liés à ce Traité de Maëstricht ?
Pas grand-chose, si ce n’est provoquer la chute de l’Europe intransigeante, pour l’Europe des citoyens. Bouder l’Europe n’est pas suffisant. On le voit bien, les bourgeois enthousiastes des alliances entre pays libéraux, parfois des dictatures, nous chantent belle des avantages européens, alors que les inconvénients sont tellement supérieurs qu’il n’y a pas photo.
Tous les dirigeants européens sont de fervents américanolâtres. De Charles Michel à Ursula von der Leyen, c’est la guerre des égos certes, mais pas la guerre sur les réformes. Là, leur accord est parfait, pour eux tout baigne et l’Europe est un modèle libéral du genre.
C’est quand même désespérant que la population s’en vient à souhaiter une catastrophe économique, un nouveau désastre épidémiologique, pour que les dispendieux et controversés chefs d’États et hauts fonctionnaires des instances européennes débarrassent le plancher !

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