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La corde du pendu introuvable !

Les minets de tous âges (surtout les vieux minets de la RTBF) en ont sorti une belle au sujet des suicides. Selon ces agents de l’impérialisme américain, afin de rehausser l’action noble et désintéressée de la police en faveur de l’État modèle, viennent de sortir un hymne à la police baigné de leurs larmes.
À les en croire, les suicides dans la police seraient en hausse, tant cette corporation est incomprise et vilipendée par les citoyens honnêtes qui prétendent que ces gens en armes les confondent avec des voyous. Je n’ai pas vérifié cette confusion regrettable, mais ce que je sais au sujet des suicides dans la police, que c’est tout à fait faux !
Si les suicides sont en augmentation, il faut en attribuer le plus clair aux catégories socioprofessionnelles touchées par le virus et le chômage, à savoir les ouvriers, les employés et les petits commerçants.
Mais cette augmentation l’est par rapport à la période précédant le virus, alors que dans l’ensemble, les antidépresseurs ont fortement diminué le passage à l’acte. En clair, on se suicide moins aujourd’hui qu’en 1900 !
Avec une mobilité réduite à rien, les gens n’iront nulle part et n’ont aucune raison d’imaginer une opportunité. C’est une renonciation à l’ascenseur social, cette craque encore répandue dans les écoles pour ne pas désespérer nos étudiants, qui donne une certaine tranquillité d’esprit et écarte toute idée de suicide. Ce renoncement est une sorte de sagesse qui désarme la main qui attente à l’existence de son propriétaire.
Mais les champions hors catégorie d’absence d’idées suicidaires, ceux qui battent tous les records d’amour de la vie, appartiennent aux classes aisées ! Et savez-vous pourquoi ? Les classes supérieures ont perdu le sens de l’honneur et ne se suicident plus pour ce qui touche à leur respectabilité.
À la Belle Époque, il était considéré normal qu’un individu au sommet de la gloire et de la responsabilité qui avait commis une faute grave, juridique ou sociale, se suicide.
Fichaise que tout cela, un Stéphane Moreau n’est pas gêné du tout d’avoir trompé ses petites camardes, vendu des biens qui ne lui appartenaient pas et même falsifié des documents à seule fin que sa mère bénéficie d’une meilleure pension. Au contraire, il semble même s’en être fait une gloire et une sorte de respectabilité uniquement sur les valeurs conservées après que ses prévarications aient été mises à jour par les agents de la Région wallonne.
S’il en avait été à se considérer comme déshonoré et eût mis fin à ses jours, ses contemporains se fussent moqués de lui, surtout ceux du PS qui ont magouillé autant, voire plus, et qui portent beau devant l’opinion, se parant même une couche de gloire supplémentaire, en échappant aux tribunaux.

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Chez nos chouchous du Régime, les sentiments de culpabilité et de honte ont disparu. L’idée d’expier une faute lourde, une rapine trop visible n’atteint plus personne.
En 1900, tout ministre ayant aussi mal géré les débuts de la pandémie que les nôtres, se fût claquemuré dans son bureau, écrit une lettre d’adieu et se serait fait sauter la cervelle. Cent ans plus tard, Charles se pavane à l’Europe et s’assied grossièrement devant une dame, Sophie Wilmès est reconduite à un ministère et Maggie De Block pourrait prétendre à remettre tout son poids dans la balance pour un autre gouvernement Open VLD !
Cette perte de sens n’est pas qu’en Belgique. La notion floue d’honneur et de déshonneur s’évapore partout. Avant 1914, Cahuzac, les yeux dans les yeux, se serait ouvert les veines, après avoir menti à son pays, lors d’une Assemblée. Pour l’heure, il n’a jamais fait un jour de prison et se porte bien, merci !
Bernard-Henri Lévy, l’entarté de première classe, se serait pendu en 1900, à la suite de l’échec de ses fausse prédictions d’une guerre similaire à celle faite à la Libye de Kadhafi en 2011…
En 2021, il plastronne toujours dans les assemblées où en bien-disant, il prévoit l’avenir du pays aux bobos parisiens, à côté de l’ondoyante Dombasle.
Un Patrick Kron, ancien PDG d’Alstrom responsable du démantèlement de cette entreprise vitale pour l’industrie française, aurait bouché les interstices des fenêtres de sa cuisine avant d’ouvrir le gaz, plutôt que de toucher 4,5 milliards pour ce « coup » des Américains.
Anne Lauvergeon, pas gênée pour un cent, après avoir coulé AREVA, réclame 1,5 millions d’indemnité, la perspective de se jeter sous un train pour sa mauvaise gestion ne lui est même pas venue à l’esprit.
C’est dire le moral d’acier des hautes sphères. Et comme le désir de suicide ne leur vient pas, même sans antidépresseur !

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