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L’État voyou ?

Le « sauveur » des banques avec notre argent, le ci-devant commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a paradé ce week-end avec son passeport UE pour les vacanciers. À côté de cet « événement » le rapport d’Oxfam sur le système bancaire est passé inaperçu.
C’est symbolique. Les médias entourent de sollicitude celui qui n’a pas saisi l’occasion de nationaliser une grande banque afin de donner le « la » sur les dépenses liées aux services (retraits, banque à domicile, transactions de banque à banque, etc), lors de la grande crise économique des subprimes, en 2008-9, alors qu’il le pouvait légalement avec notre argent !
Maintenant, le vieux retors, blanchi sous le harnais, épinglé de sa légion d’honneur, se fout carrément de nous, à l’aise dans la peau d’un valet complaisant d’Ursula von der Leyen. C’est son dernier beau rôle avec pension future à l’appui, cumulée à celle de ses prestations de ministre belge. Et dire, en passant, que ce hotu des basses eaux râle sur les allocations de chômage beaucoup trop élevées !
Tu parles d’un parcours et avec ça jamais passé en correctionnelle, quoique il s’en est fallu d’un cheveu lors du scandale de l’affaire Armand De Decker, disparu fort à propos sans laisser de traces, ni papiers délicats. À croire que des « spéciaux » ont fait le ménage.
En attendant, l’électeur-consommateur l’a bien profond et ça continue !
Souvenez-vous, on allait assister à une régalade, les banques gratuites et tous les employés de guichet sauvés du chômage, grâce à notre fric et Reynders le jetant à profusion chez les faillis cinq étoiles. Tu parles… Didjé nous a bien eus !
Ceux qui ne maîtrisent pas le système « la banque chez soi » soit 35 % de la population, voient leurs forfaits bancaires augmenter d’année en année, en même temps que se raréfient les agences, avec la disparition des employés de guichet, prépensionnés, fichus dehors, etc.
Les banquiers se sont convertis à fond au virtuel en profitant de la crise sanitaire. Les tarifs en recherches d’archive, sortir du cash des automates, faire des virements, ça poinçonne dur les personnes qui ne sont pas digitalisées, soit les milieux modestes et les personnes âgées.

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Quand une domiciliation n’est pas pourvue sur un compte, les copains de Reynders font payer entre 6 et 8 euros de frais !
Après avoir juré que les comptes digitaux seraient gratuits pour toujours, ces grands libéraux vous filent une ardoise à la fin du mois, surtout si vous avez retiré de l’argent aux distributeurs d’une autre banque.
D’après Oxfam, 73 % des Belges ont déjà reçu des frais de services bancaires inattendus, parfois imaginaires. La banque estimant que nous sommes des cons n’y va pas de mainmorte, un peu comme le flic qui bulle à un carrefour et y va dans la contredanse au pif.
Comme la collecte de l’épargne et le ramassage de la dîme leur font boire la tasse depuis des taux à intérêt zéro, les banques puisent dans les comptes en prélèvements divers et variés.
C’est de l’escroquerie pure et simple. Cela peut s’élever jusqu’à 150 euros par an !
En fait de services, 63,2 % des agences ont disparu. Certaines communes n’ont même plus un seul guichet. C’est le cas à Molenbeek. Les agences sont là où il y a de l’argent résume cyniquement la bouche en cœur un public-relations d’un bureau de la capitale.
Les gens se plaignent, c’est entendu, ils sont victimes d’une arnaque pure. Mais elle est inévitable dans une économie de marché, quand la démocratie qui devrait freiner les appétits est sous la coupe des Reynders et consorts.
Quel est l’avenir de ses piranhas du système : fermer de plus en plus de guichet et faire payer de plus en plus cher les services qui, ironie du sort, sont presque tous réalisés par le détenteur du compte lui-même !
Ceux qui n’augmentent pas les gens sans prévenir, argumentent qu’ils ont dépensé des milliards pour notre confort en organisant une banque sûre à domicile. Ils oublient de citer les milliards qu’ils ont économisés en licenciant des personnels, la fermeture des agences et la réorganisation interne. Dans le fond, nous payons aujourd’hui l’amortissement des machines automatiques et des machins qui marchent tous seuls !
Par contre les salaires des CEO sont traités à l’ancienne. Les bonus, les primes et les cadeaux y sont toujours en forte inflation. C’est le seul secteur de la banque où tout baigne.

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