« Vers une dictature ? | Accueil | Job et jobard. »

De l’anecdote au complot…

…le bazooka des pauvres !
Essayons de comprendre les gros malins qui nous gouvernent. En réalité, le pouvoir régalien leur échappe. Il est à l’Europe et aux Etats-Unis qui disent les règles et dirigent la politique « du monde libre », échafaudent des plans et préparent des guerres, Cac40 et GAFA font le reste. Ces derniers ont des « influenceurs » partout qui se partagent les rôles de conseiller. Même si une majorité se dégageait des urnes en Belgique intimant aux politiciens l’ordre de changer le système économique, nos gros malins ne le pourraient pas.
Leur domaine, c’est le sous-régalien ou l’élevage des moutons (nous en l’occurrence). C’est-à-dire la basse justice et le pouvoir d’éborgner les manifestants. Leur atout : regrouper les naïfs, les opportunistes et les imbéciles par des discours mussoliniens, comme s’ils pouvaient tout organiser seuls, aidés, par le capital qui paie les journaux pour faire l’opinion.
Mettez-vous à leur place, intermédiaires besogneux, il est nécessaire qu’ils en fassent beaucoup, afin que l’électeur ne s’aperçoive pas que ce ne sont que des subalternes. Vu les circonstances, les pannes de l’économie, le chômage qui persiste, la pauvreté qui augmente, la pandémie aussi mal gérée que possible, cela commence trop à se voir. Devant la contestation qui monte et qui semble avoir compris, puisqu’elle déserte en masse les élections en France et en ferait autant en Belgique s’il n’y avait pas contrainte, reste la pensée unique, bientôt l’interdiction de penser autrement. Le premier essai à l’étude serait la vaccination obligatoire.
Ne me faites pas dire que la vaccination ne sert à rien, je ne relève ici qu’une contrainte par corps qui pourrait être votée, même si l’utilité de la vaccination n’est pas contestée.
Dans l’histoire de toutes les oligarchies, ploutocraties et dictatures, l’opposition officielle n’existe plus quand elle n’est pas fabriquée par le pouvoir. Comment résister, attendre des jours meilleurs ? Mais par le libelle, le pamphlet, l’affichage clandestin et le bouche à oreille.
L’opposition anonyme a aujourd’hui des relais dans l’électronique. Tous les portables connectés sont des moyens de diffusion. De la fausse nouvelle à la vraie, comment démêler le vrai du faux ? Cyniquement, on peut dire que pour l’opposition, c’est sans importance.
Le pouvoir crie au complotisme et à la malveillance dès que ce n’est pas un friqués du système qui se sponsorise sur Internet, les blogues, Facebook et consort.
Même une fausse nouvelle qui tend à déstabiliser le système, vaut mieux que le résultat d’une concertation des chefs, avant de lancer leur part de vérité, qui sera toujours plus ou moins une fausse nouvelle aussi.

1aphoto3.jpg

Une belle arme de l’opposition dont on ne dira jamais assez les effets, est le canular. Le trait d’esprit n’est pas mal non plus, qui d’un mot ou d’une courte métaphore, réduit à néant deux heures de conseil des ministres chargé de faire prendre des vessies pour des lanternes aux badauds de la monarchie.
L’anecdote est perçue comme une histoire plaisante qui n’atteint pas la hauteur et le sérieux de l’Histoire avec un grand H. Mais, l’histoire s’écrit avec un petit H de nos jours ! Qui mieux qu’une anecdote pourrait dépeindre un Michel chez Erdogan s’asseyant grossièrement devant une dame, par ailleurs présidente des Commissions européennes ?
L’adjectif « anecdotique » est défini par Le Petit Larousse comme « ce qui ne touche pas à l’essentiel », c’est-à-dire ce qui est secondaire, marginal, particulier, en opposition à ce qui est primordial, central et général. Vous trouvez que l’anecdote que je viens de citer ne va pas à l’essentiel ? L’essentiel serait dans la conversation entre Michel et Erdogan. Soit. Qui pourrait me répéter ce qu’ils se sont dits et à propos de quoi ?
On est loin du temps ou Louis Sébastien Mercier (1740-1814) qualifiait « l’anecdotomanie » de sottise qui ne peut venir qu’à l’esprit d’un sot. .
Rien de plus naturel à l’homme que d’altérer la vérité, écrit le Larousse, (…), rien de plus naturel que de se montrer crédule quand il s’agit d’une histoire brève, amusante, et surtout quand le narrateur ou l’écrivain a de l’esprit. (…) Les anecdotes ne sont le plus souvent que des fictions qui dénaturent l’histoire pour faire et défaire des réputations.
Aujourd’hui, l’anecdote sert aussi à défaire des réputations usurpées, afin de révéler aux gens la véritable nature de ceux qui portent fier et parlent haut, de ces gens de pouvoir qui se disent capables de suivre la volonté du peuple, et qui mentent se disant.

Poster un commentaire