Job et jobard.
Quand je pense que ce balourd de Charles Michel est encensé pour son « jobjobjob » et que son successeur, Bouchez, prend la relève dans le même état d’esprit ! Je suis scié…
Plus possible de discuter sur l’avenir de la Belgique, tant que les partis au pouvoir persistent dans la foi que le busines à l’américaine est la seule issue raisonnable à cette pétaudière.
Un seul argument, pris au hasard, suffit à démontrer le non sens, à côté de mille autres.
Sur cent cinquante ans de pompage du pétrole, on a réussi à disperser un réservoir fossile vieux de 20 à 350 millions d’années, provenant de la décomposition d’organismes marins, au fond des océans, des lacs et des deltas, Tout cela raffiné abreuve les réservoirs des automobiles. Le charbon, si polluant, produit des grandes forêts du tertiaire, est englouti par les centrales. Il n’a pas un meilleur sort.
Sans eux, la mobilité s’effondre et avec elle l’économie mondiale faite d’échanges et de mouvements ! On substitue l’électricité au pétrole qui va nous manquer, comme si ce n’était pas pareil, comme si l’électricité n’était pas la fille du pétrole et du charbon ! Comme si l’économie de marché allait cesser de polluer et de détruire l’environnement, grâce à l’électricité ! Comme si l’humanité n’allait pas être dix milliards d’individus bientôt ; tout le monde courant après sa voiture et son frigo !
Certes, les panneaux, les éoliennes, les gadgets vont faire durer le suspens, prolonger l’illusion. Mais pour combien de temps ? Quelle déconvenue clora le bec de ces farceurs ?
Car, il faudra bien convenir qu’un mauvais chemin fut pris par ces messieurs et qu’ils n’en conviendront jamais !
Évidemment, rien ne sera fait des programmes proposés par le GIEC, ni même ceux « plus raisonnables », des États complices des industries et du mode de vie pollueuses. On sait à l’avance que le public continuera de les élire eux de le charmer. Notre destin s’accomplira dans l’hypocrisie la plus complète et la destruction du monde, en ayant l’air de le sauver.
Au lieu de réfléchir à la réduction du temps de travail, ils le prolongeront ! Au lieu de réduire les productions puisées sur les ressources de la terre, ils les augmenteront. Jusqu’au dernier petit gain possible ils abattront les arbres et videront les océans.
Pourtant ce serait déjà l’apprentissage d’une vie autre, plus sage et plus frugale, s’ils convenaient de leurs fautes. On essaierait de faire comprendre aux nouvelles générations que frugalité ne veut pas dire pauvreté.
Les femmes et les hommes concilieraient responsabilité professionnelle et parentalité, auraient plus de temps pour se cultiver ou faire du sport…
Au contraire, nos libéraux sont pris de démence, comme entraînés sur un escalator devenu fou, acharnés à l’intensification du travail par l’usage des outils numériques, au bureau, chez soi, partout, détraquant les horloges, faisant des journées de dix heures comptées pour huit !
Pour préserver l’emploi et la santé, la déconnexion ne peut se limiter au seul respect des temps de repos obligatoires et des jours de congés. L’enjeu est de gagner un droit à la déconnexion effective permettant de préserver l’équilibre vie privée et vie professionnelle.
Comment faire comprendre à ceux qui ne le veulent pas, qu’une meilleure répartition de l’emploi et des richesses et la réduction du temps de travail permettrait aussi de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Mais cette vision de l’avenir dépasse l’entendement des jobistes libéraux. Si vous voulez indigner ces plaisantins politiques, parlez donc de la convention citoyenne pour le climat, de sa proposition sur les vingt-huit heures de travail hebdomadaires. À des gens qui espèrent qu’on travaillera jusqu’à 70 ans d’ici avant la fin de la décennie !
Contribuant à décrasser les cerveaux obtus du MR au PS, des études sur le sujet concluent qu’il existe un lien étroit entre notre temps de travail et notre empreinte écologique. Est-ce bien la peine de se donner tant de mal à ouvrir les yeux, de ces malfaisants ?