La Vivaldi, bellissima !
Le journaliste Wouter Verschelden a rassemblé dans un livre toutes les vilenies dont nos illustres sont capables pour accrocher quelques nougats de plus à leur plantureuse personne. C’est à propos de la formation du dernier gouvernement, celui d’Alexander de Croo, qu’il a collationné les coups fourrés, les peaux de bananes et jusqu’aux petites saloperies « entre amis » de cette élite qui nous confectionne une Belgique dont bientôt plus aucun Belge censé ne voudra.
Il a mis tout ça dans un bouquin « Les fossoyeurs de la Belgique » (De Doodgravers van België), en y ajoutant ses propres fantasmes, ses épices journalistiques qu’il a cultivées à la Columbia School of Journalism de New York, ce qui place le bonhomme parmi les moins ratés du microcosme belge de l’info.
Je ne sais plus qui, à la suite d’une de mes chroniques, s’était inquiété de ma santé mentale. La mélancolie aigre et méchante, ça existe. Il m’y voyait au dernier stade.
Si seulement la moitié de ce que nous raconte Wouter est vrai, nous voilà dans de bien vilaines mains ! Le diagnostiqueur de mon fiel nidoreux aura bien du mal à classer celui qui coule à flot aux alentours du 16 de la rue de la Loi !
Qui sont ces gens qui nous dirigent, pour se permettre de jouer avec nos vies, afin de se ménager un petit confort de plus à chaque croque-en-jambe à un cher collègue ?
Cette démocratie, terriblement inefficace, se passe derrière toutes sortes de paravents, on dirait presque servant de caches à de honteux personnages qui échangent jusqu’à leur slip à notre insu. Il aura fallu dix mois à Alexander De Croo pour réaliser son désir suprême : devenir premier ministre du gouvernement, succéder à l’incroyable Wilmès, elle-même l’émanation et la créature de Charles Michel !
De ces dix mois, on ne sait pratiquement rien. Le Belge qui aurait normalement le droit de tout savoir, s’est contenté de communiqués lapidaires officiels et de quelques mots d’une fiente journalistique badigeonnée à la hâte sur le papier des gazettes, qu’on trouve dans les WC des gares.
Wouter Verschelden sait à peu près ce qui s’est passé ! C’est effrayant. Ils ont joué aux osselets avec les gens. C’est finalement la monarchie qui l’emporte d’un cheveu avec le team des grands penseurs bourgeois, contre la « nouvocratie » en construction sur les éboulis du boulodrome inondé.
Jusqu’où Bart De Wever et Paul Magnette sont-ils allés exactement pour conclure leur « grand accord » pour la Belgique, qui n’a pas vu le jour ? Puisque Wouter se perd en conjectures, je pourrais en dire une aussi. L’accord ne s’est pas fait, parce que Magnette croit encore pouvoir dominer le PTB à la prochaine législature. Cinq ans est un laps de temps considérable en politique. De la décantation au fond de la cornue dépendra un nouvel accord entre la N-VA et le PS, d’ici 2024.
Reste que 662 jours de causettes ont marqué toute la haute société politicienne. L’ancien de la Columbia School of Journalism de New York a noirci des dizaines de cahiers de notes. Il n’allait pas en faire des papillotes, il n’a pas un mur sur Facebook, lui !
Il nous file quand même un tuyau, tout en se récriant qu’il ne fait pas du people, que c’est juste pour mettre en scène Gwendoline Rutten et Alexander de Croo, tous deux briguant le poste de premier au sein de l’Open-Vld. Le bel Alexander aurait eu une aventure extraconjugale avec une belle Italienne. Comme on voit que même quelqu’un sorti d’une sérieuse école de journalisme peut faire du populisme, sans en faire vraiment…
Sur ce croustillant détail, l’éditeur de Wouter s’est écrié « je prends » et de rédiger un texte que tous ceux qui achètent le livre peuvent livre en quatrième plat de couverture « Des conversations confidentielles entre les présidents de partis et le roi, des accords secrets préparés dans des appartements bruxellois, des serments coûteux et un boulevard de promesses non tenues : c’est le récit d’une période turbulente faite de détails étonnants, de gouvernements minoritaires en pleine pandémie et de trahisons. »
Le livre est disponible sur https://ruedelaloi.businessam.be, bol.com et dans les grandes librairies. (Pour une fois je fais de la Pub gratos !)
Ceux qui ne sont pas encore convaincus que la démocratie, c’est bidon et que la Belgique va droit vers la sortie avec un clou dans la chaussure, c’est le moment de s’instruire.