À qui présenter des excuses ?…
Les patachons des affaires étrangères sous la conduite de l’évanescente secouriste de Chaudfontaine, Sophie Wilmès ci-devant ministre, ont trois avions militaires à leur disposition pour récupérer à Kaboul les ressortissants belges et les anciens collaborateurs de la démocratie occidentale, en état de faillite en Afghanistan.
Seulement voilà, l’aéroport de Kaboul n’a plus qu’un bout de piste. Le reste est réquisitionné par l’US Army. Tout ce brol est à la fortune du pot. Certains contrôleurs aériens ont disparu dans un avion militaire. Si bien qu’on ne contrôle rien du tout et qu’un avion qui descend sur la piste n’a aucun moyen d’éviter une foule hystérique qui court partout afin de monter dans n’importe quel gros porteur.
Comme quoi, l’odyssée de 40 avec les panzers d’Adolf, l’état-major à Toulouse et le troufion se faisant trouer la peau sur la Lys, est un scénar possible à Kaboul.
Les barbus en chemise à grands pans, la kalachnikov rafistolée au sparadrap, suivent amusés cette dislocation d’une société qui s’est voulue occidentale dans les grands centres, et qui a oublié les campagnes et l’illettrisme rampant, l’agent recruteur d’Allah.
Voilà qui devrait nous intéresser. Nos bons américains missionnaires auront quand même réussi à transformer une partie de la population afghane à l’occidentale. Cette frange de la population, concentrée à Kaboul, a les mouillettes devant les Chéris Bibis mahométans.
Et pourquoi n’ont-ils pas saisis les armes neuves que Clinton, Obama, puis Trump et Biden leur offraient par centaine de milliers, puis s’en aller guerroyer, plutôt que rester inertes l’arme au pied à regarder les ploucs de 17 pays traquer l’intégriste musulman, au péril de leur vie ? C’est notre histoire d’Européens que nous avons devant nos yeux à Kaboul. Elle nous pend sous le nez, comme les poils longs d’un croyant.
Outre la corruption native du pays, la société marchande qui entrouvrait la porte des délices de la consommation a filé aux Kabouliens un virus qui s’appelle la pusillanimité !
On le voit bien où l’Europe va. Elle a peur des coups ! Elle pense les éviter par des présentations d’excuses, la repentance complète et générale, à l’avance produite à tout qui la demande. À force de présenter des excuses à tout le monde, elle finit par « s’excuser » d’exister !
C’est le vice fatal de cette génération de courir au pardon pour des fautes que ses ancêtres ont commises il y a plus de cent ans, comme la prise du Congo par les Affreux de Léopold II ! On en est à supplier de croire que nous n’étions pas nés ! Le martyr juif, les camps de concentrations, les abominations nazies, pareils, nous nous assimilons à l’infâme position de Léopld III chef des armées, spécialiste de la déroute et grand copulateur avec la femme de ses rêves entre 40 et 45 dans des châteaux tyroliens, puis en Suisse pour le bon air ! Nous rougissons de honte d’avoir été dominés par les SS, parce que nos grands pères tiraient leur chapeau comme devant un Saint-Sacrement, au passage de la gestapo !
C’est là que nous sommes devenus pusillanimes et ce mal n’a fait que s’aggraver, pour trouver son alter ego dans la population de Kaboul occidentalisée, en train de pisser dans son froc sur les pistes de l’aérodrome. Nous voilà reparti aux excuses, après cette cuisante défaite du mode de vie à l’Occidentale. La gauche nous somme d’accepter tout qui fiche le camp devant les barbus. La droite nous défend d’en prendre un seul !
Tant pis si M’ame Wilmès n’a pas la solution pour s’occuper de nos ressortissants. La Belgique s’est toujours tirée d’affaire en ne faisant rien. Il est possible que nos trois appareils, fin prêts, n’aillent nulle part. Nous présenterons des excuses plus tard…
Notre pusillanimité est celle du monde occidental en entier. Vous pensez si nous avons de l’expérience dans la repentance !
Les êtres humains qui fuient le fascisme des Talibans, des adolescentes futures victimes de viol et de mariage forcé, des femmes journalistes, juges ou maires, demain démises de leurs fonctions car femmes… quel cynisme. Quelle honte ! Oui, oui, repentons-nous pour ces malheureux aussi. Notre pusillanimité ne pourra rien pour eux, certes. Nous en accueillerons… si un de nos avions décolle. S’ils ne sont pas assez bien chez nous comme ils l’espéraient, nous leur présenterons des excuses. C’est tout ce que nous savons faire.