Terminus !
Les économistes, le busines, les démocraties capitalistes et l’ensemble des affairistes de la planète se réveillent surpris : un rapport de 1972 du MIT (Massachusetts Institute of Technology), qui prédit un effondrement du système vers 2040, avait échappé à leur attention. Que n’avaient-ils écouté les gens modestes qui demandent depuis ce temps, qu’on revoie le système fondé sur la croissance.
La claque officielle donne toujours le signal des applaudissements aux exploits des milliardaires qui ne savent qu’inventer pour se désennuyer d’être riches !
Le constat de la situation actuelle semble confirmer le scénario.
Il y a quelque chose chez l’homme qui l’empêche d’être raisonnable. Son ambition d’accaparer les biens à son seul profit a été dénoncée dès le XVIIIme siècle par les encyclopédistes. Cela n’a servi à rien.
Alors que la pandémie marque le pas en Occident, l’économie mondiale repart cahin-caha, mais elle repart. Avant Covid on avait prédit la pire récession, celle de 29 était une rigolade, à côté. Le monde de l’économie s’émerveille. La menace d’une crise économique, certaine avant le Covid, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Démocratie, partis politiques… le busines est en folie. Jobjobjob Michel sautille d’aise à l’Europe !
Dans un monde où les fous sont normaux, il faut s’attendre au pire.
L’absence de précaution avant Covid n’a pas suffit à réorganiser les services de secours à la population. L’arrivée des mutants nous retrouve aussi démunis que le fut Maggie De Block dans la saga des masques. Pire, l’épisode inondation, qui voit des milliers de personnes du bassin liégeois privées de tout, a frôlé la catastrophe humanitaire, si nous n’avions pas eu l’énorme élan de solidarité des populations épargnées.
Pendant que des sinistrés dorment dans des tentes ou des containers, Elio Di Rupo chef du gouvernement wallon, se concerte avec son ami Borsus, sur les sommes à dégager d’un budget au bord de la faillite ! Le chef en second de nos Armées tire une triste conclusion de ses ressources en cas de catastrophe naturelle. Mis à part le canot de démonstration des photos de la future reine des Belges, l’Armée manque de tout en hommes et en matériels.
La démocratie n’a pas attendu les pluies dévastatrices pour prendre eau de toute part. Qu’importe, les libéraux poursuivent leur rêve américain : tout au privé par démantèlement volontaire des services publics. Le MR veut la concurrence avec le privé, un privé qui ne se gêne pas de sous-payer les gens et de les surmener de travail, pour qu’à titre de comparaison, l’hôpital public, les postes et le chemin de fer soient « peu rentables » et déconsidérés dans l’opinion.
Les MR américanolâtres prêchent pour le retour au temps d’avant. La rapide reprise économique et la sacro-sainte croissance est la base des discours de Georges-Louis Bouchez. Or, une étude en 2020 recoupe l’alarmant rapport du MIT de 1972. Le modèle industriel serait bien sur le point de s’effondrer. Les chercheurs avaient émis en 1972, une mise en garde précoce sur les “limites de la croissance” (“Limits to growth”, “Ltg”), notamment en raison de la surexploitation des ressources planétaires. Pour le cabinet américain KPMG, qui a vérifié l’analyse de 1972, la trajectoire de la civilisation mondiale se dirige bel et bien vers un déclin définitif de la croissance. Dans le pire des cas, ce processus devrait provoquer un effondrement de la société aux alentours de 2040.
L’auteure de cette étude, Gaya Herrington, a constaté que les données les plus récentes correspondaient particulièrement à deux scénarios : “Les scénarios BAU2 (“Business as usual”, le statu quo) et CT (“Comprehensive technology”, la technologie globale) montrent un arrêt de la croissance d’ici à une dizaine d’années environ. Ces deux scénarios indiquent donc que la poursuite d’une croissance continue est tout à fait impossible. Même lorsque l’on associe cet objectif avec un développement technologique totalement inédit, le statu quo passé au filtre du LtG conduirait inévitablement vers un déclin du capital industriel, de la production agricole et des niveaux de bien-être au cours de ce siècle”.
Effondrement “brutal” ou “doux déclin”?
Comme Bouchez y va, à suivre ce type, ce sera l’effondrement brutal…