« De Jean-Claude à Georges-Louis et Jean-Marie. | Accueil | Pousse-au-crime ! »

Une crise financière au programme ?

Les bons économistes s’attendaient à ce que ça pète dans les banques, juste avant le Covid. Quelques millions de morts plus tard, la pandémie a éteint l’incendie naissant. On est même reparti entre 4 à 6 % de croissance chez les Vingt-Sept. Est-ce pour autant qu’on ait échangé une catastrophe financière contre une catastrophe sanitaire ?
Et si on avait les deux ?
2022, Macron pourrait se faire du souci pour sa réélection. Décembre 21 va être un mois difficile, à ce qu’on dit. Faut-il se préparer à une forte correction boursière fin septembre et deux mois plus tard à un plouf plus retentissant encore que celui de 2008-9 ? L’argent a coulé à flots dans cette fausse démocratie, pour soutenir les petits commerçants- classe moyenne, base sans laquelle tout se délite. Rich Bernstein, investisseur de renom l’avoue : « Le marché est peut-être en train de vivre la plus grosse bulle de ma carrière ». Et quand on s’appelle Rich, ça ne se dit qu’à la dernière extrémité !
Un autre joyeux drille vénéré par nos futurologues, le célèbre investisseur Jeremy Grantham, surenchérit : « La bulle actuelle est pire que celle de 2000 et elle pourrait éclater cet automne ».
Les agitateurs du beau fixe regardent les fines lames de l’économie de marché jouer à ceux qui savent. Non, ils ne savent pas. Macron s’amuse avec Zemmour contre Le Pen. Alexander De Croo joue à chat perché avec Georges-Louis Bouchez. Le président de l’Open VLD Egbert Lachaert, donne le la. La crise pourrait changer la donne avec les taux d’intérêt qui deviendraient sauvage ! La Belgique n’est pas prête, ses dirigeants s’accrochent à la crise sanitaire ne pouvant en imaginer une autre, et cette fois sans pandémie nouvelle… à moins que Xi Jinping refabrique un petit monstre depuis une chauve-souris désœuvrée ?
La Deutsche Bank qui se remet difficilement de s’être fait avoir par Donald Trump en tremble d’épouvante : « Le risque de correction brutale augmente » dit son PDG qui a déjà tellement fait saigner le personnel qu’il y a plus de machines à sous dans ses banques, que d’employés. Les actions semblent dangereusement surévaluées. Les marchés boursiers risquent une violente correction car les investisseurs peinent à estimer la durabilité de la croissance explosive des bénéfices. La Deutsche Bank n’est pas la seule banque d’investissement à brosser de sombres perspectives.
Pendant le Covid, Christine Lagarde a lâché du lest tant qu’elle a pu à la BCE, tous les pays se sont endettés un peu plus. À la Commission, on a fait tourner la planche à billets à fond. Seulement l’euro, ce n’est pas le dollar. Et voilà que la Chine est un colosse qui se met à consommer plus que nous ! L’Occident s’appauvrit en cause la politique des USA, le suivisme de l’Europe et les milliards jetés à la tête des entrepreneurs pour éviter la faillite. Quoique certains se soient enrichis en partie avec les aides de l’État.

1acop1b.jpg

On chipote quand même sur la croissance des bénéfices, il y a peut-être peu de marge d’amélioration, se lamente DB dans un récent communiqué. « Alors que le cycle actuel progresse très rapidement, le risque augmente que la correction soit sévère. »
Les actions américaines se négocient à des niveaux « historiquement extrêmes » selon presque toutes les mesures d’évaluation. Le ratio cours-bénéfice, la valorisation par rapport au bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, ainsi que l’évaluation des flux de trésorerie se situent bien dans le 90e centile (le percentile 90 ou 90e centile est une valeur au-dessous de laquelle se situent au moins 90% des données) autrement dit on n’est pas encore au sac de nœuds, mais ça va venir et ça va faire mal.
Si ça se trouve, Macron pourrait faire comme Hollande, ne pas se représenter ! Finir au Touquet avec Brigitte, il aurait encore moins de chance que celui qu’il a trahi pour devenir président. Lui au moins est parti avec Julie Gayet.
Difficile à dire comment cela va finir. La ministre Lalieux qui a le sort de nos pensions dans ses mains, pourrait postposer sa réforme.
Georges-Louis Bouchez enfourcherait son dada favori contre les chômeurs qui ne veulent pas travailler et qui mettent l’économie par terre.
La Deutsche Bank n’est pas isolée. La nervosité des banques d’investissement américaines Morgan Stanley, Bank of America, Citigroup et Goldman Sachs, de sinistre mémoire, se changent peu à peu en pétoche. La table de poker est ouverte. La file s’étire devant le guichet à changer les plaquettes.
On pense que c’est à la Chine de relancer, mais de combien ?

Poster un commentaire