Tout milliardaire est un échec politique !
En marge de la COP-26 de ces libéraux qui ne sont pas capables de sauver les gens des pollutions de l’immédiat et qui se mêlent de sauver la planète, quelques mesures faciles ci-dessous qu’on ne prendra pas.
Pas un dirigeant ne pense pouvoir tenir le pari des réformes proposées à la COP-26, avec le système économique libéral actuel. Pas un à dénoncer la manière dont nous allons dans le mur.
L’Histoire montre que tout Régime va jusqu’au bout de sa logique, croyant qu’il va s’en sortir jusqu’à la dernière minute. Le néolibéralisme est dans le cas.
On ne voit pas le genre d’économie que les libéraux devraient mettre en pratique pour faire baisser les moyennes de température de la planète.
Les participants à Glasgow de la COP-26 pouvaient donner quelques petites satisfactions aux gens.
Par exemple, il aurait suffi, l’été 2021, d’interdire à certains milliardaires américains de dépenser pour quelques minutes de voyage dans l’espace l’équivalent du revenu annuel de dizaines de milliers d’autres habitants de la planète. Un inconnu friqué a payé 28 millions de dollars aux enchères pour accompagner Jeff Bezos, ancien PDG d'Amazon, et son frère dans ce voyage qui a rejeté dans l’atmosphère des gaz de la fusée porteuse équivalant à des centaines de voitures, en un voyage (1).
La saisie de ce capital et l’interdiction de la mise à feu de l’engin auraient d’une part, financé des projets de protection de la Nature et, d’autre part, allégé l’atmosphère de gaz à effet de serre.
Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? Parce qu’il n’y a aucune autorité structurée dans une économie libérale en mesure d’interdire l’usage de fortunes personnelles à des fins ludiques. Ce qu’on n’a pu réaliser à l’échelon le plus petit, comment espérer le faire à la mesure des Nations et des continents ?
Or selon le GIEC, chaque personne dans le monde ne devrait pas émettre plus de 1,6 à 2,8 tonnes de CO2 par an, si on veut limiter le réchauffement climatique à 2 degrés C d’ici 2100. Quand un milliardaire part seul ou accompagné de quelques personnes sur son Boeing 737 privé conçu pour transporter 174 personnes, il consomme 25 tonnes de carburant qui représentent la consommation annuelle de pétrole d’un petit village africain.
A-t-on seulement conscience que nos élites, lorsqu’ils soutiennent farouchement l’économie libérale comme GL Bouchez et Elio Di Rupo, posent un insoutenable problème d’inégalité en permettant les fantaisies de ceux qui constituent à eux seuls un désastre environnemental ? Les socialistes n’ont pas trop l’air de penser à leur responsabilité complice ! En effet le revenu est « de loin le plus important déterminant de l’impact environnemental », comme le rappelait un défenseur de la nature : « Peu importe à quel point vous pensez être écolo ; si vous avez un surplus d'argent, vous le dépensez ! ».
Si les riches se permettent de grosses fantaisies polluantes, ils essayent, descendus de leurs fusées et de leurs pétaradants huit cylindres, de se préserver des effets de la dégradation environnementale, en habitant des quartiers moins pollués, ce qui ne les empêchent pas l’hiver de chauffer des palaces de 1000 m². La COP 26, en plein délire, verrait plutôt 16° en température intérieure en hiver ! Bronchite chez les Ploucs titreraient le Financial Times, si par excès de zèle les sociétés de logement optaient pour cette température. Les riches se moquent évidemment de ces caporaux de la Cop 26, puisque les États les plus pollueurs n’y sont pas. Tous participent massivement à l’écocide et mettent en danger le bien-être commun. Ne conviendrait-il pas, conjointement à la disparition du tout à l’essence et l’interdiction d’accès aux grandes villes des vieux diesel automobiles, de limiter l’accès de la clientèle riche à des fantaisies motorisées autorisant bientôt à un tourisme lunaire ?
Qu’est-ce que ces messieurs de la libérale engeance entendent faire pratiquement dans ce domaine où il suffirait seulement d’interdire les excès ? Combattre la démesure passe par combattre ce qui la provoque et la permet, c’est à dire la richesse excessive et les revenus démesurés.
Ces messieurs ne s’en prendront jamais qu’aux plus faibles, les petits contribuables, les parias de l’économie libérale. Un vrai impôt mondial sur la fortune n’est pas à l’ordre du jour. Si une telle idée était soumise aux Nations Unies, vous verriez nos élites libérales et socialisantes monter au créneau et défendre le bon et vieux capitaliste à la papa.
Ils meubleront leur carence de beaux discours sur la nécessaire transformation des économies. C’est tout. Ces esprits criminels continueront de nous asséner les belles phrases creuses de leur bréviaire capitaliste. Et une majorité bêlante les approuvera et tout sera dit.
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1 - L’avion spatial utilisé par Virgin Galactic génère près de 27 tonnes de CO2 par passager et le vol complet du Falcon 9 de la société Elon Musk près de 290 tonnes par passager