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La dernière combine libérale.

Depuis que les milliardaires comptent les biscottes et rationnent les couches-culottes dans les Ehpad, le tandem Bouchez-Wilmès ne monte plus à la balustrade pour nous convaincre de privatiser tout l’État, afin que le bonheur règne sur le pays.
Ils s’y appliquaient avec beaucoup de zèle. S’ils se font moins farauds ces temps-ci, ils ont leurs raisons. Ils attendent que le scandale des maisons de retraite disparaisse des têtes légères.
Manque de pot, voilà le mazout qui flambe et l’électricité qui suit. Des esprits non encore imbibés de la culture libérale se souviennent que l’entreprise d’État de l’énergie, ce n’était pas si mal que ça.
Le coup de la centrale nucléaire qui produit de l’électricité bon marché et qui est obligée d’aligner ses prix sur l’électricité-charbon à cause des directives européennes, l’Europe, complice et compère du tandem, en remet une couche.
Le privé n’a pas la fibre sociale, par essence. Son unique objectif c’est faire de l’argent, par tous les moyens, avec la complaisance des partis libéraux MR, PS et CDH.
Le président du MR se sent investi d’une responsabilité, celle de conduire l’Europe au grand marché du monde, braderie suprême de tous les aventuriers réunis aux souks du « tout pour moi et rien pour les autres ».
La devise latine « l’argent n’a pas d’odeur » verrait toutes les ceintures noires du système battre les autres, afin de régner sur le monde.
On n’en est pas là.
Il se pourrait même, vu l’évolution des choses, qu’on n’y soit jamais.
À peine remis de la surprise des Ehpad et du bricolage des prix de l’énergie par l’Europe, on apprend que la société des autoroutes privatisées pour le grand bonheur des actionnaires et l’effroi des péages de l’utilisateur, vient de pousser l’étiquette de 2 % discrets et 4 % moins discrets, sur certains tronçons.
Vous me direz « c’est en France », sauf qu’en juillet et aout, ce sera franco-belge.

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Cette manie de vouloir confier la gestion des rouages essentiels de l’État à quelques milliardaires qui reniflent l’odeur de l’argent, malgré Vespasien, comme les vélociraptors du Jurassique, le sang, s’explique par l’attraction que des coquins ont les uns pour les autres !
Vous me direz l’affaire Stéphane Moreau et sa gestion des Intercommunales dans le gros bisness, le tandem Bouchez-Wilmès pourraient en faire de la pub libérale. On a bien vu de la manière dont fonctionnait les Intercommunales, sans contrôle, sans frein, dans le ronron des coupons de présence et du bruit des tiroirs-caisses.
On croit savoir que l’arnaque a été dénoncée, qu’on a démonté l’escroquerie, que certains délégués aux assemblées ont remboursé discrètement leurs jetons de présence et que finalement, Moreau n’a pas fini multimilliardaire dans la couche-culotte hors de prix. Il doit être quelque part dans la combine de quelque sous-produit du libéralisme, en train de se refaire dans l’anonymat.
On ne pourrait pas en dire autant dans le privé, cette fin tragicomique n’est jamais celle des financiers de la planète. On peut vérifier en essayant de connaître les comptes des multinationales. Faute de pouvoir évaluer les bénéfices pour les taxer, on va leur proposer une somme sur un papier qu’on détruit immédiatement après lecture. Elles répondent de même. Et ainsi de suite. Parfois, elles veulent bien payer un peu, parfois non… Les USA se couchent. L’Europe à ce petit jeu n’existe pas.
Le dernier coup de bambou des laudateurs du privé, c’est l’économie qu’on croyait remise du Covid. Après la réélection de Macron, en mai, les beaux jours de la croissance à 6/7 % allait mettre tout le monde d’accord sur la vente au plus offrant des dernières entreprises publiques. Patatras ! L’inflation renflamme ce qui restait de produits abordables, avec l’impression, pendant que le peuple souffre, certains loustics spéculateurs, fervents adeptes de la privatisation, se goinfrent en prévision d’acheter l’État lui-même, pourquoi pas.
La Belgique, une république bananière ? Ils y ont déjà pensé.
L’oncle Xi s’est plutôt calmé, sous l’effet de la pandémie, mais il pourrait reprendre ses propositions alléchantes de nous gérer à distance. Un fonctionnaire belge de nationalité Chinoise administrerait le pays depuis Nankin, le Graal pour le MR.
On reste sans voix de toutes les possibilités que la privatisation de l’État offre à ces Messieurs les libéraux !

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