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12 % d’inflation en septembre !

Est-ce l’opposition à ce gouvernement qui aurait prophétisé une crise économique, une des plus sévères de l’hégémonie du capitalisme américain sur notre système libéral ?
Le nez sur l’événement, ce sont bien des piliers de ce gouvernement libéral, David Clarinval et Bruno Colmant qui crient au loup, mais avec un certain retard.
Bien avant les accords qui ont mis en selle Alexander De Croo, des experts comme Thomas Piketty et Peter Schiff , relayés par des internautes attentifs et pas mal avertis sur le crash, peut-être final, de l’économie libérale, ont décrit la situation et prévu l’émiettement du système contre le mur des réalités.
Qu’est-ce que ces deux gros beaufs, Bruno Colmant et David Clarinval viennent faire dans ces projections quasiment certaines de la catastrophe, sinon faire croire qu’ils allumaient déjà les feux de détresse quand tous les regards étaient braqués sur les effets de la pandémie ! Alors, que ces messieurs étaient toujours à l’admiration béate d’un système dont le seul inconvénient ne portait que sur les faiblesses des hôpitaux, du matériel d’hygiène et de combat du virus, l’autre, la crise ravageuse, la profonde, était sous leur pied et ils ne la voyaient pas.
C’était même entendu que par la force du libéralisme, foi de David Clarinval, une telle insuffisance ne se produirait plus. Non seulement cette crise-la n’est pas résolue, mais ajoutée à celle qui vient, on peut être certain qu’elle ne le sera jamais. Nous n’aurons pas des hôpitaux efficaces avec des personnels bien payés et en nombre, si nous restons à compter les malheurs du néolibéralisme aux côtés des Américains. Et si ce n’était que ça !...
Qu’importe, ils se présentent comme les éclaireurs en sauvetage d’un libéralisme qui navigue à côté de ses pompes depuis trois années, comme s’ils étaient à la manœuvre depuis ce temps pour le sauver !
Bruno Colmant était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI.
Il faut croire que les populations sont bien bêtes, puisque d'après le professeur d'économie à l'UC Louvain, les gens vont passer plusieurs années à se dévouer corps et âme pour sauver le libéralisme ! Aussi marrant que Clarinval, l'ancien banquier prophétise qu’à long terme, le rôle de l'Etat pourrait être redéfini et nos sociétés néo-libérales prendre des mesures significatives. On n’en saura pas plus sur ces mesures. On présume qu’elles porteront un coup définitif au semblant de démocratie que le système libéral tolérait encore.

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Du coup, la moumoute en bataille, Pascal Vrebos pose la question qui tue « Vous avez dit, je cite, "La plupart des gens et des observations sous-estiment l'ampleur de la crise qui vient, et le défi que représente pour nos sociétés la transition écologique et énergétique". Le vice-Premier ministre David Clarinval (MR) était à votre place il y a un mois. Il a tenu le même discours. Si je résume, du sang social, de la sueur et des larmes dans les années qui viennent ? ».
Toujours avec ce phénoménal culot qu’on les experts, Colmant nous engage dans l’entreprise de sauvetage des avoirs bourgeois, comme si nous étions tous des fervents de Georges-Louis Bouchez
« Oui, je crois qu'on va le sentir dès l'automne, qui sera un automne économique et peut-être un hiver économique après. Parce que l'inflation est très importante. On aura une inflation de 12% et je crois que les prix vont fortement augmenter dans le domaine alimentaire à partir du mois de septembre. Ce qui veut dire qu'il y aura un choc de pouvoir d'achat. Qui dit choc de pouvoir d'achat, dit d'abord des personnes qui souffrent. Des entreprises qui vont devoir peut-être compresser le personnel pour compenser une augmentation tant des salaires que des matières énergétiques. Donc l'inflation génère ce qu'on appelle de la récession, de la stagflation. C'est un scénario dommageable. Et je crois qu'on est parti pour dix ans. ».
Ainsi, non seulement Colmant fait le même constat que les économistes d’il y a trois ou quatre ans dont personne ne tenait compte à l’époque, mais en plus il voit déjà une misère montante, peut-être des queues pour du pain, alors qu’il conseillait au temps où les réformes sociales étaient possibles quand Charles Michel et ses ministres avaient la tête ailleurs en beuglant Job-Job-Job, puis après s’être tiré à l’Europe pour y jouer les matamores, le relais pris par une Sophie Wilmès complètement aux ordres, Colmant conseillait donc une totale rigueur et un serrage de vis sur le social, justement que les premiers effets de cette politique allaient déjà à l’encontre de tout ce qu’il aurait fallu faire à l’époque pour atténuer le raz de marée qui va s’emparer de nous en septembre.
Le grand malheur de ces télévisions privées et officielles, c’est qu’elles ne s’informent pas de ce qui se passe réellement dans le monde de la finance, de sorte que les intervieweurs ne demandent pas aux vrais experts de venir devant les écrans donner leur version des faits et des conditions de parer et d’atténuer l’impact des crises sur le social. Les crises, selon le crédo libéral, ne sont déclarées telles que lorsqu’on a le nez dessus et qu’il est trop tard !

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