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L’obsolète discours libéral.

On ne le répétera jamais assez, l’Europe n’aurait jamais dû s’amouracher des États-Unis au point de remettre son sort entre les mains des Présidents US.
Cette énorme boulette date du Traité de Maastricht de 1992, à l’acte de naissance de l'Union européenne. Auparavant le monde libéral était déjà viscéralement assujetti au mode de fonctionnement de ce grand pays, depuis la Libération de 45. Nous étions dans une immersion complète d’un endoctrinement libéral fatal dans lequel nous nous sommes noyés.
Cette erreur nous n’avons pas fini de la payer.
Dans l’euphorie d’une inconscience tragique de la situation de dépendance aux USA pour notre défense, à l’attaque préméditée par Poutine de l’Ukraine en février de cette année, il n’y a que quelques heures d’un affichage géant de nos bêtises.
Nous sommes tombés de haut et depuis nous sommes par terre, c’est-à-dire nulle part ! Vaille que vaille, l’OTAN s’est remise sur pied. Nous achetons à qui mieux mieux de l’équipement américain, sans discernement d’un État des Vingt-sept à l’autre, sans que se dessine aucune perspective d’une défense de l’UE indépendante par ses propres moyens.
Pour un peu, il s’en faut d’un cheveu que les rodomontades du président biélorusse d’attaquer des capitales européennes ne deviennent réalité, si par malheur Poutine suggérait à son vassal de bombarder son propre pays pour faire croire à l’agression de l’Ukraine !
Alexandre Loukachenko bombardant par représailles Bruxelles et Paris et nous voilà embarqués dans une troisième guerre mondiale !
Avec quoi et avec qui, sinon l’Amérique, ce partenaire peu fiable chez lequel nous avons mis toutes nos billes !
Nous devrions à l’heure actuelle et sans plus tarder faire le procès d’un libéralisme imbécile qui nous a plongé dans le pétrin, et continue à nous y maintenir. Si nous étions raisonnables, nous devrions sortir Charles Michel et Didier Reynders des méandres de la politique néolibérales de l’Europe à grands coups de pieds dans le cul, fermer le bec de Georges-Louis Bouchez et les attraire devant un tribunal militaire pour haute trahison.
Au lieu de ça, nous voyons l’Europe des notables poursuivre ses ronds-de-jambe devant Jo Biden en attendant d’essuyer le derrière de Trump !
Pourtant la défense chimiquement pure des intérêts européens par Wall Street interposé ne tient plus la route. Notre grand allié est tragiquement divisé et incapable de sortir d’une crise financière dont immanquablement nous boirons la tasse avec lui.

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Politiquement ce pays adulé est en ruines. Ses deux composantes sont les ferments de discours opposés, le discours évangéliste et raciste pour les Républicains et les conneries débilitantes du wokisme pour les Démocrates. Deux manières de conduire l’État à sa perte !
Économiquement, ce pays est malade des crises à répétition depuis 2008 et la bulle des subprimes.
La pression de l’inflation élevée et de taux d’intérêt qui rendent les prêts plus chers vont provoquer une chute supplémentaire de 50% à Wall Street.
Ce pays connaît les prémices d’une inflation qu’on ne serait pas en mesure de freiner et des taux d’intérêt élevés. Les guignols de Bruxelles nous entraînent à la suite des banquiers yankees. Alors qu’une refonte complète de nos moyens de défense en-dehors de l’OTAN mise en veilleuse ou en mort cérébrale comme disait juste avant l’affaire ukrainienne Emmanuel Macron, aurait relancé le sentiment de pouvoir se défendre contre quiconque par soi-même et relancer l’industrie européenne, dussé-je faire hurler les pacifistes et les extrêmes gauchistes, en commençant par celle de l’armement !
Aujourd’hui Poutine, s’il nous giflait, devrait attendre que nous nous soyons plaints d’avoir été frappé auprès de notre grand allié et que celui-ci se soit décidé à nous envoyer les moyens de lui rendre la pareille !
C’est indigne et extrêmement déplaisant pour un Continent dont le commerce est parmi un des premiers du monde !
Au lieu de quoi, à cause d’un Charles Michel et d’une Ursula von der Leyen à la botte des Américains nous voilà beau devant la quincaillerie des tanks russes, malgré les prouesses de l’armée ukrainienne.
Alors qu’une crise économique « spéciale », dès ses débuts, ne ressemble pas à ses prédécesseurs. L’économiste Roubini, mondialement connu nous aura assez prévenu « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des chocs d’offre dans un contexte de niveaux d’endettement beaucoup plus élevés, ce qui implique que nous nous dirigeons vers une combinaison de stagflation de style 1970 et de crises de la dette de style 2008 – c’est-à-dire une crise de la dette stagflationniste. Il n’y a pas de véritable énigme à résoudre – conclut le professeur émérite de la Stern School of Business de l’Université de New York – Les choses vont empirer. »
Va-t-on enfin devenir plus sérieux en Europe et écouter la voix du bon sens ? Va-t-on encore longtemps se laisser endormir par des gens qui placent depuis toujours les intérêts de la classe bourgeoise au-dessus de toutes les autres, comme d’un autre côté, va-t-on poursuivre le rêve éveillé d’une société douce et pacifiste passant son temps à ceindre de couronnes de laurier, les esthètes et les bureaucrates ?

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