USA - Chine : 724 milliardaires contre 698
Challenge publie les noms des milliardaires français. C’est un dénommé Arnault Bernard qui a le pompon. Avant de s’aplatir devant lui pour entrer dans sa société, les croyants du culte libéral ont regardé outre Atlantique, par réflexe et conviction, quelquefois qu’il y aurait un super crack !
Rassurons l’avenue de la Toison d’Or, l’idole suprême du monde libéral des belles réussites est toujours bien américaine. Certes, les Chinois ne sont pas mal non plus en grosses pointures. C’est même à se demander si le système communiste chinois n’est pas plus balaise dans l’art de cultiver les picaillons que le prêchi-prêcha humano-démocratique-capitaliste.
Attention, quand il est question de flouze, seul le résultat compte et si des fois chez les Cocos de Pékin, la course aux gros sous est meilleure, nos milliardaires occidentaux sont bien capables de nous convertir au quincailler Xsi « faucilles et marteaux en tous genres » !
Donc, le champion hors catégorie est amerloque, Jeff Bezos toujours l’homme le plus riche au monde.
De ce qu’on peut voir de l’élite suprême, les milliardaires ne connaissent pas la crise. Ils ont vu leur fortune augmenter en 2020, au Covid et en 2022 à la guerre de Poutine à l’Ukraine. Tout leur va, ils profitent de tout ! Plus la crise est forte, plus il pètent le feu ! Pas de blé dans les silos ? Ils triplent leur prix des stocks cachés. Les pompes à essence glougloutent la super à 2 € 20, les royalties au litre tombent secs dans les caves blindées de leurs banques.
Vous pensez… ça attire, des soliveaux pareils ! 493 nouveaux milliardaires ont fait leur entrée dans le classement mondial. Réussite 100 % des examens : 210 proviennent du continent asiatique, à savoir de Chine et Hong Kong. Ils sont forts les cocos, démocrates et droits de l’homme à fond !
Jeff Bezos est number one pour la quatrième année consécutive, avec une valeur de 143 milliards d’euros, tandis qu’Elon Musk s’est hissé au deuxième rang avec 125 milliards d’euros.
Les États-Unis comptent le plus de milliardaires, 724, que la Chine 698. Dans moins de deux ans, ils vont se faire doubler. Les Jaunes sont meilleurs !
Certains des gros du club des bords de l’Hudson ont débuté avec une mauvaise clé à molètes dans des garages, la plupart sont partis de l’oseille de papa pour s’établir grossistes. De toute façon les innovants n’innovent plus presque tout de suite. Le temps d’épater la galerie et de ramasser la mise, on ne les voit plus qu’en Floride ou en Suisse, les besogneux travaillent pour eux. Pour tuer le temps, ils divorcent, vont dans l’espace ou croquent les pommes des ordinateurs.
Comment les riches le deviennent ? Ils s’enrichissent parce qu’ils ont reçu une « éducation financière ». Ils ont tout appris sur l’argent ; d’où il sort, comment le gérer et comment et où l’investir pour le faire fructifier. Et cela a beaucoup à voir avec l’immobilier. Partout dans le monde, les riches investissent dans des actifs comme l’immobilier. Mais ce n’est pas tout. Ils s’enrichissent aussi grâce à la bourse, au business Internet et classique. C’est ça le chemin de l’indépendance financière, le tout saupoudré de chance. Sans l’idée au bon moment, le placement machiavélique à du dix contre un et qui percute le paquet, ils seraient quelques-uns à glander dans la rue dans l’espoir d’un coup, une vieille imprudente qui déambule sac ouvert, un aveugle dont le portefeuille dépasse du veston, enfin tout ce qu’un débutant doit savoir en cas de scoumoune, pour rebondir !
L’exemple du milliardaire devenu subitement sénile, Trump en est le parfait portrait. Il ignorait qu’un président des States est obligé de donner sa déclaration d’impôt des deux années précédant son mandat aux autorités de contrôle. Escroc dans l’âme, il a sans doute falsifiés, tordus, trafiqués les chiffres. On devine qu’il n’est pas chaud pour fournir aux Démocrates de quoi le faire pendre. Autre génie descendu aux enfers sous le pseudo de Bill-la-poisse, c’est Gates. Son divorce coupe en deux son grisbi. On ne se méfie pas assez des contrats à deux balles des débuts difficiles. Celui-ci va lui coûter au moins 50 milliards !
C’est que le démon de midi fait des ravages chez ces charmeurs de Wall Street !
Il paraît que 80% des riches sont sortis de la pauvreté ou de la classe moyenne. C’est une raison qui les fait détester les pauvres, la famille qui n’a pas réussi et le chauffeur qui se fait connaître au patron, pour l’avoir connu, dans le temps, quand il débouchait les pots d’aisance ensemble, dans les chiottes d’un troquet du Bronx. Toute cette chienlit peut aller se faire mettre. La cousine dans le besoin trouvera porte close et le chauffeur, ami d’enfance, sera mis à la porte juste après l’évocation des souvenirs.
Avenue de la Toison d’Or, d’aucuns veulent percer le secret des milliardaires afin de l’être à leur tour.
Comment sont-ils devenus riches, interroge quelqu’un de très connu, mais pas encore milliardaire, à la haute direction du parti ? Quels secrets possèdent-ils, ces riches ? Que savent-ils que les autres ne savent pas ?
Les riches sont des nez, comme les spécialistes des parfums. Ils sentent l’argent de loin. Ils se trompent rarement sur l’épaisseur des liasses. Ils ont une statuette de l’empereur Vespasien sur leur bureau. Ils lui doivent tout. C’est en partant de son exemple qu’ils ont inventé la merde inodore.