Catatonie des élites !
La confusion dans les esprits sur la fatalité de vivre une économie de marché ne date pas d’hier. Les gens du dessus pratiquent la chose avec enthousiasme, les gens du dessous s’y résignent.
Une augmentation, aussi faible soit-elle, du niveau de vie était suffisante pour éteindre les critiques d’une population à qui jamais personne n’a demandé son avis sur l’établissement des marchés, les délocalisations et le démantèlement progressif des services publics. Bof !... elle ramassait le pourboire sans rien dire, en allant au boulot…
À l’heure où le système a des chances de finir capot, la confusion ne fait que croître. Les enthousiastes ne posent même pas la question du choix aux autres. Il faut sauver l’économie libérale au nom des grands principes en se mettant la ceinture tous ensemble !
Or, si les gens ont suivi le cortège des enthousiastes, c’est parce qu’ils y glanaient quelques miettes et qu’ils espéraient mieux. Comme l’avenir établit plutôt le contraire et qu’il faudra rendre à Crésus le gras excédentaire de ses folles agapes qu’il condescendait à nous glisser sous la table, les gens ne sont plus d’accord.
Les patrons de cette société d’économie libérale nous prennent pour des cons !
Si leur maladresse dans la gestion au jour le jour a permis l’accélération vers un fiasco final, les bases du gros business étaient de toute manière condamnées par l’usure des sols, la pollution des airs et la prédation sans aucune précaution d’avenir de la faune et de la flore de notre Terre.
Autrement dit, le plan d’économie libérale ne valait rien à terme. Ce que par la force des choses et les regimbements de la Nature meurtrie nous donne à voir dans la réalité aujourd’hui.
Pourquoi devrions-nous être co-responsables de leurs erreurs ? Nous en avons « profité » si peu !
Il faudrait d’abord qu’ils les assument et qu’ils passent la main.
Ils n’entendent pas ce discours, parce ce qu’entre en jeu aujourd’hui leur survie. Si le peuple s’en lave les mains, ils sont fichus et leur système avec eux !
On voit déjà où ils veulent en venir dans leurs gros sabots : ils nous condamnent à la portion congrue de force, dans le cadre de leur économie : eau, gaz, électricité, essence, mazout en valse permanente d’étiquettes, jusqu’à la hauteur suprême que les petits bras ne peuvent atteindre.
Question emploi, surtout pas d’augmentation autre que celle de l’index, et encore certains employeurs regimbent et menacent de licencier ou pire de fermer l’usine. Quant aux pensions et autres revenus sociaux, le maintien de les taxer à partir de 9.000 € de revenu annuel, dit tout !
On est à bout, cela ne peut plus durer disent les gens les plus vulnérables.
C’est à l’écoute de ces cris épars que l’on commence à savoir combien cette société est mal faite et comme il y aurait lieu de la réformer d’urgence.
Hélas ! nous n’avons pas envoyé aux affaires publiques des personnalités assez fortes pour faire bouger les choses, mais des contempteurs du libéralisme bourgeois. Ils osent même persister dans leurs erreurs en notre nom !
C’est qu’ils sont puissamment aidés pour appuyer du genou sur nos gorges. Toutes les puissances d’argent sont derrière eux, jusqu’aux Commissions européennes dont la chef Ursula von der Leyen n’est même pas issue d’une élection, mais d’un consensus entre Angela Merkel et Emmanuel Macron, comme l’autre harmoste Charles Michel, du reste.
Ces résistants à la réalité objective ont aussi leur grand allié d’Amérique, qui par précaution s’est installé en Europe dans l’esprit militaire de l’OTAN, pour surveiller de près le conflit russo-ukrainien dont il se veut comptable.
Que faire sous le poids de ces puissances tacitement d’accord pour nous faire payer leurs erreurs et leur volonté de saccager la nature jusqu’au dernier buisson, pour nourrir les chaudières de leur Titanic économique.
Dans l’attente d’une idée parmi les gens condamnés au système pour sortir de geôle et mettre les matons à leur place, nous vivrons leurs lubies et leur façon de croire qu’ils vont s’en sortir une fois de plus. L’augmentation vertigineuse des prix de l’alimentation en est la tête de file. Dans la queue d’attente, il y a la fin de l’automobile du pauvre. Plus de moteur à essence et à l’huile à l’exception des grosses voitures de luxe, des matériels militaires (on voit mal un tank de dix tonnes rouler à l’électricité), des engins de chantier, des avions privés et des avions de ligne, ce qui navigue en mer et sur les fleuves. On voit tout de suite qui sont les perdants dans cette première foire d’empoigne.
Il y en aura d’autres. L’imagination de l’Europe en ce domaine est sans limite. L’eau est déjà réservée en France à certaines cultures par la construction de bassines. Même localement les édiles du même côté que les marlous suprêmes s’y mettent. Par exemple, pour finir par la couleur locale, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer qui veut planter cent mille arbres d’ici 2023, commence par vouloir en couper cinq cents au Bois d’Avroy.