Haut-pendu d’hiver.
Cet hiver est peut-être l’hiver le plus dangereux que nous ayons à affronter de longtemps.
Tout s’y prête, la conjoncture est mauvaise et les nouvelles internationales ne sont pas bonnes !
Aurons-nous de l’électricité et du gaz sans coupure ? L’inflation va-t-elle bousculer les classes sociales inférieures et provoquer des émeutes de la faim ? Quant à la guerre en Ukraine, le jeu de Poutine est clair. Il veut des Ukrainiens en grande difficulté à s’éclairer et à se chauffer en janvier. Que compte faire l’Europe si des millions de foyers en Ukraine manquent de tout ? L’UE n’a-t-elle pas suffisamment de soucis à se faire pour ses propres ressortissants ? On sait madame Von der Leyen prompte à combler l’Ukraine de bienfaits. Ne surpasse-t-elle pas les droits que lui confère son mandat à la présidence de la Commission ? D’autre part, son suivisme de la politique américaine ne lui donne aucunement le pouvoir qu’elle s’arroge. Nicolas Sarkozy n’a pas manqué de le faire remarquer « Je n’ai toujours pas compris en vertu de quel article des traités européens Madame von der Leyen peut justifier sa compétence en matière d’achats d’armes et de politique étrangère ».
Enfin, ombre majeure au tableau, le gouvernement De Croo semble bien empêtré dans des divisions internes, pour jouer un rôle efficace dans la lutte contre les fléaux dénoncés ci-avant.
Le malheur d’être dirigé par des citoyens peu touchées par la crise et la guerre se répercute directement dans la défense des Belges au Fédéral contre l’inflation. L’ensemble social paraît être la cible constante d’un Georges-Louis Bouchez. Sa vision ultradroitière plombe les rapports entre les deux formations libérales du gouvernement Vivaldi.
Quant au PS, avec l’abandon de la réforme des pensions, exigence sine qua non pour entrer dans la formation du gouvernement De Croo, c’est l’échec personnel de madame Lallieux (PS) et de son président Magnette.
Il suffit de ne pouvoir rien dire de bien du gouvernement régional de Di Rupo (PS) pour ne pas s’éterniser sur la gestion de la Région, son déficit abyssal et cette léthargie dont ses membres semblent saisis.
Un récent article sur les maisons de retraite à Bruxelles vient indirectement grossir les griefs concernant l’afflux non-contrôlé des immigrés venus principalement d’Afrique et du Moyen-Orient.
Il paraît que dans quelques années un pensionnaire sur deux dans ces maisons de retraite sera un étranger. En conséquence, les maisons de retraite pensent à s’équiper d’éléments décoratifs suivant les origines : panneau indiquant la direction de la Mecque, café turc traditionnel, grigris d’Afrique centrale décoratif et moucharabieh pour les conversations intimes dans les salons.
Personne ne contredira l’effort qui est fait pour une vieillesse heureuse de tout résidant. Mais c’est d’un autre côté qu’il faut comprendre pourquoi cet effort d’adaptation des homes avec la bienveillance des Autorités est on ne peut plus inquiétante, tant elle recèle une série d’erreurs funestes commises depuis longtemps et qui s’accumulent.
Au sortir de la guerre, les émigrations partaient toutes d’Europe. Elles étaient surtout le fait d’Italiens et de Polonais qui découvraient la Belgique. Parfaitement intégrés à la société, en très peu de temps, ils en sont devenus pour certains des piliers politiques et culturels importants.
Ce succès fait d’autant plus contraste avec un forte immigration extérieure à l’Europe, multipliant les cultures et les différences. Les Autorités surfant sur la réussite de la Libération pensaient intégrer facilement les nouveaux arrivants, et c’est vrai pour une partie d’entre eux. Dans l’ensemble, c’est un fiasco. On va vers une société multiculturelle, c’est-à-dire sans culture, au détriment de notre patrimoine et la défense de la langue française (les Flamands se sont autrement mieux défendus). Comme si on avait besoin de ça pour courir sans eux au désastre avec 7 à 14 points de QI en moins en une génération selon les pays !
Nous devrons donc nous habituer à la perte progressive de ce que nous sommes, à l’inverse des premiers émigrants européens avec lesquels nous nous sommes enrichis culturellement. En 2022, c’est à nous que revient la tâche de faire en sorte que les ressortissants étrangers ne se sentent pas trop dépaysés sur notre sol !
Nous payons de plus en plus cher une faute politique, malgré un certain succès dans les communes rurales par le nombre limité d’émigrés et un fiasco complet dans les grandes entités qui voient gonflés des ghettos dans un sentiment fort d’appartenance aux origines et bien déterminé à le défendre, en commençant par renâcler à l’étude de la langue française.
Cette vision est fortement combattue par différents partis qui contestent le déséquilibre entre les nationaux et les autres. Il entre évidemment dans cette analyse un arrière-goût de cuisine électorale, tout en ne doutant pas de la sincérité de ceux qui pensent qu’accueillir tout qui venant de n’importe où est un facteur de progrès et d’espérance pour un avenir radieux entre les cultures et les peuples. De fait on ne parle plus de « mariage » entre les cultures, encore moins de « fusion » et c’est déjà ça. On en est à la cohabitation. Demain, on ne saura plus qui est l’occupant. Mais on saura très vite qui est l’occupé !