La mort des héros !
La maïeutique s’arrêterait-elle à l’art d’accoucher les esprits des autres ? On resterait peinard content de soi-même, rejetant ses propres manques sur autrui !
Á l’attentat contre Charlie-Hebdo, nous étions tous indignés au premier abord. A la réflexion, prudents quand même, certains se sont gardés de reproduire le dessin qui mit en rage des fous-furieux salafistes. D’autres sont allés encore plus loin dans la pétoche. Ils se sont interrogés sur le blasphème, comme si les lois françaises pouvaient être interprétées avec modération.
Depuis le drame du 7 janvier 2015, d’autres assassinats ont eu lieu, confirmant la réaction peureuse des publics, jusqu’au 16 octobre 2020, date de la décapitation d’un professeur à proximité de son lycée, Samuel Paty, par un Tchétchène islamiste.
Bien sûr ce dramatique incident s’est passé en France, néanmoins le Corps enseignant francophone belge a reçu le coup de façon identique à son collègue d’Outre-Quiévrain.
Depuis plus rien.
Les directions d’écoles se sont bien gardées de prendre parti. Mieux, la direction du lycée où enseignait Samuel Paty s’apprêtait à le sanctionner pour conduite inappropriée, ceci afin d’éviter la diffusion de quelques faits historiques de nature à irriter certains esprits chatouilleux sur l’islam et surtout d’illustrer son cours par l’exposition de photo ou de dessins satiriques. Ceci avant que le malheureux ne montre la couverture fatale du journal satirique Charlie-Hebdo, d’un Mahomet croqué sous un jour peu flatteur. Les directions d’école veulent bien que l’on parle des faits, mais avec retenue et surtout sans les illustrer.
On tombe de haut !
On en arrive à ce que l’Histoire de France ne soit plus qu’une anecdote d’une ligne à peine « 732 : Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers ». c’est ce que nous avons appris sur les bancs de l’école. En gros, ce fait historique de la bataille de Poitiers de 732, marquait la limite occidentale de l’expansion de l’islam. Le pendant positif, en quelque sorte, fut l’échec du siège de Constantinople par les armées omeyyades en 718, sauvant l’empire byzantin pour sept siècles.
La France et l’Europe auraient ainsi échappé à l’islamisation. Charles Martel, le « grand homme » d’alors, connaît un regain d’intérêt aujourd’hui, à l’heure où le contenu de l’enseignement de l’histoire de France libère les passions, mais aussi à l’heure où l’islam fait polémique.
Deux ans se sont écoulés depuis cette décapitation.
Nous avons eu tellement d’autres raisons d’abandonner l’histoire commentée de Charles Martel et la vérité sur l’agressivité d’une religion pas encore sortie du moyen-âge : le Covid, la guerre en Europe, le cafouillage de l’économie libérale, l’inflation, etc...
On n’est plus au temps de la Saint-Barthélemy, mais on devrait quand même comprendre que renoncer à être ce que nous sommes par complaisance et crainte de représailles s’appelle de la lâcheté. Un peuple qui se conduit ainsi sur son propre territoire pour amadouer une opposition à caractère religieux venant de l’extérieur, est un peuple qui est en train de perdre sa souveraineté dont la disparition est certaine.
Désormais, un dessinateur d’un journal satirique y regardera à deux fois avant de représenter Mahomet. Après Samuel Paty, plus personne ne montrera ces caricatures à des jeunes gens à l’école. De même que plus personne ne s’étendra sur les conséquences de la victoire de Charles Martel sur les Arabes.
L’idéologie du respect obligatoire pousse notre culture laïque à des fins néfastes. L’injonction qui est faite pour les non-croyants de ne pas enflammer les débats signifie qu’il n’y aura pas de débats.
Le multiculturalisme anglo-saxon semble avoir gagné une opinion tout heureuse de s’accrocher à des exemples, fussent-ils extérieurs, qui confortent la lâcheté générale.
Les activistes islamistes ont bien compris la situation. Ils en tirent déjà un parti maximum. Ils savent qu’ils ont en main le pouvoir de désigner comme raciste, quiconque se met en travers de leur marche vers le pouvoir.
Ainsi, ils tétanisent ceux qui craignent par-dessus tout d’être accusés de racisme.
Devant ce Waterloo de la laïcité, on peut craindre le pire à l’avenir
Pauvre Samuel Paty, pauvre enseignement accommodé à la sauce maghrébine !
Le premier est bien mort pour rien et dans l’indifférence générale. Le second directement lié au premier par le symbole, le restera par la trouille collective d’un peuple dont le destin sera d’être asservi par un autre.
C’est à se demander si nous sommes bien les descendants des compagnons héroïque de Charles Martel.