VŒUX DE RICHARD3.COM
Un pognon de dingue ! Cette répartie de Macron lors de ses shows-propagandes pourrait être des vœux à prononcer pour les Belges qui ne s’en sortent plus, quoique ayant un emploi régulier. Une grande maison, chauffée et éclairée sans limite, un grand jardin et dans le garage, les premiers moyens d’explorer le monde, c’est ce que mérite qui travaille sans rechigner et lever la tête.
Mais oui, où passe ce pognon de dingue dont on ne voit pas la couleur ?
On devine en lisant les journaux que certaines réussites ne sont pas étrangères à la disparition des masses d’argent. Les CIO qui tiennent à leur carrière, en mettent suffisamment de côté pour rémunérer grassement leurs actionnaires. Metro Group, la maison-mère allemande des supermarchés Makro, par la vente de ces magasins en Belgique, échappe aux défrayement des personnels licenciés. Cette vente-délestage va contribuer à l’encaisse de l’année 2022. Les dividendes de l’actionnaire de Metro Group vont certainement augmenter.
Les mécanismes financiers mettent suffisamment à l’abri des masses d’argent pour que, quoi qu’il arrive, l’actionnaire d’un grand groupe soit toujours largement ondoyé par des flots de rétribution des capitaux engagés.
Ces gens qui ne produisent rien font en sorte d’imposer au travail sa dîme envers eux. De plus en plus conséquente d’année en année, elle atteint dans certains grands groupes des sommes tellement faramineuses qu’elles mettent parfois l’entreprise en danger.
Ce tour de passe-passe entre capitalisme et néolibéralisme est à l’origine du triomphe de l’actionnariat.
Qui pourrait contrôler en Europe, un actionnaire dont l’entreprise décentralisée fabrique au Vietnam ou en Inde, des médicaments dont nous avons besoin ?
Un autre capteur du travail des gens se trouve au-dessus de nos têtes régissant nos destinées collectives. La part de cet autre pouvoir sévit dans les taxations sur les revenus du travail et les prix des biens et marchandises, les héritages, les services, les baux, jusqu’à l’air qu’on respire suspect de CO².
Les prélèvements sur le travail des citoyens sont-ils équitables par rapport aux prélèvements sur le capital ? Question non tranchée par les partis qui ne se sont jamais accordés jusqu’à présent et qui ne sont pas près de l’être.
Cette question sans réponse en cache une autre glissée sous le tapis. Elle concerne les dépenses de l’État en notre nom. Les coûts de sa représentation que le citoyen approuve à chaque élection sont depuis toujours disproportionnés dans les rémunérations et le nombre de rémunérés qui siègent de la Commune au Fédéral dans toutes les instances. Le fonctionnement de la machine administrative est en proportion à peu près prohibitif et donc semblable.
Cette perte de revenus du travail s’élève à plusieurs dizaines de milliards chaque année.
Lorsqu’un premier ministre à un budget en déséquilibre, ce n’est jamais dans ce pactole qui s’évapore aussi vite que celui versé à l’actionnaire du privé, qu’il cherche des économies, mais dans le social et dans la précarité de ceux qui sont dans la maladie et le chômage.
Il existe au niveau de l’État des officines de contrôle, comme la Cour des Comptes, qui ne sont pas autorisées à donner des avis sur les rémunérations des personnels représentatifs, puisque celles-ci sont du domaine du Parlement, c’est-à-dire que la responsabilité revient à ceux qui en bénéficient. C’est comme si on laissait aux employés le soin de déterminer leur salaire, plutôt qu’aux employeurs !
Assaillis de toute part, dépouillé par un néolibéralisme agressif, l’employeur et l’État, le citoyen lambda est mal parti au démarrage de 2023.
Il porte tout sur ses épaules : le bourgeois parasite qui vit de son travail directement, l’actionnaire qui prélève sa part loin des regards jaloux de la multitude, l’État enfin, mi-figue mi-raisin, qui y va carrément, tout en jouant les mères-poules en sauvant, de-ci de-là, certaines franges de la population en grand péril.
Pourquoi en ce début d’année ressent-on plus le poids du parasitisme actif du système que les années précédentes ? L’usure du temps y est pour quelque chose. On ne peut pas entendre les mêmes discours sur la politique et l’économie depuis tant d’années sans bouillir intérieurement. Le ras-le-bol et la dépression sont les signes d’un trop plein de ressentiments et d’amertume. La crise économique, conséquence de la grossière erreur de l’État de n’avoir pas été plus ferme sur les méfaits du néolibéralisme et aussi pente naturelle du capitalisme allant de soubresaut en soubresaut, vers on ne sait quelle finalité. La vision enfin, de ce que ce système a dégradé la nature et le monde. Conséquence de ce que les riches coûtent aux pauvres, car en fin de course, quand il sera l’heure de payer les conséquences du saccage de l’environnement, les pauvres qui n’auront jamais vécu l’euphorie du désir accompli, devront payer les dégâts au même prix ceux qui s’en sont tapés bien au-delà du raisonnable. .
Commentaires
Mon cher Marcel Henri, Ginou et moi te souhaitons le meilleur pour 2023 et pourquoi pas pour bien plus longtemps et aussi de nombreuses et souvent judicieuses rubriques.
Postée le: tounet | janvier 1, 2023 01:55 PM
Mon cher Marcel Henri, Ginou et moi te souhaitons le meilleur pour 2023 et pourquoi pas pour bien plus longtemps et aussi de nombreuses et souvent judicieuses rubriques.
Postée le: tounet | janvier 1, 2023 01:55 PM