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Cicéron au Sénat !

Entre le triangle des Bermudes, la disparition de Dupont de Ligonnes et celle de Delphine Jubilar, s’inscrit le mystère du programme d’Alexander De Croo.
On a beau se dire que pour faire la Quatre fromages ce fut laborieux, dès le départ Paul Magnette et le sémillant Georges-Louis Bouchez sortaient leur couteau pour se saigner dans les ruelles du pouvoir.
Ils avaient pourtant eu le temps de peaufiner la chose : seize mois de cris et chuchotements des partis dits traditionnels, pour en arriver à un accord, le 16 octobre 2020, date officielle de départ du prodige toujours sur ses patins à l’heure actuelle.
On a beau avancer à la débroussailleuse dans le maquis, diable, on s’en souvient à peine. Il a bien fallu que le premier ministre dévide sa pelote devant les députés et leur dise, en fin de compte ce qu’on dégustera les mois à venir !
Heureusement restent les archives des gazettes. Ces vieilles menteuses ont laissé des traces. elles tiennent sur une demi-page. Voilà pourquoi personne ne se souvient du lancement de ce gouvernement.
Flashback.
Comme au cinéma, on repasse l’ancienne actualité, par le droit de savoir ce que nous devrions en principe déguster aujourd’hui !
A part notre déficit qui augmente de 3 % et des poussières (prévision), on n’apprendra que dalle !
On voit l’ambiance au Parlement. Tout le monde attend l’orateur sur l’accord des partis de la coalition.
Alexander ne semble pas pressé. Il évoque la guerre en Ukraine ! Certes dommageable pour l’Europe, mais encore…
« En ces heures sombres, la Belgique se tient debout aux côtés de la population ukrainienne », merci on le savait !
L’Ukraine, c’était une figure de style, un analogon pour exprimer notre souffrance égale à la leur !
"Dans notre pays, nos propres citoyens sont également confrontés aux conséquences économiques de la guerre". Ce n’est pas la même chose de s’attendre à ce qu’une bombe rase son appartement que souffrir de l’augmentation du prix du gaz !
"Il n’y a pas de solution miracle", conclut Alexander De Croo à la première période de son discours.
On en arrive aux trois mesures qui vont soulager les Belges de la plaie inflationniste.
Amortir le choc des prix de l’énergie sur les factures des Belges, soit un total de mille euros, cet hiver. On est en février de l’année suivante, il est temps d’y penser, dans deux mois on sera au printemps ! Un peu comme en Région wallonne où on attend toujours la prime mazout.
Dans le fil du discours, les trois mesures se diluent si bien qu’on ignorera qu’elles sont les deux autres ?
Qu’importe, le Premier ministre tire au « bazooka énergie ». Il sera financé en captant les surprofits des producteurs d’énergie. "Plus de trois milliards seront ainsi redistribués aux familles et aux entreprises", a déclaré Alexander De Croo.
Vous avez en mémoire une mesure allant dans cette direction au point de faire pâlir les gros distributeurs ?

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La suite est délectable « le travail doit rapporter plus que l’inactivité ». Cela va sans dire, sauf que pour arriver à un résultat, on ne trouve rien de plus malin que de réduire les allocations de chômage déjà fort maigres. Si c’est cela l’idée : appauvrir les plus pauvres pour qu’il y ait un écart entre les indemnités et les salaires, ce n’est pas génial. On croirait entendre Georges-Louis Bouchez dans une de ses diatribes
Bilan nul, c’est l’avis… du parti d’Allexander De Croo !
« L’Open Vld admet que le travail doit rapporter plus que l’inactivité, mais le bilan du gouvernement en matière de politique du marché du travail ou de réduction de la taxation sur le travail est nul », conclut De Roover. « Une fois de plus, la Vivaldi se limite aux slogans creux. » (les gazettes)
Fin du flashback.
On le savait que le discours de politique générale n’était pas l’outil capable de percer le mystère des actions futures d’Alexander.
On cherche en vain un lien entre ce qui a été dit et ce qui a été fait.
Tout à fait branchés sur les élections de l’année prochaine, les partis de la Vivaldi ne parlent plus que de la dernière déclaration de Bart De Wever sur le confédéralisme.
Il sait y faire, le bougre, au bon moment. Les autres marchent comme des petits soldats. Il est vrai qu’un dernier sondage place le Vlaams belang (25,5 %) devant la N-VA et qu’il est temps que Bart trouve quelque chose pour attirer l’électeur.
On en oublie même la législation actuelle et son gouvernement.
Quant au discours inaugural d’actions, c’est la synthèse de toutes les foutaises de tous les discours inauguraux.
Et on voudrait que l’électeur se passionne !

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