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Crise et consommation.

On peut très bien comprendre l’interrogation du lecteur sur le devenir de cette société de consommation. Consommer à l’infini et reculer encore l’échéance par de nouveaux produits, cela n’arrête en rien le moment où la consommation, arrivera à ses limites.
De quel ordre sont ses limites ?
Par une saturation de ceux qui ont les moyens de consommer, l’inadéquation aux besoins réels faisant ressortir le côté gadget des produits, la raréfaction des matières premières tendant à faire monter les prix et rendant impossible une production de masse.
Ce constat établi, reste à savoir pourquoi le public n’est pas plus intéressé par le devenir de la consommation et comment y obvier à l’avenir ?
Les idéologies sont aujourd’hui le produit d’intellectuels logés dans les classes supérieures proches du pouvoir. Ces idéologies servent des intérêts particuliers qu’elles présentent comme des intérêts universels, communs aux consommateurs.
La culture dominante contribue aux seuls besoins de la classe dominante, donc à la démobilisation des classes dominées et à la légitimation de l’ordre établi.
Tandis que l’incitation à la consommation ne cesse de produire ses effets sur le consommateur, le provoquant par des « offres alléchantes » et permettant de croire chez celui-ci à l’illimitation des besoins par les crédits et les paiements différés, les grandes manœuvres ont commencé chez les entrepreneurs des grandes surfaces périphériques. Le premier coup de semonce fut, en décembre, la faillite de MAKRO et l’arrivée sur le maché belge de la marque française Intermarché.
Tandis que les Autorités en relai avec l’union Européenne nous impose la voiture électrique et donnent des dates à l’extinction progressive de la voiture à essence, les grandes surfaces périphériques n’y croient pas. Elles réfléchissent à des commerces plus petits de proximité. Valent de l’or aujourd’hui les moyennes surfaces bien implantées en milieu urbain.
Comment veut-on que le consommateur coincé entre différentes versions d’avenir de la consommation s’y retrouve ? Faire le point et décider d’agir indépendamment des Autorités et des industriels deviennent hors de propos. Directement intéressés par une transformation de la société qui touche à la consommation, ils sont pourtant les seuls à assumer d’importantes modifications de comportement !
On pourrait balayer tout d’un grand revers de main, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Les masses sont loin d’avoir ce raisonnement. Elles vont toujours consommant, quoique l’inflation est le premier frein et le seul actuellement au type de consommation du n’importe quoi, n’importe quand et n’importe comment.
Car derrière tout, se trouve tapie et aux aguets l’économie de marché braquée sur le néolibéralisme, comme la mère poule sur ses poussins. Faire bouger les lignes en ce domaine relève de l’impossible.
C’est ici qu’on se rend compte que le système économique, répandu parmi les pays occidentaux, est en compétition avec le système « communiste » chinois, ainsi qu’avec le troc, méthode africaine de consommation.

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Exiger des comptes du système est déjà une gageure. Le sommer de changer sa pratique et de revoir ses exigences productivistes reviendraient à une trahison pure et simple « des valeurs occidentales ».
Il est donc exclu que le consommateur averti ouvre une discussion avec le pouvoir économique. Celui-ci ne le perçoit qu’en faveur des élus siégeant dans les instances démocratiques.
C’est ça la réalité du moment.
Contrairement à une controverse entre le consommateur et le Pouvoir, ce dernier compte sur le premier, non seulement pour faire perdurer le système au plus longtemps, mais voilà qu’il compte désormais sur lui pour défendre la démocratie occidentale, depuis que la Russie n’y voit que du fascisme.
D’un côté les Bons et de l’autre les Mauvais, comme au bon vieux temps de la guerre froide, on y revient toujours et particulièrement en ces temps de grand danger venu de l’Est !
Selon le Pouvoir, il n’est jamais le temps pour autre chose que la défense de ses propres intérêts.
Voilà à peu près où nous en sommes dans le « match » qui n’a pas encore commencé, entre le pouvoir et le consommateur ;
On l’aura remarqué, s’il n’est question que de consommateurs, c’est uniquement par le constat que la qualité de citoyen ne peut en aucune manière lui être attribuée ; mais il est évident, selon les circonstances, que cette qualité lui sera rendue, s’il agit en fonction de l’intérêt collectif..
Tout conspire à la fin d’un système économique dont on ne voit que trop bien les limites atteintes en 2023, prolongées certes jusqu’aux années proches du demi-siècle, sans doute, par des rapiéçages devant l’ennemi, d’abord économique avec la rivalité USA-Chine, mais depuis peu militaire, avec l’agression dont l’Ukraine est victime.

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